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Les Maires d’Halluin… en chiffres depuis la Révolution.

 

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Elections Municipales d’Halluin depuis 1789, et diverses depuis 2000.

 

(1789 à 1957) brandodean.over-blog.org/article-5718533.html

 

(1957 à 1992) brandodean.over-blog.org/article-5718593.html

 

(1992 à 2007) brandodean.over-blog.org/article-5718818.html 

 

(Mars 2008 à ce jour) brandodean.over-blog.org/article-18082602.html  


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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 13:22

 

Amateur d’histoire locale, Daniel Delafosse nous plonge dans l’histoire de la commune et plus particulièrement celle de l’hôtel de ville.

 

Il y a plus de trente ans déjà les services municipaux s’installaient officiellement le 25 mars 1974 dans le château Sion au 24, rue Marthe Nollet.

 

Acquis en 1970, sous le second mandat municipal de M. Charles Vanoverschelde, c’est en 1972 que la nouvelle municipalité emmenée par M. Albert Houte, entreprenait les travaux de restauration du bâtiment Sion à usage d’Hôtel de Ville, ainsi que la démolition de la propriété voisine (qui constituait le second corps de la propriété, habité par Mlle Marie Defretin) et des grilles, pour faire place à l’aménagement d’un square public.

 

Pour la petite histoire, en 1904, la propriété est occupée par les frères Edmond et Joseph Demeestere qui exploitent une minoterie « Le Moulin Saint-Joseph ». Une grille sur le parc sépare les deux pavillons. La partie gauche sera ensuite habitée par M. Eblagon qui avait une importante  fabrique d’images et une imprimerie dans la rue Palestro, avant le transfert à l’usine à Tourcoing. Elle fut ensuite habitée par la famille Sion, d’où le nom de « Château Sion ».

 

Cet ancien édifice, complètement rénové, devenait pour beaucoup d’halluinois leur nouvelle et troisième mairie. En effet, à ce moment-là, nous avions la vieille mairie située rue Abbé Bonpain (détruite en août 1989) qui, trop exigüe et vétuste céda sa place en 1948 à l’ancienne mairie installée au bâtiment du 103, rue de Lille jusqu’en 1974, et qui la même année abrita les services de la perception, établis précédemment rue Emile Zola.

 

Une semaine avant l’ouverture au public, le premier mariage, dans la nouvelle et superbe mairie, rue Marthe Nollet,, était célébré le vendredi 15 mars 1974 par M. Albert Houte maire d’Halluin.

Après avoir formé des vœux de bonheur à l’adresse des jeunes gens (M. et Mme Jacques Voet Verquin), et offert des fleurs à la mariée, le maire invita le nouveau couple et leurs parents à visiter les locaux administratifs, flambant neufs et les salles de réception mis au service de la population halluinoise.

 

Depuis cette date anniversaire, plusieurs milliers de mariés, durant ces trente-trois dernières années, ont défilé dans la très belle salle des mariages attenante à celle, toute aussi splendide, du conseil municipal.

 

 

                                                                                  Daniel DELAFOSSE

 

 

Ce document a été rédigé grâce aux archives personnelles de Daniel Delafosse, et de l’association « A la recherche du passé d’Halluin ».

         

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 10:36

 

L’histoire des trois églises de la paroisse Notre-Dame de la Lys en quelques mots :

 

L’église Saint Hilaire


Saint Hilaire est né en Aquitaine vers l’an 3O3. Il fut l’un des derniers gaulois à se donner au Christ. Evêque de Poitiers en l’an 340, exilé en 356, il lutte pour sa foi et les Ariens qui le craignent le font renvoyer en Gaule. Il décède dans son évêché en 367.

 

Des documents attestent qu’en 1100 Halluin avait déjà une église située sur le territoire actuel de Menin.Cette église fut nombre de fois détruite, incendiée, reconstruite ailleurs.

Et c’est en 1856 que fut posée par l’abbé Bliecq, la première pierre de l’église Saint-Hilaire actuelle, comme l’atteste la plaque de marbre à côté du bénitier de droite. L’inauguration de l’église dédiée à Saint Hilaire se déroula en 1857 et cinq ans plus tard, en 1892, on assista à la construction du grand orgue par la manufacture Anneessens.

 

Cette église est de pur style gothique XIIIe siècle. Les immenses colonnes de pierre soutiennent l’élégance des arcs et voûtes en ogive, porches, rosace, pinacle, décoration en pierre. L’édifice fut achevé en 1858 et le clocher en 1863 avec une flèche de 69 mètres et une horloge.


La petite cloche s’appelle Claire. Les deux autres Marguerite-Marie et Marie-Ursule furent installées en 1920 pour remplacer celles qui avaient été fondues pendant la guerre de 1914. Ce sont elles qui, depuis des générations rassemblent les Halluinois pour la prière. Elles annoncent à tous la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.

 

 

Les derniers travaux de rénovation se sont déroulés aux dates suivantes :

 

-         1999  Couverture du clocher de la nef.

-         2001  Ravalement extérieur.

-         2002/2003  Création et installation des nouveaux Vitraux.

-         2004  Peintures intérieures, chauffage, électricité, menuiserie, sonorisation.

-         2004/2006  Renforcement de la tribune et restauration du Grand-Orgue.

-         Prévus en 2007… Les fresques situées de chaque côté du chœur vont être restaurées.

 

L’église Saint Alphonse


Alphonse-Marie de Liguori Docteur de l’Eglise Catholique est né à Naples le 27 septembre 1696. Avocat brillant puis prêtre, il fonde en 1732 la congrégation des Rédemptoristes pour l’évangélisation des populations les plus abandonnées. Il est l’auteur du très fameux « Les gloires de Marie ». Il meurt le 1er août 1787. Huit mois après on introduit sa cause de béatification. Il est canonisé le 26 mai 1839.


L’abbé Alphonse-Marie Coulon, vicaire à Reckem, rendait souvent service à la paroisse d’Halluin.

 

Considérant que les Halluinois du Mont étaient bien éloignés du centre-ville, l’abbé Coulon désira pour eux une église. Cette église, il la désira tellement, qu’il y consacra toute sa fortune personnelle. Pour elle, il se fit même mendiant et manœuvre-maçon (il ramassait les vieilles briques provenant de démolitions). Et,  c’est ainsi qu’en 1897 l’église fut presque terminée.

 

Mais c’est après beaucoup de tribulations que l’abbé Coulon réussit à faire don de son église à la commune d’Halluin, grâce à Félix Faure, président de la République. Ce n’est donc qu’en 1898 que l’église fut bénite et que le Mont devenait paroisse. En 1910 l’église fut enfin dotée d’un joli clocher dont on aperçoit la flèche de très loin.


Les habitants du Mont n’oublieront pas ce fondateur énergique qui s’était fait mendiant pour bâtir la maison de Dieu.

 

Depuis 2004, l’église a été entièrement restaurée aussi bien extérieurement, qu’intérieurement ;  cette rénovation complète s’est achevée en 2006. Ces travaux ont été pris en charge par la Ville à qui incombe l’entretien de cet édifice religieux, dont elle est propriétaire suite à la loi de 1905.

 

  L’église Notre-Dame des Fièvres

 

La dévotion à Marie au Colbras remonte à 1490, selon des documents anciens. Ils parlent d’une chapelle à Nore-Dame-du-Tilleul ; une statue de la Vierge était probablement placée sur un arbre de 1377 à 1490, à l’emplacement dit de « l’capelle à berlires », route de la lys, au lieu-dit le Malplaquet. La statue est abîmée pendant la Révolution puis restaurée.

.

Et sur un plan d’Halluin datant de 1590 apparaît déjà la « chapelle des Fièvres » sur la route de Bousbecque. Elle est reconstruite en 1955 par des industriels de la commune. Elle a été restaurée une dernière fois en 1999.

Tout au long de l’année, des mouchoirs ou des rubans (« berlouffes » ou « berlires ») sont accrochés pour se protéger de la fièvre.

 

C’est en 1928, avec l’abbé Dondeyne, le curé-fondateur, que fut posée la première pierre de l’église Notre-Dame des Fièvres dont le style rappelle l’abbaye de Lophem-les-Bruges.

