L'ADSL, une denrée rare !
Seulement 5 % des 7 432 Halluinois(es) connectés à Internet bénéficient du haut débit ADSL. Une hérésie qui pénalise particuliers et entreprises. La solution viendra peut-être de LMCU. En attendant, c'est le parcours du combattant pour les internautes.
Pierre-Mickael Marchand, étudiant de 21 ans qui se prédestine à des études d'ingénierie informatique, et Stéphane Bedleem, conseiller municipal délégué à la ville numérique, ont entamé depuis plus d'un an un véritable parcours du combattant sous le sigle « Halluin et l'ADSL » pour tenter de convaincre France Telecom d'installer un dslam (connexion au réseau ADSL) à Halluin équivalent à celui de Roncq.
« A Roncq, ce dslam est installé sur 3000 m² sur 3 niveaux, rue du Dronckaert, face au garage de l'Autoroute », souligne P.M. Marchand, « à Halluin, le dslam est implanté sur 20m² au 1e étage du commissariat de la rue de Lille. C'est simple, seulement 5 % des 7432 connexions internet halluinoises sont ADSL ! 60 % des Halluinois (es) connectés à Internet ont un débit compris un demi méga octets et un méga octets quand on situe le haut débit ADSL à partir d'un minimum de 8 mégas octets pour capter la télé,etc ».
D'ailleurs, c'est simple, Pierre-Mickaël Marchand va plus vite sur Internet à partir de son téléphone portable, un i-Phone, que sur l'ADSL dont il bénéficie à Halluin, du côté de la carrière du lapin blanc, en pleine campagne. « Le problème s'est posé en 2000 », se souvient-il, « Numéricâble était venu en 1996 à Halluin sans beaucoup de succès. On a alors rappelé France Télécom en 2000. Leurs techniciens sont venus et puis on ne les a plus revus avant 2006, c'est à ce moment-là qu'ils ont installé au commissariat le dslam que se partagent les différents opérateurs. »
Le réseau ADSL est comme une toile d'araignée à Halluin. « C'est ce qui fait qu'on peut capter l'ADSL en un point de la commune mais pas forcément chez le voisin direct à une habitation connectée », explique P.M. Marchand.
Après l'ADSL, la TNT en 2012 !
Dès lors, nombre de personnes qui télé-travaillent à domicile, d'entreprises, de professions libérales, voire de jeunes sociétés comme celle qui vient de voir le jour av. Vyncke pour héberger des sites web sont bloquées dans leurs activités.
« On a donc démarré une pétition il y a plus d'un an, à la fois sur le marché du samedi matin, chez les commerçants mais aussi en ligne, ce qui a permis de recueillir 5000 signatures dont 1300 sur Internet », rappelle P.M. Marchand, « ça a fait boule de neige et elle permet de mettre la pression ».
Ainsi, France Telecom est revenu en juin2008 en mairie d'Halluin mais uniquement pour développer l'aspect commercial de l'entreprise. « France Telecom a mené une étude de rentabilité à Halluin, se rendant compte que l'investissement pour les travaux ne serait amorti que dans 3 ans au lieu d'une année comme le souhaite l'entreprise plus préoccupée actuellement à couvrir des zones encore blanches » , assure P.M. Marchand, « France Telecom a aussi proposé une autre solution en fin d'année qui consisterait à envoyer le flux télé par parabole, ce qui n'est qu'un pis-aller irréalisable. Il y a eu aussi l'idée d'installer une ligne privée SDSL qui consiste à tirer la ligne jusqu'au client, moyennant un coût de 480 euros mensuels à la charge du client et le débit est limité à 2 mégas octets ! »
Bref, rien n'est facile. Pour l'heure, Pierre-Mickaël Marchand et Stéphane Bedleem comptent beaucoup sur l'intervention de la communauté urbaine dans ce dossier. « Pourquoi pas une boucle locale sur Halluin confiée à un autre opérateur que France Télécom ? » s'interroge Pierre-Mickaël Marchand.
