À 23 ans, Ata Orhan prépare son premier single dans un style très personnel mêlant la musique électronique au hip-hop. Autodidacte, passionné de danse et de musique, l'enfant du Colbras a trouvé sa bonne étoile dans l'écriture après s'être fâché avec l'école...
Petit dernier d'une famille d'origine turque de quatre garçons, Ata Orhan a grandi au Colbras. Il fréquente l'école Jean-Macé puis le collège Robert Schuman. Aux cours, il préfère les terrains de foot avec l'UH et surtout les cours de danse de la MJC dans lesquels il fait ses premiers pas à l'âge de 8 ans. Il découvre la culture hip-hop et grandit avec elle. L'art de la rue lui parle. Il apprécie ses codes, ses valeurs, son esthétique.
« Beaucoup de jeunes de ma génération ont trouvé quelque chose de fort dans le hip-hop. Personnellement, j'ai découvert l'écriture, il ne se passe pas un jour sans que j'écrive une ligne », explique le jeune artiste. Un vrai miracle pour ce jeune homme qui tourne le dos aux études à l'âge de 16 ans, au grand dam de ses parents. « L'école ce n'était vraiment pas fait pour moi. C'est sûr, je ne suis peut-être pas un exemple à suivre sur ce plan-là.»
Et de confesser ces quelques années rebelles au bout desquelles il a su trouver son style : « J'ai un peu chahuté dans mes chansons pendant un moment, aujourd'hui je suis plus réfléchi. Je n'ai jamais abordé le thème à la mode de la vie dans les cités. Pour moi le Colbras, c'était le paradis ! »
Auteur et interprète, Ata Orhan, qui s'est déjà notamment produit au Grand Mix à Tourcoing, a une cinquantaine de chansons dans son répertoire dont certaines ont été compilées dans un street album travaillé avec des professionnels du mixage.
L'opus mêlant de l'électro, du hip-hop, et de la dance n'a pu être commercialisé. « Ce n'est vraiment pas évident de se faire connaître. Sortir un album et assurer sa promo coûte beaucoup d'argent », explique cet artiste indépendant qui vit de sa musique et de petits boulots.
Fan inconditionnel de Timbaland, la superstar américaine du R'n'B, Ata prépare en ce moment un double single avec un compositeur professionnel de Skalpel Production. « Je travaille dessus depuis huit mois. Nous partons à Paris la semaine prochaine pour le remasteriser. C'est une folle aventure. Je prépare également un clip et il y aura toute la promotion à assurer derrière sur les radios de la région », explique le jeune homme qui peut déjà compter sur un carnet d'adresses bien étoffé et une super bande de copains.
Les pieds sur terre
Intitulé Jackpot, le 2 titres electro/hip-hop déroule un univers propice au dance-floor sur le thème de...l'argent. Et des vocations de flambeurs qu'il suscite. « J'en parle de façon très décalée, il n'y a rien de politique. On se pose tous des questions par rapport à l'argent, mais il faut garder les pieds sur terre... ».
Une musique décomplexée pour les 15-25 ans qui selon l'artiste, interrogé à ce sujet, sont à des galaxies du débat sur l'identité nationale : "Je serais bien incapable d'écrire une chanson en m'inspirant de ce thème. Je trouve que les gens se prennent la tête pour rien. Si on se ressemblait tous, on s'ennuierait beaucoup ! Être français, c'est adhérer à des valeurs de liberté et de fraternité quelles que soient nos origines".
« Jackpot », dans les bacs début mai 2010. Blog : ataofficiel.skyrock.com
(Archives, N.E., 18/2/2010).
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