Etant donnée l’étendue de la ville, une église à cet endroit était devenue nécessaire.

C’est le Cardinal Liénart qui a béni cette église en 1931. Les deux cloches, Marie-Antoinette et Marie-Marguerite pèsent respectivement 750 kg et 380 kg.

 

En 1950, Notre-Dame-des-Fièvres a été jumelée à la Basilique Saint-Pierre au Vatican.

 

L’église permet à tous les fidèles, dans quelque coin qu’ils se trouvent, d’embrasser d’un même coup d’œil tout le sanctuaire. En y entrant pour la première fois, un prêtre s’écria : « C’est vraiment le temple de la joie ».

                                                                                            

Ce document a été rédigé grâce aux archives de Daniel Delafosse et du journal paroissial « La vie chez nous » Paroisse d’Halluin.


Les chapelles halluinoises


La Ville d’Halluin compte également sept chapelles bâties au bord des routes ou accolées aux maisons et, quelques niches.

 

Ce patrimoine est en grande partie rénové et entretenu par l’association De kapelle.

 

Ces chapelles ont pour nom :

 

Notre-Dame de la Lys  -  1788  -   qui se situe dans la zone industrielle de la Rouge Porte.

 

Chapelle Saint Thomas  -  1991  -   (chemin de Loisel).

 

Chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours  - 1844  -   (route de Neuville).

 

Chapelle de l’Immaculée Conception  -  1876  -   (rue Henri Carette).

 

Chapelle Notre-Dame des Affligés  -  1844  -  (rue Gustave Desmettre).

 

Chapelle Notre-Dame de Grâce  -  2003  -  (route de Linselles).

 

Chapelle Notre-Dame des Fièvres  -  1955  - (rue de la Lys).

 

Aussi,  sur le chemin de Loisel est implantée la croix qui se dressait au sommet du clocher de l’église Saint-Hilaire, avant la réfection de la toiture. Elle fut réalisée par François Alphonse Désiré Degavre en 1862.

 

Egalement, sur le mur extérieur de l’abside de l’église Saint-Hilaire, un dôme de cinq pans galbés, souligné d’un feston doré, abrite un magnifique calvaire en bois, récemment restauré.


Chapelle des Pompiers - 2009
  :


En avril 2009, a
près la pose de la structure de la chapelle dédiée à la patronne des soldats du feu, Ste-Barbe trône désormais sur le site de la caserne des pompiers, rue de l'abbé Bonpain.

Avec la mention : caserne d'Halluin de 1845 à 2010.

Cette réalisation est à mettre à l'actif de l'association De Kapelle présidée par M. Polneck qui aura attendu 4 ans avant de voir cette idée de chapelle être concrétisée. La statue a été restaurée par Maxime Grimonprez alors que l'entreprise Maxime Publicité a réalisé le panneau de fond représentant un soldat du feu devant un camion rouge.


                                           
Les principales niches halluinoises

Une niche abrite une statue du Sacré-Cœur, ferme Dervaux,  route de Linselles.

Une niche abrite une statue du Sacré-Cœur, ferme Demenet, chemin de Linselles.

 

Une niche abrite une statue de l’Immaculée Conception,  route de Linselles.

 

Une niche abrite une statue de Saint Roch, rue Lucien Sampaix.

 

Une niche abrite une statue de Notre-Dame des Victoires, rue Pasteur.

 

Une niche abrite une statue de Jeanne d’Arc, rue de la Libération.

 

                                                                           

Ce document a été réalisé grâce aux archives de Daniel Delafosse et du journal de l’Association Régionale pour l’Aide à la Restauration des Chapelles et Oratoires.   
  

L I E N S  : www.nordnet.fr/ndlys/

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 10:30

 

Je ne pouvais pas débuter cette rubrique des personnalités, qui ont marqué la vie halluinoise, sans commencer bien entendu par le récit extraordinaire de l’abbé Alphonse-Marie Coulon (1847 – 1927) qui, en érigeant une église sur ses propres deniers, se conduisit en véritable missionnaire dans la population ouvrière du Mont d’Halluin.

 

Alphonse-Marie Coulon repose au cimetière d’Halluin, dans la sépulture dédiée aux curés d’Halluin.

 

Missionnaire, l’abbé Coulon le fut au sens littéral du terme. Il exerça son sacerdoce hors de son pays, la Belgique, plus précisément comme vicaire à Reckem.

 

Attiré par cette France qui tend les bras à ses compatriotes, l’abbé franchissait souvent la frontière comme de nombreux frontaliers et, arpentait les chemins du Mont d’Halluin. Il en avait même compté les maisons : 457 exactement dont 32 inoccupées, plus de 25 fermes et un certain nombre de cabarets. C’est la période de l’explosion démographique du Mont, bourg agricole au début des années 1850, le quartier est devenu ouvrier.

 

C’est lors de promenades, que l’idée est venue à l’abbé d’ériger une église ; étant donné le nombre d’habitants (environ 2400 pour la plupart tisserands et cultivateurs) et l’éloignement d’avec la paroisse du centre Saint-Hilaire.

 

A l’époque, les voitures étaient plutôt rares et, pour aller à l’église, il fallait effectuer plusieurs kilomètres. Pas facile donc pour les habitants du Mont de remplir leurs devoirs dominicaux ; dans une fin de siècle, où les enfants travaillent dès l’âge de onze ans et, les journées de travail durent douze heures, chaque jour de la semaine.

 

Pour l’abbé Coulon, il y avait bien là de quoi fonder une paroisse. Il fit part de son projet à Monseigneur Faict, évêque de Bruges dont il dépendait, qui lui donna son accord.

 

Dans les années 1880, le Mont compte entre trois et quatre mille âmes et, en 1884, l’abbé sollicite le comte de Pennevières, résidant à Lille ou dans sa demeure du Pas-de-Calais, propriétaire de terres « entre les chemins de Tournay et de Loisel ». Mais sa surface obtenue est insuffisante.

 

Pour autant, il ne perd pas de temps, l’année suivante il convoite une parcelle de terrain et raconte avec humour sa première offensive :

 

 « Je me rendis chez le propriétaire du terrain. Je me trouvai devant un beau vieillard de 78 ans qui fumait tranquillement sa pipe. Je lui demandai de me vendre une partie de terrain. La réponse fut catégorique : je ne vends rien.

 

Trois semaines se passent, et voilà que j’aperçois sur le bureau du presbytère de Saint-Hilaire, une lettre mortuaire du décès de ce propriétaire. J’allai à son enterrement à Roncq et, à l’issue de la cérémonie, je sollicitai ses héritiers à me vendre le terrain que je désirais.

 

Un mois plus tard, l’un deux est venu me voir dans le but de me vendre une parcelle. J’achetai donc de mes deniers provenant de ma part d’héritage un hectare 34 ares, vaste terrain qui allait me permettre de construire à cet endroit, une église, une école de filles et un presbytère. Bénie soit la Providence ! Et je ne tardai pas à me mettre au travail. »

 

Effectivement, en 1886, il construit un presbytère et crée une école de filles tenue par la congrégation des filles de la Sagesse. Dans l’école fut installée une chapelle provisoire, où l’abbé célèbre les offices… en attendant la construction de l’église.

 

Si beaucoup sont enchantés au Mont, on vit une période de troubles liés aux relations entre l’Eglise et l’Etat républicain. En effet, le préfet du nord, mis au courant, voyait cela d’un très mauvais œil. Il interdit toute célébration du culte dans la nouvelle chapelle, (faute d’autorisation de l’Etat exigée par le concordat de 1801) respectée scrupuleusement le dimanche… mais contournée en semaine !

 

En représailles, l’abbé Coulon, belge, est expulsé de France et se réfugie à Dadizeele, jusqu’à ce que la justice le déclare français par filiation. Le 16 février 1889, en prouvant sa filiation, l’abbé Coulon devient citoyen français et retrouve Halluin.