Il faut savoir qu'actuellement 46 villes du Nord-Pas-de-Calais sont touchées par le même problème, ce qui représente 289 000 foyers. Et comme si cela ne suffisait pas, l'arrêt hertzien en 2012 de la télé va avoir des conséquences à Halluin. Les flux numériques depuis les émetteurs de Lomme et Lambersart vont en effet se croiser à Halluin qui ne pourra plus alors capter la TNT. Il faudra alors disposer vraiment de l'ADSL ou d'une parabole pour recevoir encore les programmes de la TNT !
(Archives NE, 9/4/2009).
Dans notre édition du 9 avril 2009, Pierre-Mickaël Marchand faisait état des carences en matière d'Internet haut débit à Halluin. Laurent Vitoux, directeur régional de France Télécom Orange, rétorque que « tous les Halluinois bénéficient de l'ADSL à partir des lignes téléphoniques ».
Laurent Vitoux se veut pédagogue dans cette polémique autour de l'ADSL et ses carences à Halluin. Rappelons qu'une pétition a recueilli 5000 signatures sur la commune pour dénoncer les failles du haut débit à Halluin.
« On y recense en effet à peu près 7500 lignes téléphoniques qui sont reliées à 3 centraux (à l'étage du commisariat à Halluin, rue du Dronckaert à Roncq et à Bousbecque pour quelques dizaines de lignes) », souligne Laurent Vitoux, « on doit ce réseau à ses origines et à sa croissance. Il servait les intérêts des besoins exprimés en matière de téléphonie. L'ADSL est apparue en décembre 1999, il y a moins de 10 ans. Il s'agit de l'Internet haut débit qui a émergé sur le fil téléphonique. Problème : plus la ligne est longue, plus le débit s'affaiblit. On estime à 7 km le rayon pour lequel on peut servir du haut débit. »
Laurent Vitoux balaie en brèche la question du dslam épinglé par Pierre-Mickaël Marchand qui se bat auprès de Stéphane Bedleem, conseiller municipal délégué à la ville numérique, pour apporter plus de puissance et de rayonnement à l'ADSL à Halluin. « Le dslam est un équipement qui permet de séparer les 2 flux, à savoir la téléphonie et l'internet », reprend le directeur régional de France Telecom Orange,
« On a investi depuis 2000 dans l'ensemble des centraux français. A Halluin, le dslam Orange existe, il n'y a pas de problème à ce niveau-là. Mais on recense 5 dslam à Roncq pour 5 opérateurs différents quand il n'y en a que deux à Halluin dont le nôtre. Il revient à chaque opérateur d'installer aussi son dslam. Le problème ne vient pas du dslam, il vient des distances, de l'éloignement des habitations par rapport à cet équipement. Les habitations raccordées au dslam de Roncq posent problème, les débits sont en effet plus faibles que sur celles reliées au dslam d'Halluin. »
Conclusions des études cet été
Autre souci dans ce dossier complexe : le respect de la réglementation imposée par le régulateur, à savoir l'ARCEP qui est l'équivalent du CSA pour la télévision. « Il y a un cadre concurrentiel précis, on ne peut pas faire n'importe quoi », insiste Laurent Vitoux, « France Telecom assure la maintenance du réseau pour l'ensemble des opérateurs. Ces règles établissent qu'il ne peut pas y avoir de changement de centraux téléphoniques. Réglementairement, on ne peut pas le faire ».
