C'est une volonté commune : le maire d'Halluin Jean-Luc Deroo et le bourgmestre de Tournai Christian Massy veulent renforcer les liens entre leurs deux communes et oeuvrer au développement de l'Eurométropole. Rencontre de deux villes qui se veulent soeurs.

Lors de leur rencontre, lundi 25 octobre 2010, en mairie d'Halluin, les deux maires ont expliqué leur politique au sein de l'Eurométropole : « Qu'aucune commune, même petite, ne soit délaissée ». Au sein de cette entité, Lille n'a pas eu de mal à se tailler une place.

Courtrai a un certain rayonnement. Tournai s'affirme comme troisième pôle.La ville (69 000 habitants pour le grand Tournai) a des atouts non négligeables, en particulier touristiques : la cathédrale et le beffroi, tous deux classés au patrimoine mondial par l'Unesco, le pont des trous, remarquable vestige de l'architecture militaire médiévale, le jardin de la reine, la tour Henry VIII. Pour mieux exploiter ce patrimoine, elle procède à une rénovation, lance un concours européen pour la construction d'un hôtel 4 étoiles afin de pallier à une capacité hôtelière insuffisante.

Au sein de la province de Hainaut, elle a participé à la création d'une entité regroupant 23 communes : la Wallonie picarde. Géographiquement, Tournai est proche d'Halluin. Elle en est proche aussi culturellement. Et de nombreux liens relient déjà les deux communes.

L'école supérieure des arts Saint-Luc, l'académie des Beaux-arts, l'école de kinésithérapie accueillent des élèves halluinois. Les dossiers des Halluinois nés à Menin transitent par le consulat à Tournai. Michel Jakobiec, directeur du conservatoire de musique de Tournai, dirige avec maestria la Lyre Halluinoise. La chorale de Tournai tisse des liens avec ses homologues halluinoises.

« À l'occasion de la quinzaine française, il était donc normal de se rencontrer » précisait Christian Massy. « Pour continuer dans la bonne voie », assurait Jean-Luc Deroo. Tous deux sont persuadés que la construction de l'Eurométropole se fait par les liens qui se créent entre habitants, et non par des textes venus d'en haut. Pour preuve de leur implication, chacun des deux a fait l'autre citoyen d'honneur de sa ville. Jean-Luc Deroo est devenu chevalier de la tour, Christian Massy a reçu la médaille d'Halluin.

Naissance d'un quatrième pôle

En attendant d'autres actions, le bulletin trimestriel de la ville de Tournai sera disponible en mairie d'Halluin. Parmi les événements à venir : les 80 ans de Marcel Marlier, illustrateur des albums de Martine, les 13 et 14 novembre, le marché de Noël ou la grande parade de Noël le 18 décembre.L'édition 2008 avait reçu 80 000 spectateurs.

Christian Massy et Jean-Luc Deroo appellent maintenant de leur voeu la naissance d'un quatrième pôle qui assurerait le rayonnement des communes restantes au sein de l'Eurométropole.

(Archives, N.E., 28/10/2010).  

Le site Chronovillage, avenue de l'abbé Lemire, a été inauguré lundi soir en présence des dirigeants d'Immochan, filiale du groupe Auchan, et de nombreuses personnalités. L'enseigne distille une offre haut de gamme dans le sillage de Chronodrive. Une première en France.

Ambiance des grands soirs lundi 25 pour l'inauguration du nouvel emblème du groupe Auchan : Chronovillage. Une première française pour le groupe Mulliez qui s'appuie sur la success-story du drive, les courses sur internet, dont il a été le pionnier.

Le concept vaut son pesant d'or et d'audace : reconstituer une petite place du village avec son boulanger, son fleuriste et son traiteur sur un grand axe. Le tout adossé à Chronodrive. Ouvert depuis août 2009, le bébé de Ludovic Duprez et Martin Toulemonde, qui préparent une implantation à Lille Sud, grandit bien mais loin de la fréquentation du magasin de Marcq-en-Baroeul.