 

Malheureusement, le nouveau préfet refusait la réouverture de la chapelle. Dès lors, il ne renonce pas ! « En 1891, j’étais toujours dans l’attente d’une solution pour bâtir une église sur le terrain acheté en 1884. Avec les habitants, je fis deux pétitions (auprès du préfet) qui restèrent sans réponse. »

 

 Il obtient même l’aval du conseil municipal en février 1893, accord annulé par le préfet le mois suivant. « Je pris alors une grande décision. Par une lettre datée du 9 février 1894, j’offris à la commune une somme de 30 000 F (une richesse à l’époque) pour l’érection d’une église au Mont, et je priai le conseil municipal de voter une subvention de 60 000 F pour cette construction. »

 

Le conseil répond positivement, mais la préfecture annule son vote en vertu d’un avis du Conseil d’Etat de 1869. « Alors privé des subsides de la commune, je me décidai à bâtir de mes frais, une modeste église sans clocher ».

 

En 1894, au bout de cinq ans de bataille et dix ans d’effort, l’abbé Coulon se lance alors lui-même dans la construction, avec les dons reçus et, avec ce qui lui reste de sa fortune personnelle. C’est difficile : ses bien propres sont sérieusement diminués parce que, écrit l’abbé Coulon, en 1887, il a été « mêlé dans une affaire appelée à fournir de gros bénéfices. Des personnes belges que j’avais secondées à cet effet me promirent de me bâtir mon église » ;  et, en 1890, il a découvert qu’il avait été escroqué.

 

En septembre 1895, un architecte de Tourcoing fait le tracé de l’église le long du pavé de Loisel. Après de solides fondations reliées par une chaîne de fer de 2 800 kg, la construction est achevée en deux ans. L’abbé n’a cessé de se démener ; on l’a vu, dans les décombres de démolitions, trier et ramasser de vieilles briques destinées au chantier.

 

Il donne l’église à la commune en 1897. Le décret présidentiel autorisant l’exercice public dans l’église du Mont, signé par le président Félix Faure est promulgué le 31 janvier 1898.

 

Mais Saint-Alphonse reste sans clocher, le 17 février 1898 jour de la bénédiction, il manque cette touche finale. Le premier baptême se déroule le 27 février 1898(naissance de Alfred Samain né le 24 février 1898).

 

Malgré la donation à la ville et bien que « criblé de dettes » , (l’abbé a investi toute la fortune héritée de ses parents, propriétaires fonciers) selon ses propres termes, l’abbé Coulon va le payer !

 

Il se fait mendiant. Il a écrit l’histoire d’Halluin, terminée en 1903 ; il va à pied la vendre à Tourcoing. Il économise sou après sou pour honorer ses dettes et élever ce clocher.Voilà qu’une nuit de Noël, le petit trésor est volé.

 

L’économie lente et difficile recommence ; la sœur de l’abbé lui cède sa part d’héritage. Enfin, en 1910 le clocher apparaît : «  J’avais enfin un clocher de 45 m de haut dont 15 de flèche, surmonté d’une croix et d’un coq, visible de tout le hameau. »

 

Pour autant, l’abbé Coulon ne s’arrête pas là. Après avoir ramassé lui-même de vieilles briques qu’il trouvait dans des décombres, pour ériger l’église du Mont, il projeta la construction d’une église dédiée à Notre-Dame-des-Fièvres, pour le hameau du Colbras.

 

Entre-temps, la guerre freina ses projets et, les ans commençant à se faire sentir, il fut assisté dans son sacerdose ; l’abbé devra abandonner son ministère en 1922.

 

Alphonse-Marie Coulon décède dans le plus grand dénuement le 28 décembre 1927 au Mont d’Halluin, à l’âge de 81 ans. Sa maison lui aura tout pris : son argent et sa santé.

 

A la mort de l’abbé Coulon, on distribua des morceaux de sa soutane à ses paroissiens. Beaucoup voyaient en lui un saint homme. On lui attribuait même des guérisons.

 

Pour la petite histoire, si l’abbé Coulon fut évidemment le premier curé de la paroisse de Saint-Alphonse, il n’a connu que 6 successeurs. Sur cent ans, c’est peu. Deux explications à cela ; depuis 1990, la paroisse ne compte plus de prêtre attitré mais aussi la longévité de l’abbé Vanmallaghem, curé durant 24 ans. Depuis 16 ans, ce sont des laïcs qui assurent l’animation pastorale. Les prêtres de Notre-Dame de la Lys se relaient pour les offices.

 

Les curés de Saint Alphonse avaient pour nom :

 Alphonse-Marie Coulon (1898-1919), Ignace Liefooghe (1919-1922), Joseph Capelle (1922-1931), Jules Denecker (1931-1937), Louis Vanmalleghem (1937-1961), Joseph Blomme (1961-1968), René Wante (1978-1990).

 

Assurément, si cet halluinois fut un curé hors du commun, il ne faut pas omettre de parler de l’abbé Coulon comme un historiographe accompli.

 

En effet, il ne manquait pas de sortir, tous les deux ans, un nouveau livre sur l’histoire de la région ou des biographies.

 

En 1891, il écrit son œuvre la plus considérable, L’Histoire de Mouscron en deux volumes.

 

Mais il est également l’auteur de L’Histoire de Roncq en 1902 et surtout de L’Histoire d’Halluin en 1903

 

Ce fouilleur d’archives tellement curieux a même passé la nuit enfermé dans une salle d’archives, ayant oublié l’heure de fermeture.

 

A Reckem, à Mouscron, au Mont d’Halluin qu’il a parcouru en tous sens, une rue porte son nom.

 

Le livre « HISTOIRE DE HALLUIN » d’après les documents authentiques par l’Abbé Alphonse-Marie COULON a été réédité en 1976 (Reproduction intégrale de l’œuvre originale de 1904. Diffusion : Syndicat d’initiative d’Halluin.) Cet ouvrage compte 184 pages.

 

On peut lire notamment ceci dans la PREFACE de Alphonse-Marie COULON :

 

Le nom de la ville d’Halluin apparaît pour la première fois dans l’histoire dans le célèbre diplôme par lequel le comte de Flandre Baudouin V en 1066 assigne une dotation à la collégiale de Saint-Pierre de Lille.

 

Halluin devint un bourg important : le commerce florissant de la draperie lui procura une ère de prospérité et de splendeur ; malheureusement les guerres du seizième siècle anéantirent cette brillante industrie.

 

Diverses calamités vinrent affliger alors les habitants d’Halluin ; elles avaient leur cause dans le voisinage de la ville fortifiée de Menin, tantôt attaquée, tantôt occupée par des troupes ennemies.

 

Nous avons recherché et examiné avec soin les archives qui pouvaient nous apporter des renseignements sur le passé d’Halluin.

 

Il y a d’abord les archives conservées à l’hôtel-de-ville. Elles contiennent principalement des comptes de l’église, de la table  des pauvres et de la commune.

 

Une grande partie des comptes de la seigneurie repose aux archives de l’Etat à Gand, et quelques-uns à celles du royaume à Bruxelles.

Des documents de différente nature se trouvent dans les archives départementales de Lille et quelques-uns dans celles de la ville de Lille. Ceux qui concernent la seigneurie de Péruwez sont dans les archives des hospices de Lille.

 

D’autres documents de caractère religieux, se trouvent, les uns, dans le fonds de l’ancienne abbaye de Saint-Vaast à Arras aux archives départementales à Arras, les autres dans celui de l’ancien évêché de Tournai aux archives de l’Etat à Mons.

 

Nous avons divisé cette monographie en quatre parties : la première contient tout ce qui a un rapport civil ; la seconde comprend ce qui a un caractère religieux ; la troisième relate les faits et les évènements, et la quatrième reproduit les noms des seigneurs, des curés, etc.

Nous avons orné cette monographie de quatre planches :

 

1° Le plan d’Halluin fait par Jacques de Deventer entre les années 1558 et 1575…

2° Le plan d’Halluin en 1590…

3° Le plan d’Halluin gravé à côté de celui de Menin dans l’ouvrage de Sanderus, intitulé Flandria illustrata et imprimé en 1644.

