Le renouvellement du Conseil Municipal en 1957, après dissolution, a débouché sur une situation nouvelle. Charles Vanoverschelde, ancien menuisier, apparenté MRP, devenait officiellement maire d’Halluin le 9 mai 1957, au bénéfice de l’âge au troisième tour de scrutin après des interruptions de séances tendues et devant un public tassé dans le couloir de la mairie, à l’époque rue de Lille.
Il est placé à la tête d’une coalition entre la liste d’Union sociale et familiale MRP et la liste SFIO. Celle-ci a souhaité et obtenu des assurances sur le respect de la laïcité. Ses chefs de file n’avaient pas apprécié l’ambiance acerbe du dialogue entre le MRP et les communistes de 1953 à 1957. Les socialistes de l’époque se veulent toujours le fléau entre les deux plateaux de la balance. La « charnière ».
Auprès du nouveau maire les adjoints sont, dans l’ordre, Gustave Decamp, Julien Alard, Bernard Legall, Claire Faidherbe et Adolphe Dieryck. Celui-ci est élu grâce notamment aux voix communistes, le MRP votant pour Georges Cériez. Cette alliance, immédiatement critiquée par le PC, tient deux ans jusqu’aux élections municipales normales de 59.
Le Conseil Municipal élu en 1957 était composé ainsi : Vanoverschelde Charles (Maire), Decamp Gustave, Alard Julien, Le Gall Bernard, Mme Faidherbe-Castel Claire, Dieryck Adolphe, Casier Robert, Mennekeer Charles, Verkindère Gérard, Mme Deceuninck-Jacques Simonne, Ceriez Georges, Lesaffre Gaston, Lescroart Maurice, Verhellen Albert, Destoop Léon, Graye Fernand, Auvelick André, Delannoy Jules, Declercq Robert, Desplanque Michel, Lagae Cyrille, Delattre Joseph, Mme Delbaere-Lombaere Simonne, Declercq Julien, Devriese Armand, Houte Albert, Vanmeerhaeghe Georges.
Elections Municipales de mars 1959 : A cette date, au premier tour, trois listes sont en présence : 1- La liste « d’union sociale familiale et MRP pour la gestion communale » avec de nouveaux candidats dont Henri Leveugle, François Bisbrouck, André Dewailly, Adrien Verkindère (déjà candidat en 1945). Elle obtient 3250 voix.
2- La liste de « défense républicaine et laïque » présentée par le PC. 3320 voix.
3- La liste présentée par l’UNR, le parti gaulliste 1145 voix.
Au deuxième tour, retrait de la liste UNR, la liste MRP l’emporte : 4250 voix, les communistes totalisant sur leur liste 3670 voix.
De mars 1959 à mars 1965, la gestion municipale est donc assurée par cette équipe encore largement inspirée par des militants se réclamant du MRP, et emmenée par Le Maire, Charles Vanoverschelde ou « Charles » comme l’appelaient tout simplement les halluinois, car il était l’ami de tous, par un dévouement, une disponibilité et une serviabilité exemplaires.
Depuis 1958 le contexte national a bien évolué. Quelques traits : - la fin de la guerre d’Algérie en 1961-1962 avec les violences nées de l’action de l’OAS, - l’arrivée des rapatriés et des harkis, la mise en place de la Ve République, - l’impact important sur le plan local du glissement de la CFTC vers la CFDT en 1963-1964 avec un abandon par cette dernière de toute référence chrétienne, position refusée par une partie de ses militants qui se réorganisent pour ne pas disparaître.
Le Conseil Municipal de 1959 est constitué ainsi : Vanoverschelde Charles (Maire), Decamp Gustave, Alard Julien, Le Gall Bernard, Mme Faidherbe-Castel Claire, Dieryck Adolphe, Minnekeer Charles, Devriese Armand, Mme Deceuninck-Jacques Simonne, Ceriez Georges, Lescroart Maurice, Verhellen Albert, Houte Albert, Destoop Léon, Graye Fernand, Delannoy Jules, Declercq Robert, Desplanque Michel, Lagae Cyrille, Delattre Joseph, Mme Delbaere-Lombaere Simonne, Declercq Julien, Casier Robert, Verkindère Gérard, Lesaffre Gaston, Vanmeerhaeghe Georges, Auvelick André.
A la veille des Elections Municipales de 1965 la liste d’union sociale, familiale et MRP présente son bilan et son programme. L’équipe s’est renouvelée car Julien Alard, Fernand Graye, Paul Verhulst sont décédés en cours de mandat. Parmi les arrivants, Denise Dansette, Roland Schepens, Pierre Derudder, Régis Vanhalst, Jean-Marie Chombeau, Gérard Verkindère ne se représente pas.