Lundi, les élus ont donc fait du lèche-vitrine au coeur de ce nouvel espace commercial en présence notamment de Laurence Paquet, directrice régionale d'Immochan, Hugues Joubert, le promoteur du projet, et de Maxime Holder, le patron des boulangeries Paul qui ouvre à Halluin sa 362e boutique.

« Pourquoi Halluin ? Parce que nous avons eu un très bon accueil de la part de la municipalité », se réjouissait Laurence Paquet. « Se coller à Chronodrive est une belle opportunité sur un axe où passent 13 000 véhicules jour. Chronodrive c'est l'achat corvée, Chronovillage c'est l'achat plaisir », expliquait Hugues Joubert avec un autre objectif avoué : faire les yeux doux à la clientèle belge.

Le village a permis la création de 49 emplois. Au milieu des 7 cellules franchisées -dont une reste à pourvoir- Partisans du goût et ses 600 m² dévolus aux produits frais et primeurs crée la surprise. Dans un décor raffiné et convivial, mêlant épicerie fine et traiteur, l'enseigne fait la part belle au terroir. Cette nouvelle enseigne de frais traditionnel est développée par Simply Market, la filiale supermarché d'Auchan. Le commerce de proximité, une histoire de famille.

Maxime Holder, le pdg des boulangeries Paul, était présent à l'inauguration lundi soir. Pour l'héritier de la dynastie lilloise, Paul a toute sa place dans les villes moyennes au service « d'un commerce de proximité réinventé ». L'empire Paul - présent dans 25 pays à travers le monde - a choisi Halluin pour ouvrir son 362 e magasin.

Pains rustiques ou fantaisie, entremets et sandwichs, la célèbre boulangerie-pâtisserie fondée en 1889, jette avec gourmandise son dévolu sur les petites villes de la métropole comme l'explique Maxime Holder, l'héritier de la dynastie du savoir-faire à la française.

« Nous avons une présence très forte sur Lille et avons à coeur de développer notre marque dans des villes comme Halluin où Paul a toute sa place. On s'appuie sur des partenaires en contribuant à la recommercialisation des centres-villes », explique le PDG de Paul, fier de voir ses enseignes se développer en ville comme dans les aéroports et dans les centres commerciaux.

« Je ne pervertis pas mon concept. Je suis heureux que Paul trouve sa place à côté d'un Chronodrive. Nous ne vendrons jamais nos croissants et nos pains sur internet... Et pourtant nous sommes bien complémentaires », revendique Maxime Holder. Sur l'ombre faite aux artisans-boulangers du centre-ville : « Nous sommes dans une autre démarche. Le commerce de proximité doit être réinventé. Pour sa part, Paul a accepté de pactiser avec la grande distribution ». 

(Archives, N.E., 27/10/2010).

Liens :  Chronovillage et Frun Park ... Deux Nouvelles Zones Commerciales Halluinoises.

Un Chronodrive à Halluin... Prémices et Ouverture Août 2009.  

Dorénavant, lorsque le soleil brille, elle capte la lumière et la renvoie sur le monument aux morts auquel elle fait face. Restaurée, cette statue de Jeanne d'Arc guerrière de 1909 vaut le coup d'oeil. Pourtant, la plupart des gens passent devant elle sans l'apercevoir. Le promeneur arrivé à l'angle de la rue de Lille et de la rue de la Libération ne s'en doute pas, mais s'il levait les yeux quelques instants, il la verrait perchée dans une niche de près d'un mètre de haut.

Appuyé à la grille qui entoure le monument aux morts, Jean-Pierre Polnecq est fier que l'association De Kapelle qu'il préside ait réussi à financer cette restauration. « Nous l'avons confiée à un restaurateur Maxime Grimonprez. Ce projet a coûté environ 500 E car il fallait des produits spécifiques et six traitements différents ».

La statue pesant 150 kg, une nacelle et deux personnes n'ont pas suffi à la descendre. il a donc fallu une grue pour la déloger et la réinstaller sans dommage. « Nous avons profité de la venue d'une grue lors de l'aménagement du circuit des foulées halluinoises pour remonter la statue », raconte Jean-Pierre Polnecq.