Et Laurent Vitoux d'apporter sa version des chiffres : « Si l'on estime que le haut débit démarre à 512 Kb/s, alors 100% des Halluinois connectés bénéficient de l'ADSL. Les deux tiers de la population halluinoise disposent d'un minimum de 2Megabits/seconde et un tiers de la population d'un minimum de 4 Mg/s, ce qui veut dire qu'à ce débit-là, ils peuvent avoir accès à la télé par internet. En juillet dernier, on a sorti une offre télé, internet et téléphone qui permet au même prix de capter par satellite ces offres groupées. »
De revenir aussi sur les exigences des professionnels. « 2 Mg/s suffisent pour un hypermarché, toutes ces réponses je les ai déjà apportées au maire comme à Pierre-Mickaël Marchand et Stéphane Bedleem », assure-t-il, « la situation d'Halluin n'est pas différente de quelques dizaines de villes de la région. »
Toujours est-il que des études ont été lancées pour voir dans quelles conditions techniques et réglementaires la situation peut évoluer. Laurent Vitoux précise que le régulateur rendra les conclusions de ces études durant l'été. « Ensuite, on verra le déploiement qu'il faudra apporter » . termine-t-il, « on est bien sûr conscient des attentes de la clientèle. »
(Archives NE, /4/2009).
ADSL, ça coince toujours
Stéphane Bedlem, conseiller délégué à la ville numérique, et Mickaël Marchand ont fait le point sur les actions pour améliorer la couverture Internet de la ville. Pascal Demouilliez, responsable France Télécom des relations avec les collectivités locales était présent.
Etaient présents à cette réunion des représentants d'usagers, qui s'estiment lésés par la qualité des connexions internet. Un dialogue de sourds s'est engagé. Pascal Demouilliez a tenté d'expliquer que la priorité de France Télécom était de faire disparaître les zones d'ombre, là où les abonnés ne peuvent être raccordés au haut débit. « Il en reste 150, comptant 12 000 abonnés, dans le Nord-Pas-de-Calais, dont Linselles et Neuville-en-Ferrain. On espère finir en 2010. Les derniers travaux à faire sont bien sûr les plus difficiles et les plus coûteux à mettre en oeuvre », a-t-il souligné.
Haut débit : 512 Ko ou 5 Mo ?
Ses interlocuteurs ont objecté qu'il tenait le même discours il y a 5 ans et que rien n'avait changé.
« Notre pétition a recueilli 5 000 signatures, c'est bien qu'il y a problème », ont-ils conclu. « Halluin compte 7 500 lignes téléphoniques reliées à 3 standards téléphoniques (Halluin, Roncq, Bousbecque). Toutes sont éligibles à l'ADSL (512Ko) depuis avril2003 et 65 % d'entre elles sont effectivement connectées » a été la réponse.
Un discours irrecevable pour les déçus de l'internet. « Ce débit-là est dépassé. Les nouveaux usages nécessitent un débit 4 à 10 fois supérieur », ont-ils déclaré. Selon eux, le problème pourrait trouver facilement sa solution : « Les lignes reliées à Roncq sont trop longues, il suffirait de les rebrancher sur le standard d'Halluin ».
Une opération impossible selon Pascal Demouilliez, le standard étant trop petit pour 5 300 lignes supplémentaires. « Vous obérez le développement de certaines parties du territoire en créant des disparités qui pénalisent des entreprises. A Halluin, certaines perdent du chiffre d'affaires, des clients, des fournisseurs, faute d'une bonne liaison » , s'est emporté Stéphane Bedlem. « Les Français sont les premiers en couverture ADSL » a répondu son interlocuteur, qui a assuré que le problème venait souvent d'une méconnaissance des offres.« La téléphonie française est une des plus chères au monde », a rétorqué l'élu.
Et après 2010, quels investissements sont prévus par France Télécom ? « Impossible de le dire maintenant en raison de la vitesse d'évolution de ces nouvelles technologies », a répondu Pascal Demouilliez. Une réponse interprétée comme dilatoire par ses interlocuteurs.
Après le départ de Pascal Demouilliez, Pierre-Mickaël Marchand et Stéphane Bedlem ont dévoilé leurs batteries. La pétition sera complétée des résultats d'un questionnaire aux entreprises halluinoises, actuellement en cours de dépouillement.