4° La carte d’Halluin avant le démembrement de 1779…

 

Nous n’avons épargné aucune fatigue, aucun labeur, aucune recherche pour rendre l’histoire d’Halluin aussi complète et aussi intéressante que possible.

Nous espérons que les habitants d’Halluin accueilleront avec faveur cette histoire de leur localité, qu’ils goûteront un véritable plaisir à la lire et qu’ils se feront un titre de gloire à marcher sur les traces de leurs ancêtres.

Oui, puissent les habitants d’Halluin conserver toujours intacte la foi de leurs pères et produire des fruits abondants de piété et de charité.

 

Halluin, 8 décembre 1903.

 

 

       Daniel DELAFOSSE

 

 

Ce document a été rédigé grâce aux archives de Daniel Delafosse, des journaux VdN et NE, du journal paroissial « La vie chez nous » Paroisse d’Halluin et du livre de l’Abbé Alphonse-Marie Coulon « Histoire de Halluin ».

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:53

 

"Agé de 87 ans, le cinéma halluinois se porte bien. Il a pourtant traversé de nombreuses difficultés depuis sa naissance en 1919, rue des Ecoles,  notamment au début des années 60, le cinéma halluinois bat de l’aile. Petit à petit, les salles ferment leur porte, et ce n’est qu’en 1979, que l’ancien Familia renaît de ses cendres.


Daniel Delafosse, passionné de cinéma, nous donne l’occasion de découvrir ou de redécouvrir ce passé de la « cinémathèque halluinoise ".

 

 

Le premier cinéma , installé à Halluin, était situé rue des Ecoles en 1919 (aujourd’hui rue Gustave Desmettre). A cette date, une association d’amis, parmi lesquels MM. Leman et Decottignies créa « La Brasserie des Familles » ; cette salle pouvait accueillir trois cents personnes. Elle était encastrée entre deux cafés et une bourloire. Très vite, cette association céda l’affaire à MM Henri Naeye et Surmont, ce dernier laissant la place seule à M. Naeye en Juin 1924.

 

« La Brasserie des Familles » était le nom officiel du cinéma, mais la sortie de cette salle donnait sur le café voisin « Chez Olivier « , et rapidement l’habitude fut prise de dire : « Je vais chez Olivier ». Le café disparaîtra, mais le nom restera.

 

Le cinéma muet attirait alors la grande foule. C’était une révolution, et le cinéma halluinois n’avait alors comme concurrent que celui de Menin-Baraques, appelé « Bucksom ». A cette époque, on se déplaçait fort peu, et il n’était pas question de craindre la concurrence des grandes villes.

 

Le bruitage des films muets nécessitait l’emploi d’instruments divers. Ainsi, lors de la sortie du fim « La grande parade » (le premier long métrage sur la grande guerre 14-18) divers artifices furent employés : des roues en fer imitaient le bruit des camions et des chariots, une grosse caisse celui des détonations du canon ; il y avait en plus, un orchestre composé d’un pianiste (Ernest Debock ou Nadia Vandewattyne)  et d’une violoniste (Mme Splete-Boussemaert). Pour les grands films, l’orchestre était renforcé d’un saxo (Ernest Lioen) et parfois d’une chanteuse, ce qui fut le cas lors du passage du film « Les bateliers de la Volga ».

 

Le second cinéma à voir le jour fut « Le Familia » installé en 1928. Cette salle était spacieuse et permettait d’accueillir cinq cent soixante personnes. Les deux salles halluinoises avaient leur clientèle particulière et fidèle ; elles traversèrent sans trop de mal les crises durant les années 1930-31 et 1932, dues au lancement de la T.S.F.

 

C’est à ce moment-là que l’apparition du cinéma parlant assura une reprise en force. Le premier film parlant projeté à  « La Brasserie des familles », « Le chant du marin » fit salle comble ; c’était la période où il y avait six et sept séances par semaine, le mercredi étant le seul jour de fermeture. Les débuts du parlant sont cahotants pour M. Naeye, le propriétaire, et des effets comiques en découlaient parfois :

 

« A l’époque, les films étaient plus fragiles car inflammables, et prenaient souvent feu. Au collage, cela faisait souvent un petit bout de film en moins. Or, les premiers films parlants étaient accompagnés de disques 78 tours qui, eux, restaient intacts, figés dans la rapidité de leur matière. Cela donnait des effets de désynchronisation plutôt cocasses ».  

 

Il y eut une nouvelle chute des affaires en 1936 et jusqu’à la guerre, au cours de laquelle les salles furent pleines à chaque séance, car il n’y avait pas d’autres distractions. Mais les contraintes deviennent plus réelles : le choix du film évidemment, et le nombre de films proposés. Jusqu’alors les spectateurs avaient droit à deux films par séance… ils n’en auront plus qu’un. Les actualités « propagandistes » sont imposées. C’était aussi le moment où le guetteur se trouvait à l’entrée de la salle pour alerter les jeunes en cas de l’arrivée des Allemands.

 

Après la guerre fut votée la loi d’aide au cinéma, qui permettait de ristourner jusqu’à 80 % des taxes, à condition que les propriétaires des salles embellissent leurs installations et améliorent leur système de sécurité. Les deux salles locales profitèrent pleinement de cet avantage. Dans les années cinquante, le cinémascope fait son apparition et oblige M. Naeye, de « Chez Olivier » à agrandir l’écran et la salle, dont la contenance fut portée à six cent cinquante places !

 

Profitant des transformations, M. Naeye a rebaptisé la salle, elle s’appellera désormais « Le Régent ». Toute la famille participe à l’exploitation. Un des fils est opérateur, l’autre place les spectateurs, la belle-fille vend les confiseries pendant l’entracte. Dans le même temps, une troisième salle vit alors le jour, rue Marthe Nollet : le cinéma « Jean Fiévet » avec plus de cinq cents places. Son directeur en était M. Gustave Staes, alors enseignant à l’école du Sacré-Cœur. Ce cinéma fut créé dans la salle de cet établissement, en vue de financer les Ecoles Libres.

 

Pendant plusieurs années, les trois cinémas furent bien équipés avec une capacité globale de plus de mille cinq cents places, et dans chaque salle cinq ou six séances étaient données par semaine, avec une qualité de programmes excellente. Cette époque de prospérité va se poursuivre jusqu’en 1960, car bientôt les premières grosses difficultés apparaissent ; le coup dur est donné par la suppression de la loi (Malraux) d’aide en Décembre 1959.

 

 Les directeurs des salles qui ont établi leur budget en fonction des ristournes se trouvent alors dans une situation difficile. On entre alors dans une autre ère : les moyens de communications se multiplient, les loisirs changent, la télévision a bouleversé la vie des familles, les petites sociétés de cinéma disparaissent au profit des plus grosses ; une page va être tournée définitivement.

 

En juillet 1964, le cinéma « Jean Fiévet » ferme ses portes. Cette disparition n’améliore pas cependant la situation des deux autres salles, et la dégringolade se manifeste avec la prolifération des récepteurs de télévision ; le nombre de séances diminue peu à peu et la clientèle se fit de plus en plus rare. Où était alors le temps où « Monsieur Vincent » et « Les dix commandements » (qui battirent tous les records de recettes au « Régent ») ne permirent pas à tous les amateurs d’assister aux séances, car il était inutile de se présenter à ce cinéma le samedi soir ou à la séance de 17 h le dimanche sans avoir retenu sa place ?

 

Le 15 septembre 1966, « Le Familia » ferme à son tour ses grilles. L’exploitation des bâtiments et l’entretien sont une charge trop lourde pour la société des syndicats libres : SEDOP qui dirige et gère le cinéma. Cette société décide de vendre les locaux, et ceux-ci seront repris par la ville. Ce fut « un gros morceau » à digérer, et qui marquait, sans aucun doute, la fin de l’âge d’or du cinéma. « Le Familia » c’était une salle importante, qui avait connu un grand succès, un des deux grands du cinéma halluinois qui avait tenu envers et contre tout, souvent au-delà de ses forces. Entre temps les salles de Menin connurent le même sort, notamment le « Bucksom » principal concurrent à la frontière.