Créée il y a une dizaine d'années, l'association de protection du petit patrimoine d'Halluin finance des restaurations comme celle-là grâce aux dons et aux cotisations de ses sympathisants.

En 2010, elle compte s'attaquer à la réfection d'une statue de Notre-Dame qui sera installée ensuite à l'entrée du quartier éponyme. L'autre défi que s'est fixé l'association concerne la niche du passage Saint-Roch. « Nous avons refait la niche en 2010 et maintenant nous cherchons une statue à installer dedans », annonce-t-il.

La chapelle rue Henri-Carette devrait également être rénovée : son sol et ses murs isolés contre l'humidité et la porte refaite. Avec ses sept chapelles, et toutes ses niches à entretenir sans cesse, l'association ne risque pas de manquer d'occupation.

Archives, VdN, 23/10/2010).  

Petit retour en arrière, des difficultés rencontrées…

Jeanne d'Arc donne du fil à retordre à l'association De Kapelle, qui, pourtant, voudrait juste lui faire une beauté. Les agents techniques n'ont pas réussi à déloger la statue ancrée dans la façade du 105 rue de Lille. Un bâtiment de 1835.

« Elle doit peser 150 kg ! ».Sur le coin de trottoir, rues de Lille et de la Libération : c'est du poids de Jeanne d'Arc qu'on cause. C'est que la Pucelle a fait rougir les agents techniques de la Ville, qui dans l'effort n'ont pas réussi à déloger la statue ancrée, à six mètres de haut, dans la façade du 105 rue de Lille. « Le bâtiment date de 1835, je crois que la statue n'a jamais bougé, on voudrait la restaurer », explique Jean-Pierre Polnecq président de De Kapelle, association de protection du petit patrimoine religieux.

Profitant de la nacelle louée par la Ville, il pensait descendre la statue. « Elle doit être en fonte ! », estiment les agents qui ont réussi à la soulever de quelques centimètres. Il faudra repasser avec des sangles, cette fois !

(Archives, N.E., 19/5/2010).

Lien :  L'Association Halluinoise De Kapelle. 

M. Jules Gratry, fabricant textile originaire de Courtrai (Belgique), conçoit vers 1854 le projet de construire un grand tissage à Halluin. Il achète un espace de 75 hectares le long  de la Lys, dont il laisse une partie boisée et construit un château au milieu du site. Il y crée la Société Anonyme GRATRY Frères, dont le siège social se trouve 15, rue de Pas à Lille. L’usine met longtemps à s’édifier.

Entre-temps pour s’attacher du personnel, il construit des rangées de maisons de tisserands à domicile, dans l’impasse Inkerman, le Mamelon Vert, au Vert Gazon, les trois rangées de la cité Montebello, l’actuelle Cité Emile Verroye.

C’est en 1873 que toute la préparation fonctionne, le bobinage, l’ourdissage, la teinture et l’apprêt, et 25 métiers battent. En 1877, il y en a 300. L’étang situé dans le bois alimente en eau les chaudières. Et jusqu’en 1914, la force motrice est fournie par des machines à vapeur de 800 CV et 300 CV, jusqu’à l’arrivée de l’électricité.

On y tisse de la toile à matelas, du drap, du linge de table. Les fournisseurs de matières premières : fil et coton, sont des filatures d’Halluin et de la région. Le tisserand travaille sur deux métiers. Progressivement, avec beaucoup moins d’interventions, il travaille sur 12 métiers. A la fin du siècle, il y a 600 personnes, dont 85 % d’hommes, 15 % de femmes seulement.

Entre-temps le siège social de Lille crée plus de 20 Comptoirs de vente, en France : Lyon, Marseille, Bordeaux… mais aussi à l’étranger : au Brésil, en Argentine et dans les colonies françaises.

Les qualités de fabrication sont récompensées de médailles d’or lors d’expositions universelles : en 1883, 1889, et une médaille d’or pour le 25^e anniversaire à l’Exposition de Paris en 1898. La réputation devient mondiale.

