En prélude au scrutin municipal du mois de mars 2008, Roland Verkindère historien local a concocté, en ce mois de septembre 2007, cette édition de l’estaminet de la mémoire sur les élections à Halluin, depuis un siècle, avec des faits, des anecdotes et des souvenirs.
Roland Verkindère a tout d’abord rendu hommage à Alfred Simono, décédé récemment et fervent participant des séances de souvenirs à l’estaminet. Animateur de la séance, Alexandre Faidherbe, ancien maire (de mars 1989 à mars 2001), a ensuite évoqué ses riches souvenirs de militant et raconté comment il s’est retrouvé sur une liste… face à sa maman.
Albert Verhellen, 87 ans, militant communiste bon pied, bon œil, se rappelle de l’époque héroïque d’Halluin la Rouge, et du travail important des militants dans les quartiers et les cafés, lors des scrutins.
Mai qui sont les électeurs ? Leur nombre a-t-il varié ? En 1850, avec 5 000 habitants, Halluin compte 900 électeurs, pour la plupart des gens aisés. La majorité des ouvriers de nationalité belge ne pouvaient prendre part au scrutin.
En 1900, avant les municipales de 1904 et 1906, 2 000 électeurs pour 16 000 habitants, beaucoup de Belges ayant acquis la nationalité en effectuant leur service militaire en France.
En avril 1945 : 8 115 électeurs pour 13 000 habitants, suite au droit des femmes.
Plusieurs courants existent sur la ville. Les deux principaux sont le socialo-communiste, attaché au social et au bien-être des personnes, et un courant issu du MRP de Marc Sangnier et Maurice Schumann, à sensibilité démocrate chrétien quui, à l’époque de sa création, est très gaulliste.
Le taux de participation reste très élevé à Halluin, avec des records de 92 à 94 % ; 85 % pour les dernières présidentielles. L’électeur local ne pratique plus le vote de tradition.
(Archives, N.E., 23/9/2007).