Ces documents seront envoyés à LMCU, au conseil général, au conseil régional et même à la ministre. « Les collectivités peuvent financer des équipements. Daniel Percheron est maintenant convaincu de la nécessité d'un très haut débit à 5Mo partout. Le coût se situe entre 80 et 100 millions d'euros. L'investissement se fera donc. La pétition nous permettra peut-être d'être ville-pilote », espère Stéphane Bedlem.
(Archives NE 29/4/2009).
L I E N : Le Cybercentre d'Halluin - Fonctionnement.
La Conférence Numérique Régionale du 19 Novembre 2009…
Etape importante dans le processus d'équipement de la région en très haut débit, la première conférence régionale numérique s'est tenue ce jeudi 19 Novembre 2009 à Lille en présence de représentants de l'Etat, de la Région, d'entreprises, et d'opérateurs télécom.
(Avec la présence également des Halluinois Pierre-Mickael Marchand et Stéphane Bedlem conseiller municipal délégué à la ville numérique).
Cette rencontre est le prélude à la définition des projets d'aménagement de la région : couverture des zones d'ombre, déploiement de fibre optique, etc. Un schéma directeur doit être élaboré prochainement, qui définira les priorités retenues par l'Etat et la Région, qui promettent d'investir ensemble.
"Les enjeux du très haut débit justifient que nous mobilisions des moyens", a déclaré le préfet de région, Jean-Michel Bérard. "La question n'est plus de savoir à quoi ça sert, mais bien de savoir comment préparer les infrastructures essentielles".
Daniel Percheron, président (PS) du conseil régional, y voit l'occasion de développer la télémédecine, "là où on enregistre les records mondiaux du cancer", "les bibliothèques du XXIe siècle", l'apprentissage de langues étrangères au lycée... "Le charbon a disparu. Nous ne sommes pas encore devenus la Silicon Valley, fait-il remarquer. Mais ces technologies conditionnent l'avenir"
(Archives, N.E., 19/11/2009).
Halluin et le programme régional Dream+
Blog, web tv, développement, retransmission en direct des conseils municipaux, Halluin compte sur le programme régional Dream+ pour resserrer les liens avec ses citoyens.
À l'occasion de la 11e édition du label national ville Internet, le 15 décembre dernier, Halluin a confirmé ses trois arobases sur cinq possibles. Pour aller plus loin dans le développement de l'internet citoyen et gagner un quatrième bon point, la municipalité mise sur un vaste projet de communication par Internet : Dream+.
« L'information n'était pas notre fort, on péchait sur la communication et on a toujours du mal à expliquer le processus des actions de la mairie » concède Stéphane Bedleem, conseiller municipal dédié à la ville numérique. Lorsque la région a proposé d'accompagner techniquement et financièrement les villes qui souhaitaient encourager leurs citoyens à utiliser les nouvelles technologies, Halluin a sauté sur l'occasion.
Première étape : la création d'un blog sur lequel les élus du conseil municipal des jeunes expliqueront ce qu'ils font pour la ville. Jusque là, tout le monde est d'accord. En revanche, la retransmission des conseils municipaux en direct et la création d'une web TV prévues dans le projet inquiètent des élus.
Dans quelques mois, les Halluinois pourront suivre en direct les débats de leurs élus sur le site internet de la ville. Les partisans de la vidéo prévoient moins d'absentéisme et une meilleure qualité des débats. Mais dans les rangs même de la majorité, tous ne sont pas aussi enthousiastes. « Étonnamment ce sont surtout les plus jeunes élus qui sont frileux car ils craignent de mal maîtriser leur image », note Stéphane Bedleem.
Mais le plus gros projet prévu par Dream + est sans doute la future web TV halluinoise. Tourisme, économie, tissu associatif, « elle va servir à promouvoir le territoire mais elle ne sera surtout pas politique », promet la mairie. Le contenu pourrait être développé en partenariat avec l'association de cinéastes amateurs Cinélys.
