Cette manufacture de vannerie est une entreprise familiale fondée par Monsieur Pierre Kok vers 1920.
La matière première, principalement l'osier, provient des colonies néerlandaises. La fabrication est très variée : fauteuils, chaises longues, paniers à linge, paniers à pigeons et paniers divers pour l'industrie. Des fauteuils pour terrasses sont vendus aux pays d'outre-mer : Martinique, Guadeloupe, etc..., car ils subissent sans dommage les intempéries.
La fabrication à cette époque est essentiellement manuelle, un marteau pour outil et, comme les cordonniers, une petite réserve de clous dans la bouche. Comme les rempailleuses de chaises, on travaille sur un siège à 20 com du sol.
L'effectif est de 20 à 50 personnes suivant les saisons, plus un certain nombre de travailleurs à domicile. Le ramassage des sièges se fait de maison en maison le samedi après-midi.
Les marchands ambulants qui vendent sur les marchés dans toute la région, viennent s'approvisionner à l'usine. De grandes sociétés telle que Manufrance propsent des modèles sur catalogue, et d'autres sociétés donnent des sièges en prime à certains clients.
Les transports Mestdag assurent l'acheminement des colis voumineux vers la gare d'Halluin. Le transport se fait sur des plates-formes tirées par deux chevaux.
Une très bonne entente règne dans cette entreprise : la direction réunit le personnel pour le verre de l'amitié, à l'occasion des mariages, naissances et médailles. Les ouvriers se retrouvent pour la partie de cartes pendant les pauses, ou le soir au café du coin.
Pendant la guerre, les troupes allemandes occupent les locaux : l'activité est interrompue.
La mécanisation va permettre une évolution dans l'entreprise : petits meubles d'intérieur et de jardin.
Cette entreprise, très attentive aux créations nouvelles est toujours en activité.
(Archives, « A la recherche du passé d’Halluin). Photos.