 

La société Naeye cessera l’exploitation du « Régent » le 31 décembre 1967. Cette société ne cessera pas ses activités par manque de fréquentation, au contraire, mais la suppression de la loi d’aide aux petites exploitations, ayant été déviée vers les M.J.C. par la loi Malraux en 1959, ne permettait plus d’envisager de nouveaux investissements indispensables (hall d’entrée, fauteuils etc).

 

 « Le Régent » sera mis en location gérance au circuit « Casino »  de Roubaix, jusqu’au 31 décembre 1970, date à laquelle le premier et dernier cinéma local ferme définitivement ses portes ; il aura vécu cinquante-et-un ans ! Ce cinéma restera longtemps rideaux baissés, avant d’être transformé en entrepôt commercial.

 

Dès 1973, l’administration municipale en place, lança le projet de l’aménagement de l’ancien cinéma « Le Familia », tombé en désuétude, en salle polyvalente, permettant d’accueillir les spectacles les plus variés : musique, danse, cinéma, théâtre, conférences etc.

Après six années de démarches en tous genres, cette réalisation aboutissait, et le 2 juin 1979, M. Albert Houte,  maire, inaugurait ce nouvel équipement culturel ; quelques jours auparavant, le Dimanche 13 mai 1979 à 15 h, quatre vingts personnes assistèrent à la toute première projection d’un film, en l’occurrence « Le Distrait » avec Pierre Richard.

 

Pour un investissement total de 3 Millions de F, Halluin possédait, à nouveau, une salle d’une jauge de 330 places, dotées de sièges fixes, pouvant accueillir une programmation cinématographique élargie, grâce à trois types d’appareils 35 mm, 16 mm, super 8 intégrés à la cabine de régie.

 

Dès lors, la Municipalité et l’Office culturel halluinois étudièrent chacun de leur côté, la possibilité de programmer des séances hebdomadaires de cinéma ; dans cette recherche, il fallait tenir compte du caractère polyvalent de la salle qui devait rester disponible pour d’autres formes de spectacles, et au service des associations locales. Des démarches entreprises auprès du Centre National du Cinéma et des distributeurs de films, permirent de prendre un certain nombre de dispositions en accord avec l’office culturel halluinois.

 

Cette association emmenée par l’adjoint au maire M. Oscar Crombez, expérimenta pendant deux ans la nouvelle salle auprès des halluinois, ce qui permit l’ouverture officielle, tant attendue, d’un cinéma classé dans la catégorie « Art et Essai », le Jeudi 7 janvier 1982  sous la présidence de M. Henri Leveugle maire, avec la présentation du dernier James Bond de l’époque : « Rien que pour vos yeux ».

 

L’animation de la première commission cinéma de l’office culturel fut confiée à M. Jean Tierrie, qui, en liaison avec M. Paul Lerible responsable du service municipal sports loisirs culture, s’occupèrent de la sélection et de la gestion du nouveau cinéma halluinois ; quant au poste de projectionniste, ces fonctions incombaient à M. Jean-Luc Delafosse.

 

Ainsi donc, les halluinois avaient de nouveau la possibilité de voir directement dans leur localité, pour un prix raisonnable, dans des conditions de confort excellentes, les films récents qu’ils devaient depuis 1970 aller visionner ailleurs.


Très vite, un public fidèle retrouva le chemin de la salle du Familia. Pendant huit années, M. Paul Lerible assura la responsabilité de gestionnaire du cinéma, aidé en cela par quelques bénévoles, notamment M. Gustave Dassonville contrôleur placier.

 

 A la suite de son départ d’Halluin en février 1990, c’est M. Philippe Lecocq animateur à la MJC/MPT, qui accepta cette importante fonction de gestionnaire. A une nuance près, cependant, alors que M. Lerible se chargeait seul de la programmation des films, Philippe Lecocq souhaita que cette responsabilité soit partagée ; les films projetés sont désormais choisis par un collège composé du nouveau gestionnaire, de M. Alain Desreveaux Président de l’Office du cinéma halluinois, et de M. Daniel Delafosse chargé de la programmation, du secteur de la publicité, communication et animation. Les autres postes rattachés directement au fonctionnement du cinéma, sont exercés par M. Stéphane Hottebart projectionniste, M. Philippe Dassonville contrôleur placier et Mlle Isabelle Vanmeerhaeghe caissière.

 

La tâche de l’O.C.H. consistait, tout d’abord, à procurer ou intensifier le goût du cinéma au plus grand nombre d’halluinois, des jeunes aux personnes âgées, et de leur permettre de voir des films récents, sans avoir à courir à Tourcoing, Roubaix et Lille. Définir le plus large éventail possible de films, et négocier tout en équilibrant le budget n’était pas affaire aisée, et cela demandait beaucoup d’abnégation, surtout vis-à-vis des distributeurs, qui ne voient qu’en terme de rentabilité.

 

En ce sens, l’administration municipale, propriétaire des lieux, insistait  sur le fait qu’il fallait que les membres de l’O.C.H. concilient d’une part le côté financier, et d’autre part le côté culturel ; à cet égard, l’Adjoint à la Culture ajoutait que si la raison d’être d’une entreprise ou d’un commerce était le profit, la raison d’être d’une association était une mission.

 

Ainsi, le gestionnaire était chargé de diverses actions culturelles, notamment les opérations Plan-Séquence menées avec les différents établissements scolaires de la ville et du canton, ainsi que les projections destinées aux nombreuses associations, et cela à des tarifs préférentiels.

 

En ce qui concerne l’information, un gros effort était accentué du côté publicitaire, notamment la mise en place de programmes mensuels diffusés dans les 6500 foyers halluinois, mais aussi des affiches programmes placardés dans tous les lieux publics de la ville, ainsi que la pose d’affiches des films dans les panneaux d’informations municipales et surtout chez les commerçants. En outre, un compte-rendu hebdomadaire était publié dans les deux journaux locaux pour chaque représentation.

 

Le résultat de cette nouvelle stratégie ne sait pas fait attendre ;  en effet, le nombre d’entrées progressa de 65 % dès la première année d’exploitation, par la nouvelle équipe dirigeante. Rappelons que le cinéma halluinois avait connu en 1989 sa plus forte crise, puisqu’il n’avait enregistré que 9000 entrées pour trois séances hebdomadaires !

 

Grâce à la progression des résultats enregistrés, et après deux années de fonctionnement, le cinéma halluinois a pu bénéficier de l’apport des subventions attribuées par le Centre National Cinématographique et l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma, afin d’entreprendre d’importants travaux, tels la mise en place d’un écran géant, l’installation du système Dolby-Stéréo, l’amélioration des objectifs de projection.

 

En septembre 1991, Daniel Delafosse profitait de l’inauguration des nouvelles installations (qui se déroula le 28, avec la projection en séance inaugurale de « Robin des Bois » avec Kevin Costner) pour lancer une importante campagne publicitaire, à travers toute la Ville, sur le thème « Le Familia donne envie d’aller au Cinéma », ceci avec la participation d’un grand nombre de commerçants.

 

L’animateur halluinois obtenait, pour l’occasion, le soutien chaleureux, et cela deux mois avant sa brutale disparition de l’inoubliable Yves Montand, qu’il avait contacté personnellement, et dont le geste amical eut un fort retentissement auprès de la population halluinoise.

 

Par la suite, les efforts de Daniel Delafosse se sont poursuivis par des opérations spéciales, notamment sa présence (à titre personnel et bénévole) à la Cérémonie annuelle des « César », et son accréditation au Festival de Cannes. L’impact des reportages réalisés par lui-même, et dont la presse se fit largement l’écho, contribua de faire connaître davantage encore la réputation de la salle cinématographique, surtout dans les communes avoisinantes.

 

Après trois ans d’efforts intenses, et malgré un très faible nombre de séances (quatre par semaine, l’équilibre du budget de l’association oblige…) les responsables de l’office du cinéma halluinois avaient réalisé une progression du nombre d’entrées de 120 %, et « Le Familia » se classait à une honorable 24ème position, quant à sa fréquentation, sur les 62 salles de la région.