Une seule liste s’oppose à celle d’ union sociale, familiale et MRP : « La liste d’action démocratique laïque et sociale » emmenée par le communiste Charles Minneker.
Il n’y aura qu’un seul tour, la liste d’union sociale familiale et MRP l’emporte avec 4470 voix face à la liste représentée par le parti communiste qui obtient 3100 voix.
Charles Vanoverschelde est reconduit dans ses fonctions de maire, entouré de ses adjoints : Adrien Verkindère, Député du Nord (Suppléant de Maurice Schumann Ministre), est élu premier adjoint par 24 voix sur 27, Claire Faidherbe-Castel est élue deuxième adjoint avec 26 voix, François Bisbrouck est troisième adjoint, les deux adjoints supplémentaires étant Jacques Depuydt, Maurice Lescroart, et des conseillers municipaux : Albert Houte, André Hasbroucq, Roger Dhellin, Alfred Ragonnet, Michel Fiolet, Henri Leveugle, Michel Gille, Albert Verhamme, Michel Gomez, Régis Vanhalst, Michel Desplanque, André Dewailly, Denise Dansette-Dhuyvetter, René Dedeine, Roger Beernaert, Vandewoestyne-Declercq Antoinette, Roland Schepens, Pierre Derudder, Jules Delannoy, Jeanne Ampe-Six.
L’actuel maire fut, notamment, l’artisan du premier jumelage entre Halluin et la ville allemande d’Oer-Erkenschwick avec la signature de la charte en 1969 ; ses éminents services lui valurent en particulier la remise de la croix de Chevalier dans l’Ordre National du Mérite par Maurice Schumann alors Ministre des Affaires Etrangères.
Les noces d’or du Maire seront célébrées en cours de mandat de manière exceptionnelle.
Après avoir occupé le poste de Premier magistrat de la ville, pendant près de quatorze ans, Charles Vanoverschelde ne se représenta plus aux suffrages des électeurs.
On assiste aux débuts de la communauté urbaine de Lille dont Halluin fait partie, cette communauté voit le jour le 31 décembre 1966.
Adrien Verkindère, premier adjoint de Charles Vanoverschelde, répond positivement à la demande de Maurice Schumann et devient son suppléant aux élections législatives de mars 1967.
Il est élu au premier tour avec à Halluin 4225 voix, Gilles Jules (PC) en obtient 2878. Gérard Haesebrouck (socialiste), déjà conseiller général dans son canton d’Armentières, 721.
Maurice Schumann est nommé ministre, et par voie de conséquence Adrien Verkindère lui succède comme Député de la Xème circonscription du Nord, du 8 Mai 1967 au 30 Mai 1968, puis du 13 Août 1968 au 1er Avril 1973 sous l’étiquette Union des Démocrates pour la Vème République.
Quand il s’agit de préparer les élections municipales de 1971, en novembre 1970, une partie des conseillers municipaux sortants fait savoir qu’elle ne suivra pas l’administration municipale sortante. C’est ainsi que trois listes se présentent aux suffrages des électeurs en mars 1971.
Lors des Elections Municipales de mars 1971, le scrutin est devenu majoritaire à deux tours. Inscrits 9304, Votants 7967, Exprimés 7758. Au premier tour, trois listes sont en présence :
1- La liste « d’Union familiale et sociale » emmenée par le Premier adjoint sortant et Député du Nord Adrien Verkindère obtient 2289 voix (Le meilleur score est obtenu par Yvette Vanhoutte 2331 voix suivi de Jules Delannoy et Michel Fiolet, paradoxalement Adrien Verkindère arrive en dernière position avec 2224 voix).
2- « Union pour une action sociale authentique – Halluin Demain » 2868 voix. (Le meilleur score est obtenu par la tête de liste Albert Houte 2974 voix qui devance Henri Leveugle et Régis Vanhalst, en dernière position nous trouvons Varrasse-DelporteMarcelle).
3- « Liste d’Union de la Gauche pour le renouveau d’Halluin » 2566 voix (Arrive en tête Fernand Wanquet 2585 voix devant Jean Lernould et Joël Naeye, et en dernière position Simonne Lombaere) chaque liste étant constituée de 27 candidats.