La première commission déontologique a été réunie en novembre. L'opposition y voit simplement surtout « un nouvel outil de propagande municipale », selon Gustave Dassonville, et reste prudente. « Nous n'avons pas voté contre, mais nous restons méfiants. Je sais bien que je n'ai pas les moyens de peser sur les décisions. D'ailleurs, je souhaitais venir à la dernière réunion mais M. Deroo l'a programmée à une heure où je l'avais prévenu que j'étais encore au travail » regrette-t-il.
Le projet devrait coûter près de 70 000 E. Pour le financer, l'Europe versera 35 000 E par le biais du FEDER, le fond européen de développement régional. La région investit 20 000 E, ce qui laisse 15 000 E à payer à la ville. « Nous allons répartir le financement de Dream + sur les budgets de 2010 et 2011 », explique S. Bedleem.
Une équipe composée de quatre à six personnes volontaires va être formée pour gérer ce dispositif afin de réduire les coûts.
(Archives, VdN, 3/1/2010).
Le haut débit en rade
Halluin figure parmi les villes du territoire les moins bien pourvues en haut débit. Seuls 5 % des lignes y ont accès. La pétition lancée il y a deux ans par Pierre-Mickaël Marchand, 21 ans, a recueilli 6 000 signatures ! Une nouvelle rencontre est prévue ce samedi 6 mars 2010 en mairie.
Halluin, 20 000 habitants, 3 arobases au réseau Ville Internet, future ambassadrice d'une Web TV locale... mais en panne de haut débit ! Difficile à concevoir, et pourtant les Halluinois composent avec la fracture numérique. En cause : l'architecture du réseau téléphonique sur lequel s'appuie la majorité des accès haut débit.
À Halluin, seuls 5 % des 7 000 lignes bénéficient du haut débit. C'est le constat de Pierre-Mickaël Marchand, 21 ans, étudiant en ingénierie informatique, qui défend la cause des internautes depuis février 2008. Un combat relayé par la Ville, avec Stéphane Bedleem, conseiller municipal délégué à la Ville numérique, auprès de l'opérateur historique France Télécom. En vain.
« Il y a eu plusieurs rencontres en présence de représentants de France Télécom Orange mais à chaque fois, l'opérateur arrivait avec des propositions commerciales, explique Pierre-Mickaël Marchand. Roncq dispose d'un dslam installé sur 3 000 m², rue du Dronckaert. À Halluin, il est installé sur 20 m² au premier étage du commissariat. Les trois-quarts des lignes sont raccordés à Roncq mais l'éloignement fait que le débit est très faible. »
60 % des Halluinois connectés à Internet ont un débit qui se situe entre un demi-méga octet (Mo) et un méga octet alors qu'il faut entre 8 et 10 Mo pour accéder au bouquet Internet-téléphone et télévision. « Les gens payent quand même leurs 30 E d'abonnement comme partout. C'est scandaleux », peste le jeune homme.
La ville condamne l'attitude de France Telecom
L'argument de France Télécom est de dire que toutes les lignes halluinoises sont éligibles à l'ADSL à 512 kilo octet (Ko) que la majorité d'entre elles y sont connectées et qu'il revient à chaque opérateur d'installer son dslam. « Ce débit est largement dépassé », estime le jeune geek qui a créé un site sur cette problématique (1). « C'est tout de même fou de mettre une heure pour envoyer 15 photos ou télécharger un logiciel. Cela pose d'énormes difficultés aux particuliers mais surtout aux entreprises. » Et de dénoncer : « On propose à des artisans des souscriptions de 2 Mo pour 450 E par mois alors que dans la ville voisine, pour 30 E, on a du haut débit sans difficulté ! »
La pétition initiée en 2008 a recueilli 6 000 signatures. Pierre-Mickaël Marchand sera reçu ce samedi en mairie. Il compte sur la puissance de frappe des élus. « Nous avons pris acte du refus de France Télécom d'installer un nouveau terminal. La Ville condamne cette attitude, insiste Stéphane Bedleem, conseiller municipal. France Télécom a l'entière responsabilité des lignes mais se cache derrière de faux arguments par souci de rentabilté ».
