En ce mois de mars 2008, c'est le sujet d'actualité que l'association des seniors halluinois avait choisi pour ce rendez-vous mensuel à l'estaminet de la mémoire. Comme à l'accoutumée, les témoignages ont été filmés par les vidéastes de Cinélys.
La commune d'Halluin compte à ce jour 403 entreprises de proximité et 1275 actifs répartis comme suit : artisans, 626 actifs, 20,4 % ; commerçants, 310 actifs, 42 % ; services, 293 actifs, 21 % ; professions libérales, 46 actifs, 6 %.
Concernant les services de proximité (services médicaux, services bancaires, agences immobilières, services à la personne, hôtellerie, entretien informatique), l’intervention de Mickaël Fantin, gérant franchisé d’une société immobilière halluinoise a été très appréciée.
Il existe sept agences immobilières sur la commune. Halluin et la vallée de la Lys sont très prisés. Il est vrai que les prix ont flambé suite à une demande d’espaces verts dans la métropole. Mais nous sommes aujourd’hui dans une période plus stabilisée, une période de transition ou l’on investit pour un second achat ^plus spacieux, plus confortable, pour une clientèle avec des enfants.
Concernant les commerces de proximité (commerces ambulants, commerces du centre ville, commerces de périphérie, cafés-brasseries, commerces de frontière, coopératives), certaines personnes de l’assistance ont constaté la disparition des commerces ambulants qui passaient dans les différents quartiers. Le porteur de pain, le lait, le beurre, le poissonnier, le rémouleur qui aiguisait les couteaux une fois l’an, les garçons bouchers qui passaient tous les jours à vélo livrer la viande commandée.
Les cafés en baisse, la restauration en hausse.
Roger Vuylstecke, ancien boucher, rappelle qu’il ne reste plus malheureusement que deux bouchers implantés sur la commune, Berland et Vaneslande. La boucherie Verbeke, rue Gabriel Péri,, vient de fermer ses portes.
En dehors de la concurrence belge, le commerce de proximité a été victimes de l’implantation des supermarchés et des sociétés de discount. Ghislain Berland rappelle qu’il y avait encore une quarantaine de commerces avant 1982 dans la rue Desmettre et les rues adjacentes. La plupart ont disparu depuis l’ouverture de la route de contournement d’Halluin Est.
Les cafés au nombre de 13 à ce jour sont en diminution et souffrent en raison des nouvelles mesures sur le tabac. Des baisses des chiffres d’affaires sont const atées pour la plupart. Johnny Vandendriessche, ancien tenancier du café des « Accordéonistes », situé rue G. Péri, une vieille institution qui a vu passer trois générations (70 ans pour la même famille), organisait des soirées cabaret, dansantes, avec orchestre. Tout cela a bien changé, mais il reste le siège d’associations très dynamiques, telles que les « Milliardaires » et les « Débrouillards ».
Au nombre de 27 les restaurants, brasseries, friteries, pizzérias sont en nette augmentation. Il y en a pour tous les goûts et saveurs.
Le commerce de frontière est encore un marché porteur qui attire une clientèle belge pour des produits « haut de gamme », en prêt-à-porter, sous-vêtements féminins, parfumerie, etc. Depuis 1990, treize mercures d’or ont été attribués pour honorer des commerçants les plus méritants.
Les coopératives : l’EPI, la Fraternelle, la Mise en ménage ont disparu ; Yvon Tomme rappelle l’existence de la maison Demeulenaere, spécialisée dans la vent de TV, produits ménagers, qu’il a géré pendant 10 ans, associé avec Novy. Il ne reste plus que la Société Casier, ui propose la même gamme de produits.
Neuf meilleurs ouvriers de France : un record.
Concernant les artisans, 82 entreprises sont comptabilisées dont 42 bâtiments, 1 BTT, 13 coiffeurs, 11 garages-carosseries, 3 taxus, 1 toilettage canin. Jean-Claude Leduc, ancien artisan menuisier, installé rue Marthe Nollet était spécialisé dans la fabrication des châssis de toit pour le gros œuvre. Son père fabriquait des cercueils comme beaucoup de menuisier de l’époque. « Nous avions de très bons contacts et nous réalisions de bonnes affaires », précisa-t-il.
Mme Joncquiert a tenu avec son mari pendant 40 ans la fabrique de matelas implantée rue Gustave Desmettre. Leur établisseement était très renommé. Ils ont beaucoup travaillé sur la vallée de la Lys. Halluin compte 9 meilleurs ouvriers de France, un record pour une ville de 20 000 habitants.
Les marchés et leur attractivité : le plus ancien, le petit nouveau.
Le marché du centre existe depuis près d’un siècle. On y retrouve chaque samedi plus ou moins 110 commerçants. Il fait encore partie d’un des 5 plus gros marchés de la métropole. La fréquentation est importante et constante avec une forte participation de la clientèle belge.
Base de commerces alimentaires, la qualité et les prix des produits sont attractifs. Six personnes sur dix fréquentant le marché sont Halluinoises.
Le mercredi matin un mini marché est installé sous la Halle de la Rouge Porte.
(Archives N.E., 3/2008).