M. Camille Gryspeerdt en est le directeur jusqu’en 1930, son fils André lui succède à cette époque. Lorsque survient la guerre de 1914-1918 l’usine emploie près de 1100 ouvriers et ouvrières, et 900 métiers battent dans un vacarme assourdissant : on doit communiquer par signes.

L’occupant, dès 1914, procède à un pillage en règle : la fonte, le fer, le cuivre, le cuir des courroies, le zinc des gouttières sont emportés. Mais la reprise est totale dès 1920, avec un maximum de 780 personnes.

Le développement se poursuit à une cadence régulière durant les vingt années qui suivent, car les besoins sont immenses. La qualité professionnelle des tisserands a une grande réputation, et des conflits surgissent souvent pour que ces compétences soient reconnues.

Après la deuxième guerre mondiale, vers les années 50, on commence à travailler en équipe : 5 h – 13 h, 13 h – 21 h, et une équipe de nuit avec des volontaires, environ 50 tisserands par équipe.

Un Halluinois est entré au tissage Gratry en 1928, il en est sorti chef de l'ourdissage en 1975, voici son témoignage en octobre 2010 :

 "Quand j'ai débuté, Gratry avait plus de cinq cents salariés. Il devait y en avoir une centaine en 1975. La main-d'oeuvre devenant plus chère, les patrons ont préféré d'autres pays. Il y a eu aussi le progrès technique : le tisserand, d'abord responsable d'un métier, en a eu quatre, puis sept, et parfois plus.

Les tisserands étaient bien payés mais ils faisaient aussi beaucoup d'heures, parfois soixante-cinq à soixante-dix par semaine. Les salaires attiraient les Belges, des bus entiers les amenaient. Le tissage a fait la fortune des bistrots des baraques : ils accueillaient les ouvriers attendant leur bus, près d'une canette, pas la même que celle de leur métier.

De 1940 à 1944, Gratry (comme Sion) a dû tisser des toiles de parachutes. Avec la fermeture des mines, des trains amenaient les anciens mineurs, qui se levaient à une heure du matin pour prendre leur équipe de cinq heures. Il y  avait alors les trois fois huit heures, et les usines auraient même pu travailler le week-end.

Puis il y a eu une fusions avec Lorthiois, et, ensuite quatre ou cinq reprises, dont une par un groupe japonais faisant du tissu d'ameublement rustique pour les murs des châteaux".

A partir de 1930, des remises de médailles pour 20, 30 années et plus de présence ont lieu chaque année. Une cafétéria a toujours eu du succès auprès du personnel qui pouvait, pour un prix modique, prendre un café « sur le pouce ». Pendant tout un temps, la coopérative a rendu bien des services au personnel et à leur famille.

On y achète des tissus et divers articles, sans oublier le jambon le samedi. La location du château avec son parc de verdure a pu profiter au personnel pour les cérémonies de mariage. Un comité d’Entreprise fonctionne pour la protection sociale.

 Vers 1970 des rumeurs de fusion s’annoncent dans l’inquiétude : la reprise des sociétés GRATRY et LORTHIOIS par les frères WILLOT. Ceux-ci envisagent la fusion des deux activités : LORTHIOIS pour l’ameublement et le velours, GRATRY pour le coutil et la toile plein air (parasol et transat).

Comme les locaux de l’usine LORTHIOIS ne sont pas assez grands, la décision de réunir les deux tissages chez GRATRY est prise, HUET s’ajoute en troisième partenaire. Le « déménagement » s’effectue en quelques mois, et tout le personnel est à pied d’œuvre au début de 1971.

L’intégration des ouvriers et du personnel d’encadrement des différents services se fait dans la compréhension. Elle est facilitée par la bonne volonté de chacun. Pour améliorer les circuits de fabrication, des modifications importantes sont mises en place. Car à cette époque, plus de 600 personnes travaillent dans l’usine.