Au second tour : Pour un total de 7884 votants et 7764 suffrages exprimés, La liste Halluin-Demain l’emporte avec 4936 voix (Au nombre de voix, Alphonse Vanwyngene arrive en première position avec 4989 voix devant Pierre Desmedt et Gabriel Vervacke, en dernière position Jacques Depuydt totalise 4790 voix)), face à la liste d’Union de la Gauche 2557 voix (Jean Lernould arrive en tête avec 2584 voix devant Fernand Wancquet et Pierre Duprat, en dernière position Robert Declercq 2541 voix).
Albert Houte, non inscrit, est élu pour la première fois Maire d’Halluin. Il est secondé par six adjoints : Henri Leveugle, Régis Vanhalst, Denise Dansette Dhuyvetter, Jacques Depuydt, Marcel Kindt, Alexandre Faidherbe. Ainsi que les conseillers municipaux suivants : Alphonse Vanwyngene, Pierre Desmedt, Gabriel Vervacke Henri Gruard, Jules Devlieger, Jean-Pierre Rembry, Raymond Haese, Yvon Tomme, Raymond Massal, Lucien Lemersre, Ghislain Daels, Jules Wattel, Marcelle Varrasse-Delporte, Pierre Rossel, Libert-Delvallee, Lucien Dupont, Irène Vandaele-Ameys, René Dedeine.
Avant d’accéder aux fonctions de maire, Albert Houte était employé de sécurité sociale à la retraite. C’est sa popularité qui l’amena à siéger au sein du conseil municipal halluinois en 1953, dans l’équipe de Charles Vanoverschelde. Il présidait aussi la société mutualiste « La Prévoyance ».
Lors des Législatives de 1973 à Halluin, au second tour, Maurice Schumann le député sortant obtient 3998 voix, mais il est dépassé par Gérard Haesebroeck (PS) qui obtient 4284 voix. Gérard Haesebroeck Maire d’Armentières (Parti Socialiste) obtient une victoire historique sur Maurice Schumann, Ministre des Affaires étrangères de 1969 à 1973, neuf fois élu député du Nord depuis 1945. C’est Alexandre Faidherbe adjoint au Maire d’Halluin qui deviendra son suppléant jusqu’aux Législatives de 1978.
Six ans plus tard, aux Elections Municipales de mars 1977, nous retrouvons, au premier tour, trois listes en présence. 10420 électeurs sont inscrits pour 9012 votants et 8811 suffrages exprimés.
Grâce à une percée spectaculaire, la liste emmenée par Albert Houte est brillamment réélue, et cela, à la surprise générale dès le premier tour de scrutin, avec près de 54 % des voix. Dans les sept bureaux, la liste du maire sortant a obtenu plus que la majorité absolue.
Les halluinois semblent avoir pris en considération le travail accompli par M. Houte, et lui ont renouvelé leur confiance, sentiments que partagent Henri Leveugle et toute l’équipe.
Aussi, cela s’explique en partie par les dissensions internes à la section socialiste ; quant à la nouvelle formation que conduisait Pierre Létuvé, ancien Commandant des Douanes, elle n’obtient que 1500 voix, un chiffre qu’explique sans doute sa création à quelques semaines seulement du scrutin, mais aussi, à une campagne municipale aux affrontement houleux voire calomnieux pour certains, et pas bien méchants pour d’autres….
On constate aussi, qu’à l’inverse du courant qui se manifeste à l’échelon national, l’Union de la gauche à Halluin marque un recul par rapport aux élections de 1971 où elle avait obtenu une moyenne de 2578 voix contre 2509 voix seulement cette fois-ci. L’observation des chiffres montre également que le Parti Communiste devance le Parti Socialiste, la moyenne étant de 2702 pour le P.C. et de 2330 pour le P.S.
En ce qui concerne les scores individuels, pour l’Union de la Gauche on notera que Rosette Saint-Venant, inscrite sur la liste en dernier lieu, totalise le même nombre de suffrages que M. Bulot 2524 voix, tête de liste qui réalise, avec sa colistière, le meilleur parcours. Le moins bon score est réalisé pour le PC par André Auvelick 2498 et pour le PS par Jean-Claude Pavot 2500 voix.
S’agissant de la liste Halluin-Demain, le meilleur score est réalisé par Albert Houte 4836 voix qui devance Henri Leveugle 4813 voix ainsi que Stanislas Verschae, et le moins bon par Louis-Paul Ampe et Jacques Depuydt 4758 voix chacun.
Dans la troisième liste l’Union pour Halluin, la première place est enlevée par Yvette Vanhoutte 1518, qui totalise 39 voix de plus que Pierre Létuvé tête de liste 1479 voix ; celui-ci est également devancé par Marie-Antoinette Delafosse Danset 1486 voix ainsi que Jacques Fiolet. Germain Vanhoutte arrive en dernière position avec 1452 voix.
