Le Centre communal d'action sociale (CCAS) met en oeuvre la politique sociale portée par la municipalité. En 2010, les élus avaient voté une subvention supplémentaire de 200 000 euros pour faire face aux conséquences de la crise. Elle a permis de soulager bien des situations.
Chaque mois, une moyenne de 75 familles est accueillie au CCAS. La majorité des demandes concerne l'aide facultative qui par définition varie selon les communes et les politiques sociales. Elle va de la délivrance de chèques services -des bons d'achats utilisables en grandes surfaces pour l'alimentaire et l'hygiène- à la prise en charge de factures en passant par les frais de cantine et de centres aérés.
Le chèque service est le moyen le plus utilisé par le CCAS d'Halluin pour soulager les familles démunies. « C'est ce qu'il y a de plus pratique et de plus souple. Le chèque service est bien entendu attribué sur des critères précis qui sont garants d'une certaine équité. On ne les délivre pas sur des a priori », indique Jocelyne Lefebvre, adjointe à l'action sociale.
Une aide qui passe impérativement par une notion de contrat. « On établit un dossier avec la personne en faisant le point sur ses ressources et ses charges. L'idée est de signer un contrat d'amélioration du budget en regardant toutes les possibilités », explique Catherine Foube, directrice du CCAS.
Les chèques sont délivrés sur la base d'un reste à vivre inférieur à 7 euros par personne et par jour. Une aide accordée pour une période de trois mois renouvelable. Pour l'année 2010, sur les 200 000 euros consacrés à l'aide facultative, 152 000 euros ont pris la forme de chèques services. Un budget en nette augmentation depuis la crise.
Zéro ressource en attendant le RSA
Le CCAS propose également les avances remboursables mais dans une moindre mesure. « Les situations financières sont déjà tellement difficiles que nous évitons de rajouter du crédit. Dans tous les cas il y a toujours une contrepartie active de la personne... Des profiteurs je n'en rencontre pas beaucoup », poursuit Jocelyne Lefebvre. L'élue reçoit une moyenne de cinq personnes aux permanences qu'elle assure chaque jeudi. « J'écoute et j'oriente. Ce qui me frappe en ce moment c'est le nombre important de gens qui n'arrivent pas à payer leurs factures de fluides. C'est très inquiétant. »
Le CCAS, qui travaille en lien étroit avec l'Entraide alimentaire, peut également accorder des aides exceptionnelles dans des situations d'urgence. « Avec la crise, le travail en intérim a fortement reculé. Beaucoup de familles qui arrivaient à s'en sortir jusque-là se sont retrouvées dans des situations financières catastrophiques », observe Catherine Foube.
Les personnes en rupture totale de ressources sont également plus nombreuses. C'est souvent le cas pour les bénéficiaires du RSA qui n'ont pas compris ou anticipé la démarche. Le CCAS d'Halluin a cette spécificité d'être instructeur des dossiers du Revenu de solidarité active. De quoi poser une proximité rassurante pour les bénéficiaires.
La mission du CCAS est bien plus vaste que le service social, un pôle qui repose sur 9 professionnels, dans cette structure qui emploie 40 agents. L'établissement public englobe également le foyer logement, le service de soins à domicile, le portage des repas et le foyer-restaurant Albert Houte.
Le CCAS qui propose par ailleurs des ateliers bien-être aux personnes en situation de précarité n'oublie pas non plus le festif. Cette année, pour la première fois, le goûter de Noël est organisé en commun avec les Restos du coeur, le 15 décembre 2010.
(Archives, N.E., 2/12/2010).