 En effet le tissage compte 5 à 600 métiers, et il faut ajouter les ateliers de bobinage, l’ourdissage, les salles de teintures et d’apprêts. Des salles de stockage facilitent l’expédition des pièces de tissu qui seront expédiées chez les grossistes français et dans le monde entier.

Ces produits sont connus du grand public. Citons : EPEDA, DUNLOPILLO, TRECA, BULTEX pour le coutil et BOUSSAC pour l’ameublement.

 Avec un matériel renouvelé la capacité de production a plus que doublé, alors que le nombre de métiers ainsi que celui des tisserands ont été réduits. Le travail des tisserands est amélioré, le bruit des machines est atténué. La qualité de la chaîne est l’objet de soins pour que les fils ne cassent pas.

En 1996, les géants du textile réunis poursuivent leur activité dans le regroupement GRATRY-LORTHIOIS INDUSTRIES (ex-GRATRY) avec un personnel compétent mais réduit et une production accrue. Toujours les mêmes produits qui s’exportent dans une vingtaine de pays jusqu’en Extrême-Orient, aux Etats-Unis ou à Hong-Kong. L’entreprise reste un leader du textile, l’un des derniers de la ville.

Début 2009, Gratry-Lorthiois, repris par les frères Antoine et Damien Willefert, devient une marque développée par Textiles de France. Les repreneurs ont fait le pari de garder une grande partie des 70 salariés. L’entreprise produit des tissus de luxe et « techniques » (ANTI-UV, antifeu).

(Archives, " A la recherche du passé d’Halluin ", " La vie chez nous " ). 

Liens :  alarecherchedupasse-halluin.net/  (Photos)

Le Tissage Defretin à Halluin... Historique 1847 - 1969.

Le Tissage Sion à Halluin... Historique 1867 - 1979.

Le Tissage Demeestère à Halluin... Historique 1817 - 1980.

Sophie Lacambre, Halluinoise et Christophe et Wilhelmine Marecaux de Neuville ont créé la SophiegardeRire. Ce nouveau concept permet aux parents pressés de trouver une assistante maternelle en deux temps trois mouvements et un coup de fil. Rencontre avec les gérants.

Trouver un mode de garde est tout sauf un jeu d'enfant. À l'image de la future crèche inter -entreprise de Wervicq-Sud : pas encore terminée, mais « déjà pleine ». Un phénomène qu'ont pu observer de près Wilhelmine Marecaux et Sophie Lacambre, toutes deux assistantes maternelles. « Je me suis aperçue que les parents avaient des difficultés importantes, témoigne l'Halluinoise. Ils ne trouvent pas d'assistance maternelle, se rendent compte que les crèches sont complètes et les baby-sitters n'ont pas forcément les diplômes ».

Plus de disponibilité

Alors, les deux copines, épaulées par Christophe, le mari de Wilhemine ont créé la Sophie GardeRire, basée à Neuville. Un nouveau concept. Le principe : permettre aux parents de trouver en un laps de temps limité une assistante maternelle « de qualité ». Même en cas d'urgence.

« Vous êtes dans les bouchons ou alors la maman se casse le pied, vous avez besoin en urgence d'une assistante maternelle, prend en exemple Christophe. En fonction de l'endroit où vous habitez, nous vous trouvons quelqu'un dans l'immédiat ».

Grâce une quinzaine d'assistantes maternelles « rigoureusement sélectionnées ». Et disponibles à des horaires qui sortent des classiques. « Souvent, avant 9 heures et après 16h30 elles ne peuvent pas, témoigne Wilhelmine. Ce n'est pas l'idéal ». Pour y palier, la société a trouvé des assistantes maternelles du secteur volontaires pour travailler plus tôt, plus tard « et même la nuit ». Séduites par ces horaires atypiques mais également par une rémunération plus avantageuse. « Ce qui les intéresse aussi, c'est que l'on s'occupe de tout l'administratif », souligne Christophe Marecaux.