La Ville entend interpeller les institutions régionales et communautaires ainsi que l'État. Pour Stéphane Bedleem, le haut débit doit passer par la fibre optique. Tant qu'à faire... (1) http://pmm361502.free.fr
(Archives, N.E., 3/3/2010).
LIENS : Le Cybercentre d'Halluin - Fonctionnement.
La Web TV s'ouvrira à Halluin en 2010 !
Halluin mène la fronde
Pour régler le problème de l'ADSL qui pénalise entreprises et particuliers, le maire Jean-Luc Deroo a décidé de prendre les choses en main et de mener la lutte de la fracture numérique dans la métropole lilloise.
« On est là pour créer un rapport de force ». Le maire Jean-Luc Deroo a décidé de prendre le taureau par les cornes. Ou plutôt de permettre à tous les Halluinois, particuliers ou entrepreneurs, de tisser leur toile à la vitesse de la fibre optique.
Pour la municipalité, la situation de ses administrés est devenue insupportable et intolérable. Si les foyers halluinois sont éligibles à l'ADSL, les débits sont si faibles (jusqu'à 6 km du terminal roncquois) pour la majorité d'entre eux, qu'il est impossible de lire une vidéo ou de télécharger quelques photos volumineuses (Né du 03 mars). À l'image de Jean-Pierre Dubois, qui pour son entreprise d'affichage dynamique doit parfois télécharger une diapo de 600 mo. « Il faut plusieurs jours pour la télécharger et je ne peux rien faire d'autre ».
« Les entreprises doivent accéder à un débit supérieur pour leur développement, précise Jean-Luc Deroo. Toutes les zones économiques doivent être desservies ». Il invite cette « force de frappe de la vie économique » à agir et s'est dit prêt à mettre une banderole sur le fronton de la mairie. Un geste symbolique avant d'autres actions, notamment auprès de la communauté urbaine, pas encore prête selon les élus halluinois à avancer d'un grand pas dans l'ère du très haut débit.
France Télécom n'est plus devenu un interlocuteur privilégié des élus ou de Pierre-Mickaël Marchand, un jeune étudiant, défendant la cause des victimes du bas débit depuis deux ans. « On a pris acte du refus de France Télécom d'installer un autre terminal », constate Stéphane Bedleem, conseiller municipal délégué à la ville numérique.
Une conférence en avril 2010
Et un pansement, comme des répartiteurs par quartier ne suffit plus pour l'élu Halluinois. « Si on doit faire des travaux, autant mettre le paquet ». En clair, installer tout de suite de la fibre optique, pour ne pas avoir à refaire des travaux dans 10, 20 ou 30 ans.
« L'espoir, c'est la volonté de l'État pour le très haut débit (France numérique 2012), de mettre de la fibre optique partout ». Mais pour cela, il faut convaincre les partenaires. « Des collectivités bougent dans ce sens, poursuit Stéphane Bedleem. Pas LMCU ». « On est prêt pour le lobbying », intervient le maire.
Lambersart, Marcq, Roubaix, Villeneuve ou Tourcoing « sont aussi des zones quasi blanches ». Elles seront invitées, comme d'autres, à une conférence organisée, en avril, salle de l'Amicale. « Il faut montrer la fracture numérique », insiste le maire.
Avec pour objectif de mettre en place un « réseau parallèle » à France Télécom, sous forme de délégation de service public.
Dans ce projet, Halluin, meneur de la fronde numérique, entend bien être parmi les premiers bénéficiaires de la fibre optique. Mais attention, en 2004 Halluin se réjouissait d'être intégralement relià l'ADSL. On voit aujourd'hui le retard pris sur une technologie qui évolue sans cesse.
(Archives, N.E., 7/3/2010).