 

Il faut rappeler qu’entre 1989 et 1992, la fréquentation des salles de cinéma en France a connu son taux le plus bas au cours des 25 dernières années, et l’on parlait alors d’une véritable crise du cinéma français.

 

En conséquence, et durant la dite période, maintenir un cinéma dans une commune de 17 000 habitants, relevait de l’exploit ! Eh bien, celui-ci était réalisé, le public était revenu (près de 19.000 spectateurs en 1992), séduit par des installations performantes, des tarifs abordables, un budget équilibré, une programmation, un accueil et des projections de qualité, sans oublier des animations originales et régulières. Le but de la relance du cinéma dans la commune était atteint, à la satisfaction générale.

 

En mai 1993, suite à un important différend avec le gestionnaire Philippe Lecocq, l’animateur-programmateur Daniel Delafosse présentait sa démission au sein de l’office du cinéma halluinois. Le cinéma ayant été remis sur les bons rails, et la salle halluinoise bénéficiant d’un public retrouvé et fidèle, le nombre d’entrées atteignait, pour 1994 : 26.126 spectateurs ! En même temps, la crise du cinéma français s’éloignait de l’hexagone, et en particulier d’Halluin.

 

En 1996, et suite à l’augmentation sensible des séances hebdomadaires, l’augmentation ne cessa de croître pour atteindre 36.400 spectateurs, dont 10.000 liés aux actions scolaires.

 

En Février 1997, après le départ d’Halluin de M. Philippe Lecocq, la gestion de la salle obscure était confiée à M. Eric Dassonville. L’arrivée du multiplexe Kinépolis, la diminution des opérations scolaires, mais aussi la vétusté de la salle furent les principaux paramètres d’une stagnation, voire d’une baisse des entrées au Familia ; on enregistra en 1997 : 33.400 spectateurs, puis 28.800 en 1998 pour 397 séances !

 

Devant cette situation inquiétante, la Municipalité envisagea la rénovation complète des installations (fauteuils plus confortables passant de 286 à 237 sièges, éclairage, son Dolby stéréo digital, sanitaires, bureau,  Hall et Porte d’entrée) qui étaient inaugurées officiellement le 19 Décembre 1999. Dans ce laps de temps, la Présidence de l’O.C.H. était tenue par M. Danny Prouvost, la responsabilité de la gestion par M. Jérémy Lamaire, et le poste de projectionniste par M. Saïd Guembar.

 

Après sept mois de fermeture pour cause de rénovation, l’année 2000 afficha 33.095 entrées.

Quant à l’année 2001, celle-ci a été exceptionnelle dans tous les cinémas de France avec 190 millions de spectateurs, ce qui n’était pas arrivé depuis 10 ans. A Halluin, le nombre d’entrées s’élevait à  39.616 entrées, c’est un chiffre qui n’avait jamais été atteint depuis 1979 !

 

Preuve qu’il y a bien la place pour une salle de proximité dans une ville de près de 20.000 habitants… même si elle ne pourrait vivre sans l’aide très importante de la municipalité, à commencer par le fait que la salle lui appartient, et qu’elle en a assumé la rénovation.

 

Depuis octobre 1998, le cinéma halluinois adhère à une société le Groupement de Programmation des Cinémas Indépendants. « Ce qui fait la force d’un programmateur, c’est son nombre d’écrans. Le GPCI gère près de 250 écrans et organise des circulations de copies entre ces salles. Ainsi, 7 fois sur 10, nous avons les films avec seulement une semaine de retard sur la sortie nationale, et 3 fois sur 10, avec un peu plus de retard «  explique Jérémy Lamaire. Le Familia reverse 3,5 % du montant net de ses recettes au GPCI.

 

De même, Le Familia participe ou initie ainsi de nombreuses opérations visant différents publics comme : « Ecole et cinéma », « Plan Séquence », « Collège au cinéma », « Lycéens au cinéma », « Les p’tits et l’écran », « Opérations maternelles », sans oublier la participation des centres aérés et de certaines associations locales (Arbre de Noel).

 

Pour améliorer la qualité des services rendus au public, le cinéma halluinois est devenu, depuis le 1er  janvier 2003, une régie de la ville. On assiste donc à la municipalisation du cinéma pour des raisons purement juridiques (transparence des comptes dans le cadre de la loi Sapin), mais aussi aux transferts de l’association gestionnaire (l’OCH) à la ville, à savoir les prestations en direction des scolaires, des collégiens et des lycéens, la rétrocession du matériel, les tarifs préférentiels pour les plus démunis, le groupement de programmation.

 

En 2005, « Le Familia » aura programmé 331 séances pour tous les publics, et 212 en Art et essai, essentiellement à destination des scolaires, soit en tout 543 séances, pour 43168 entrées, c’est 9,9 % de moins qu’en 2004 qui avait été exceptionnelle avec près de 48000 entrées.

 

En clair : plus les spectateurs sont nombreux, plus les films sont de qualité, alors il ne tient qu’aux cinéphiles de continuer : « Allez au cinéma à Halluin, les films n’en seront que meilleurs ».

 

Et je concluerai par cette vision toute personnelle :

 

« Le cinéma fait partie de la vie, c’est une réflexion et une photographie de la vie, en sachant que la réalité est bien souvent plus cruelle. Mais surtout, quant un film parle à l’intelligence et au cœur, on est alors au Nirvana du 7ème Art ! »

 

   

                                                                                  Daniel DELAFOSSE

 

 Le 20/1/2007

 

Ce document a été réalisé grâce aux archives personnelles de Daniel Delafosse et des journaux VdN et NE.

L I E N S :  Le Bonjour du "Papet" aux Halluinois, et L'Au Revoir à Yves Montand !

Cinély à Halluin, ou 30 ans de cinéma amateur.

Laurent Tirard un cinéaste fier de ses racines.


Pour Le Familia, l’année 2008 a été un excellent millésime grâce au film « Bienvenue chez les Ch’tis » qui a fait déplacer à lui seul 6187 personnes dans la salle halluinoise.

 

De quoi affoler les statistiques qui s’établissent à 43.263 entrées pour 2008 soit + 9,1 % qu’en 2007 qui, avec 39.693 spectateurs, avait déjà été une bonne année. A noter que d’autres films se sont bien comportés en 2008 comme « Madagascar » qui a attiré 1500 personnes au Familia.

 

Bref les salles de proximité ont plus que jamais un bel avenir devant elles. 

 

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:37

 


La Ville d’Halluin a payé un lourd tribut en 1914-1918 ; les chiffres divergent et se situent entre 417 et 462 Halluinois
(civils compris) morts, victimes de l’invasion. Tant de sacrifices, d’héroïsme, de résistance ne pouvaient pas être oubliés.

 

C’est ainsi qu’en 1924, avec l’appui de la section locale de l’union nationale des combattants, un comité directeur formé de Messieurs Paul Lemaitre-Boutry, Georges Defretin-Loridan et Jules Demeestere-Defretin notamment, décide de la construction d’un monument à la mémoire des victimes de la guerre 1914-1918.

 

Ce projet du sculpteur Soubricas trouva son accomplissement grâce à une souscription publique effectuée auprès de la population halluinoise, qui répondit généreusement à l’appel du comité.

 

Cette souscription est rédigée de la manière suivante :



Erection d’un Monument aux Enfants d’Halluin morts pour la France

 

1914 – 1918

 

Halluinois !!!

 

Pensons à nos Morts !!!

 

366 braves enfants d’Halluin sont tombés au Champ d’Honneur et 51 Civils sont morts victimes de l’invasion !!!

Tous ont fait également leur devoir pour la défense du pays !!

Chaque habitant aura donc à cœur de donner sa part pour édifier un monument digne de nos Morts.

 

                   

Le Comité de Direction

Pour la Construction du Monument aux Morts

 

                           PaulLemaitre-Boutry

                      Georges Defretin-Loridan, Mutilé de Guerre

                      Jules Demeestère-Defretin

 

Louis Sion-Arnould                                        Alcide Mullet

                                                            Conseiller d’Arrondissement

 

 

Malgré le boycottage de cette initiative par la municipalité communiste emmenée par M. Gustave Desmettre, qui ne cache pas son hostilité aux cérémonies patriotiques,

 

 Le monument est inauguré le 20 septembre 1925* en présence du Préfet du Nord, du Général Lacapelle commandant le 1er Corps d’armée et de la grande foule.