Mettre en place la société n'a pas été une formalité. « Nous sommes une entreprise privée qui travaille avec le public (les assistantes maternelles sont agréées par le conseil général). On ne savait pas dans quelle case nous ranger ». Sophie Lacambre a finalement dû prendre contact avec Nadine Morano, secrétaire d'état chargée de la famille et de la solidarité pour trouver une issue. « Nous sommes tous les trois déterminés », conclut avec le sourire la créatrice de la « Sophie GardeRire ».

Renseignements : 06.38.42.91.79. www.lasophiegarderire.com

Le prix à payer pour une heure de garde en horaires classiques, avant réduction d’impôts : 9,90 euros.

Le nombre d’assistantes maternelles à Halluin : 224

Le pourcentage de familles monoparentales à Halluin : 10

(Archives, N.E., 3/10/2010). 

Un nouveau mode de garde d’enfants

Un nouveau mode de garde vient de voir le jour. Ses créatrices l'ont appelé « la Sophie gardeRire ». Le principe : permettre aux parents de trouver des solutions de garde ponctuelles au pied levé pour leurs enfants en un seul coup de fil. Sophie Lacambre, qui a imaginé le concept, explique le fonctionnement de cette société « unique » en France.

Quel est le principe de la Sophie gardeRire ?

« Nous ciblons les parents qui ont besoin de confier leur enfant à une assistante maternelle ponctuellement, à la dernière minute ou à des horaires atypiques. Nous ne sommes pas les employeurs des assistantes maternelles mais nous faisons la mise en relation entre elles et les parents qui les emploient. Nous nous occupons de monter les dossiers et d'effectuer toutes les démarches administratives nécessaires. »

Combien êtes-vous ?

« Nous sommes trois associées. Wilhemine et Christophe sont Neuvillois et je suis Halluinoise. Nous verrons ensuite si nous avons besoin de quelqu'un en plus. »

Comment est venue l'idée de la Sophie gardeRire ?

« Wilhemine et moi sommes toutes les deux d'anciennes assistantes maternelles. Nous sommes régulièrement confrontés aux difficultés qu'ont les parents pour faire garder leurs enfants. Il suffit qu'un imprévu arrive et c'est la panique. Les crèches et les garderies sont saturées. À Halluin par exemple, 10 % des familles sont monoparentales. Lorsqu'on est seul, on n'a pas toujours de solutions de dernière minute ».

Où en êtes-vous justement dans la création de votre réseau ?

« Nous avons eu le feu vert de l'État le mois dernier donc le réseau commence seulement à s'étoffer. Nous avons une quinzaine d'assistantes maternelles qui travaillent déjà avec nous, principalement sur Halluin Neuville et Roncq. Nous comptons nous concentrer dans un premier temps sur toute la métropole lilloise. Nous pourrions déjà avoir une soixantaine de candidates mais notre sélection est volontairement restrictive pour protéger notre réputation. »

La mise en place a-t-elle été compliquée ?

« La société est très bien accueillie car elle répond à un besoin. En revanche, le concept est tellement nouveau que même le ministère de la Famille ne savait pas exactement dans quelle case nous ranger. Nous sommes une société privée mais nous travaillons avec le public puisque les assistantes maternelles sont agréées par le conseil général. Mais l'entourage de Nadine Morano a été séduit par le projet. ils nous ont même conseillé de vite nous lancer avant que quelqu'un d'autre reprenne l'idée. »

Quels sont les tarifs pour la garde ponctuelle ?

« Pour une heure de garde ponctuelle le prix est fixé à 9, 90 E et il est dégressif en fonction du nombre d'heures cumulées dans le mois. La nuit, il faut compter 15 E. »

Y a-t-il des aides publiques ?

« Oui absolument. Vous pouvez déduire de vos impôts la moitié de la somme que vous avez dépensée chez La Sophie gardeRire au cours de l'année, En plus des réductions d'impôts, nos services de garde ouvrent droit à une aide accordée par la Caisse d'allocations familiales dans le cadre de la PAJE qui varie de 292 à 807 euros par mois, selon les ressources du foyer et l'âge des enfants. ».

(Archives, VdN,  5/10/2010).