 

Durant la cérémonie un poème de Victor Hugo, mis en musique par l’halluinois Joseph Declercq, fut chanté par la chorale paroissiale.

 

En outre, le groupe local des mutilés de guerre, présidé par M. Joseph Declercq et Henri-France Delafosse membre fondateur et vice-président, fit don de la magnifique grille qui entoure le monument arborant les inscriptions en lettres d’or :

 

Bravoure, Patrie, Endurance, Sacrifice, Honneur, Vaillance, Courage, Héroïsme.

 

*Inauguration le Dimanche 20 Septembre 1925 et non 21 comme il a été indiqué, par erreur, sur d’anciennes publications.

 

 

En 1948, c’est l’amicale halluinoise des combattants de la Grande Guerre, avec à sa tête Messieurs Henri-France Delafosse président d’honneur et Maurice Toulemonde président actif, qui se proposa d’ériger un mémorial aux enfants d’Halluin « Morts pour la France » pendant le conflit 1939-1945.

 

 Lui aussi demanda le concours de la population locale. Des appels et une nouvelle souscription publique permirent à chaque famille halluinoise de contribuer à cette réalisation. Une quête à domicile se déroula d’ailleurs le dimanche 23 mai, son organisation étant confiée à M. Pierre Desprez, président de l’amicale des combattants et mobilisés 1939-1945. 

 

Le groupe des mutilés de guerre organisa, le dimanche 4 avril 1948, une matinée récréative dont le bénéfice fut consacré à la réalisation de ce mémorial. Il a fait appel dans ce but, lit-on dans un document d’époque, aux Compagnons de la Famille qui présenteront un spectacle de comédies dans la vaste salle du Cercle, rue Marthe Nollet.

 

Au programme, une pièce sentimentale en trois actes « Mon ami Pierrot » de Georges de Tervaque et Colette Cariou ; une saynète très gaie, « La ménagère apprivoisée » du spirituel Pierre Véber.

 

Sous la présidence d’honneur du maire M. Joseph Wanquet, un comité composé des présidents de toutes les associations d’anciens combattants, décida que ce mémorial serait aménagé et harmonisé dans l’ensemble du monument aux morts, dont l’amicale était propriétaire.


 
L’inscription de 1939-1945 serait gravée sur la dalle inférieure du monument, tandis que celle des divers noms des morts trouverait place à l’intérieur ; ceci afin de ne pas déformer l’aspect du monument.

 

L’inauguration officielle de ce mémorial aux victimes de la seconde guerre mondiale eut lieu le mercredi 14 juillet 1948 à 14 H.


 

 Depuis février 1998, le personnel municipal a procédé à un réaménagement du site appelé « Square du Train de Loos » en souvenir de la déportation qui a frappé les Halluinois en 1944.

 

Si la silhouette du monument ne diffère pas, les abords ont été étudiés, modifiés, embellis dans un véritable écrin de verdure surmonté de quatre grands mâts aux couleurs nationales et européennes. Désormais la solennité des cérémonies patriotiques est plus que jamais rehaussée.


 

Signalons aussi, à l’angle de la rue de Lille et de la rue Jean Jaurès, qu’une stèle a été érigée, le Dimanche 16 Décembre 1990, par la Municipalité et la section des anciens d’Afrique du Nord, en l’honneur des halluinois disparus durant la guerre d’Algérie. De même, un square en hommage aux Déportés halluinois a vu le jour, le Dimanche 25 Avril 2004, à l’angle des rues Jean Jaurès et du Cardinal Liénart.

 

 

AU CIMETIERE d’HALLUIN



Le monument central entretient la même mémoire. Ce monument, érigé à la mémoire des soldats halluinois morts pour la Patrie, fut inauguré le 13 octobre 1895. Des inscriptions évoquent les victimes des guerres du Second Empire, d’Italie, de Crimée et de 1870,  ainsi que celles d’Indochine (1947-1954).

 

Aussitôt après 1918, les corps de plusieurs soldats rapatriés des champs de bataille furent inhumés au pied de la colonne. Autour de la croix, on compte quelque quatre-vingts tombes de soldats tués au cours des deux guerres mondiales.

 

Tout à côté, les tombes de certains des Halluinois, notamment des résistants, tombés dans la période de la Libération.

 

On relève ces noms si familiers, puisqu’ils désignent des rues : Charles Windels, Maurice Simono, Marthe Nollet, Henri Deceuninck, Emile Verroye, Georges Vanlaere, Walter Dumoulin, Marcel Vyncke.

 

Dans ce cimetière, il y a aussi le carré du Commonwealth : quarante-deux tombes disent qu’on est venu de loin pour défendre notre terre.

 

 

Le Cimetière Militaire Allemand à Halluin



Une longue bande de terrain parallèle à l’avenue de l’Hôpital accueillit les soldats allemands tombés au front.

 

Etape de l’armée allemande, Halluin comprenait bon nombre d’hôpitaux militaires pour les blessés.

 

Parmi les croix diverses, celle d’un soldat mort en 1914 dans un lazaret d’Halluin. On remarque aussi que 5 soldats, tués au front de l’Yser, sont enterrés ensemble.

 

Au total, 1397 soldats et officiers ont été inhumés dans le cimetière allemand, ouvert fin 1914, à Halluin.

 

Visiter ces lieux, cela s’impose, afin de réfléchir aux tragédies et aux absurdités qui ont ravagé nos pays, et, si fortement, notre région. Et parce qu’il nous revient, à nous qui ne les avons pas connus, de ne pas oublier ni méconnaître le courage et la souffrance de personnes à qui nous devons, pour une part, notre liberté et notre paix présentes. 

 

 

                                             Daniel DELAFOSSE

 

 

Ce document a été rédigé grâce aux archives personnelles de Daniel Delafosse, du journal paroissial « La vie chez nous » Paroisse d’Halluin et l’association « A la recherche du passé d’Halluin »..


 

L I E N S : La Guerre 1914 - 1918 - Halluin (47) Le Cimetière Militaire Allemand d'Halluin, et Ceux de la Vallée de la Lys. 

Le "Square Pierre Desmedt (1914 - 2005), Aux Déportés Halluinois". 

La Guerre d'Algérie (1954 - 1962) - Halluin (3) Une stèle à la mémoire des anciens combattants d'Afrique du Nord. 

La Guerre d'Algérie (1954 - 1962) - Halluin (4) Inauguration du square du 19 mars 1962. 

 

 

Le Monument aux morts vandalisé ! 

 

Un ou plusieurs vandales ont brisé une stèle du monument aux morts de la rue de Lille dans la nuit de samedi à dimanche. Jean-Luc Deroo, le maire, qui était aux foulées halluinoises s'est rendu sur place hier après-midi pour constater les dégâts. ...

« C'est une fois de plus un geste gratuit et criminel qui n'honore pas le responsable ou les responsables de cet acte ». Une plainte sera déposée.

(Archives, VdN, 11/10/2010).  

 

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:31


 

En mars 1999, lors du recensement de la population halluinoise, on enregistra la hausse la plus importante avec 18.997 habitants contre 17.629 lors du précédent recensement de 1990, soit + 0,83 % par an.

 

Cette progression s’explique, notamment, par l’implantation de nouveaux lotissements sur la commune, depuis une quinzaine d’années ; ceci nous a amené à consulter les archives municipales, afin de constater l’évolution démographique de la population halluinoise à travers les derniers siècles.

 

C’est sans doute vers le Ve siècle que les terres délimitant la ville furent appelées Halluin, c’est-à-dire à l’époque des invasions de la Gaule par les tribus venant de Germanie.

 

Toutefois le nom d’Hallewyn apparaît pour la première fois dans l’histoire, dans le célèbre diplôme par lequel le Comte de Flandre Baudoin V en 1066, assigne une dotation à la Collégiale de Saint-Pierre de Lille.

 

Dès le XIIIe siècle, la commune devenait une localité importante ; sa prospérité était due surtout à l’industrie de la draperie. Le développement industriel de la Ville fut enrayé au XIVe siècle par les guerres et les diverses calamités qui s’abattirent sur la Flandre.

 

En 1469, il y avait 56 feux ou maisons soit 300 habitants, puis en 1500 on comptait 200 maisons pour 1000 habitants, et en 1550 on recensait 325 maisons pour 1625 habitants.

 

Au cours de l’histoire, la ville fut démembrée à deux reprises, une première fois en 1686 par Louis XIV qui incorpora à la Ville de Menin une partie du territoire d’Halluin, et en 1779 Louis XV céda le hameau du Cornet soit 179 hectares aux Pays-Bas Autrichiens.

 

En 1795, on dénombrait 2250 habitants, puis en 1804, Halluin comptait 2796 habitants, qui se répartissaient dans 470 maisons pour 570 ménages. Vers 1861, on passait à 10.803 habitants pour 2076 maisons et 2163 ménages.

 

La Ville d’Halluin n’était en 1897 qu’un moutonnement banal de petites maisons basses, sans étage. Sous l’empire, le tissage s’y était développé, et à la population française était venue s’ajouter le flot des émigrants belges de la Flandre Occidentale.

 

Le nouvel essor industriel s’effectua au début du XIXe siècle, grâce au progrès du machinisme, et surtout au développement du textile. De ce fait, la population halluinoise fit un bond spectaculaire et passait ainsi à 16.599 habitants. Mais,  par la suite, on assista à une régression constante, lors des cinquante années suivantes : 1911 : 15.480, 1921 : 13.760, 1931 : 13.588, 1946 : 12.935.

 

On constatera une nouvelle reprise démographique lors du recensement de 1954, où la population passera à 13.345 habitants, avec une évolution sensible, au fil des ans, jusqu’au recensement de mars 1999 ; ainsi nous avions en 1962 : 14.138 habitants, en 1968 : 14.829, en 1975 : 15.491, en 1982 : 16.444, en 1990 : 17.629 habitants. En 2006, la population halluinoise frôle la barre des 20.000 habitants.

 

Faisant suite à cet historique, Monsieur Roland Verkindère, ancien enseignant halluinois a désiré apporter son point de vue, par courrier daté de septembre 1999 :

 

« J’apprécie de manière tout à fait positive la présentation de l’évolution de la population halluinoise décrite ci-dessus ;

 

Ainsi nous sommes, résidents à Halluin, près de 4 fois plus qu’il y a 500 ans. Mais cette évolution n’est pas sans à-coups. Après le bond spectaculaire de la fin du 19e siècle, et du début du 20 e, la population décroît pour augmenter de nouveau depuis 25 ans, et de manière spectaculaire.

 

Pour compléter l’analyse, il convient, me semble-t-il, d’ajouter quelques commentaires.

 

La décroissance à la veille de la guerre de 1914 n’est-elle pas due au ralentissement de l’arrivée d’immigrants flamands, qui bien que travaillant à Halluin, Tourcoing et dans la Vallée de la Lys, résident plus facilement à partir de cette date à proximité de la frontière sans la franchir. D’où d’ailleurs, une différence sensible entre la population active et la population résidente.

 

Qu’on se rappelle un peu plus tard, les passages des frontaliers aux Baraques ! Le recensement en 1921 souligne un drame. Il faut y voir les conséquences de la saignée démographique qu’a connue Halluin entre 1914 et 1918, notre ville étant située juste en arrière de la ligne de front, saignée aggravée par la suite par les conséquences de la crise économique des années 1930.

 

A partir de 1982, la remontée est, elle aussi, tout à fait spectaculaire. Elle peut s’expliquer par, au moins, deux changements majeurs.

 

D’une part, la révolution des transports individuels et une meilleure intégration non seulement  aux villes textiles, mais à tout Lille-Roubaix-Tourcoing ; d’autre part, également, la valorisation spontanée et collective d’un double privilège de situation : la Vallée de la Lys et son environnement rural encore attractif à proximité de services et de commerces de qualité ; le voisinage de Menin et nos liens de cousinage qui donnent à cet ensemble urbain, un poids d’environ 50.000 habitants, dans un contexte européen et frontalier original.

 

Gageons que les résultats plus précis du dernier recensement, nous livreront encore bien d’autres enseignements, et bien d’autres raisons de garder lucidement espoir. »

 

                                                                                            Daniel DELAFOSSE

 

Ce document a été réalisé grâce aux archives de la Ville d’Halluin, et aux archives de Daniel Delafosse .

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 09:16



Trouvée dans un champ au Mont d’Halluin, elle avait été exposée à la bibliothèque municipale en 1988.


Elle comporte sur une de ses faces l’aigle à deux têtes, emblème de l’Autriche, et sur l’autre, les trois fleurs de lys symbolisant le Royaume de France. Avec une date : 1779.


 Plusieurs de ses sœurs, d’Halluin ou de Reckem, ont été enlevées par les cultivateurs, à cause de la gêne occasionnée pour le labour des champs.

 
On en a retrouvé de semblables jusqu’à La Flamengrie, commune de 355 habitants, qui sert également de frontière avec la Belgique, au nord de Bavay.

C’est que les frontières changent, selon les caprices de l’histoire ! En l’an 800, Charlemagne régnait sur l’ensemble des territoires de la France et du Bénélux, et sur la plus grande partie de l’Allemagne jusqu’au nord de l’Italie : son empire préfigurait ce qui allait devenir l’Europe des six.


Puis il s’est émietté. Dans notre région, l’héritage des comtes de Flandre, a été recueilli par leurs descendants, les ducs de Bourgogne.

 

  Au XVIe siècle, Charles-Quint, empereur germanique, roi d’Espagne et de Sicile, achève de faire un ensemble de ce que l’on a appelé « les Pays-Bas bourguignons », qui allaient du nord des Pays-Bas jusqu’à l’actuel département du Pas-de-Calais.

 Au XVIIe siècle, Louis XIV mène quatre guerres contre «  les Provinces unies des Pays-Bas », dont il grignote le territoire jusqu’à rattacher notre région au royaume de France. Ceci conduit au traité d’Utrecht, en 1713, qui fixe » dans ses grandes lignes l’emplacement actuel de la frontière nord de la France.

 Au XVIIIe siècle, un rapprochement entre la France et l’Autriche s’opère par le mariage de Louis XVI et de Marie-Antoinette. La frontière est retouchée. Deux conventions sont signées en 1769 et 1779 entre l’Autriche (c’est-à-dire en réalité entre le gouvernement qui siégeait à Bruxelles et administrait la partie des Pays-Bas restée sous la domination des descendants de Charles-Quint) et la France.

 Il s’agissait d’échanger de petites portions de territoire pour donner à la frontière un tracé plus régulier et plus commode. Halluin, dont le centre primitif se trouvait à l’emplacement actuel du quartier des « Baraques » avait déjà été rasée par Vauban pour perfectionner la défense de Menin entre 1668 et 1713. Et voilà qu’en 1779, il fallait céder une nouvelle bande du territoire halluinois à la Belgique pour permettre à celle-ci d’établir une chaussée de Menin à Mouscron…


Quelle histoire de fous, dira-t-on ! Une petite consolation : depuis l’ouverture des frontières, on peut examiner les bornes sous toutes leurs faces… Là où elles existent encore !

                                                                    


Ce document a été rédigé par le journal paroissial « La vie chez nous » Paroisse d’Halluin. (Archives D.D.).

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Alors n'hésitez-pas à laisser un message (cliquez sur ajouter un commentaire à la fin de chaque article), ou sur le Livre d'Or afin que je puisse connaître vos impressions sur les articles consultés et votre intérêt pour l'histoire locale ; ou si vous désirez apporter des rectifications, des précisions ou informations complémentaires.

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Ce blog n’ayant aucun caractère officiel, j’invite simplement les personnes qui possèdent des documents sur l’histoire locale, d’ouvrir leur propre blog ou site… Et je serais ravi bien entendu de le consulter.

 

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