Le nouveau conseil municipal était composé ainsi : Maire : Albert Houte, Adjoints : Henri Leveugle, Stanislas Verschae, Denise Dansette-Dhuyvetter, Oscar Crombez, Jacques Depuydt, Marcel Kindt, Jean-Claude Deleurence et des conseillers municpaux : Louis-Paul Ampe, Marie-Françoise. Chombeau-Vermander, Jean-Claude Deroo, Jules Devlieger, René Dhont, André Grimonprez, Raymond Haese, Jean-Pierre Leconte, Lucien Lemersre, Patrick Letoret, Jean Racine, Diana Rammmant-Crype, Yvon Tomme, Lucien Tordo, Irène Vandaele-Ameys, Alphonse Vanwyngene, Marcelle Varrasse-Delporte, Gabriel Vervacke, Jules Wattel.
Au conseil municipal depuis vingt-sept ans, Albert Houte atteint par la maladie depuis quelques années, se démit de ses fonctions en octobre 1980, laissant la place de maire à son inséparable premier adjoint Henri Leveugle.
Né le 14 novembre 1924 à Wattrelos (Nord) Henri Leveugle, cadre textile, succède à Albert Houte comme Maire d’Halluin, le 5 octobre 1980 jusqu’en mars 1983.
Auparavant Henri Leveugle fut nommé conseiller municipal le 15 mars 1959, réélu dans l’équipe de Charles Vanoverschelde le 14 mars 1965 ; à compter du 21 mars 1971, il devenait le Premier adjoint au maire Albert Houte, qu’il seconda à ce poste pendant neuf ans.
Lors de ces Elections Municipales de 1983, le scrutin à la proportionnelle fut rétabli. Au premier tour, trois listes sont une fois encore en présence :
1- La liste « Pour une action sociale authentique » Halluin-Demain Parti Socialiste emmenée par Henri Leveugle (Maire sortant) totalise 3236 voix ( pour 10510 inscrits et 8504 exprimés, soit un taux de participation de 84 %.
2- La liste « De large union pour une gestion sociale humaine et démocratique » emmenée par Michel Labaere (ouvrier) présentée par le Parti Communiste remporte 1457 voix.
3- La liste « Union pour la Sécurité et la Gestion d’Halluin » emmenée par Albert Desmedt (journaliste honoraire) arrive en tête du premier tour avec 3811 voix, (44,81 %) soit six cents de plus que la liste de M. Henri Leveugle. L’USGH crée une véritable sensation et met le maire sortant en ballottage.
Au second tour, pour 9116 votants, 8843 suffrages exprimés (86,70 %) de participation, la défaite de la liste sortante s’est amplifiée.
La liste « Sécurité et Gestion » avec 4507 voix obtient la majorité absolue (50,96 %) et 25 sièges dont : Le nouveau Maire d’Halluin Albert Desmedt, les adjoints : Patrick Tierrie, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Jean Ostyn, Louis-Paul Ampe, Freddy Mathys, Jacqueline Vanhoutte Debouver, Chriqstian Verpraet, André Rampelberg, Denise Simono-Delannoy, et les conseillers municipaux : Didier Desprez, Jean-Pierre Verschave, Guy Fiolet, Roland Rosé, Norbert Deprez, André Lescroart, Francis Strzelczyk, Geneviève Dufour-Leplat, Roger Boudry, Pascal Delafosse, Raymond Castelain, Jules Wattel, Albert Dubois, Geneviève Grumiaux, Serge Maugeais.
La liste Halluin-Demain Parti-Socialiste obtient 3105 voix (35,11 %) et 6 sièges attribués à : Henri Leveugle, Albert Houte, Alexandre Faidherbe, Stanislas Verschae, Denise Dansette-Dhuyvetter, Oscar Crombez.
Quant à la liste du Parti Communiste elle obtient 1231 voix (13,92 %) et deux sièges : Michel Labaere et Dany Callemyn.
Le recul de la liste Leveugle et Parti Socialiste peut s’expliquer par les attaques personnelles contenues dans certains tracts du P.S. de nature à indisposer nombre d’électeurs qui se souviennent que M. Albert Desmedt a failli payer de sa vie sa lutte contre les nazis : l’amalgame « Desmedt-droite-facisme » fut ressenti comme une grossière insulte qui s’est certainement retournée contre ses auteurs.
Dans sa première déclaration à la presse, Albert Desmedt à « regretter la façon lamentable dont s’était terminée la campagne » avouant que cet amalgame avec le facisme opéré par le P.S. lui restait « en travers de la gorge ».
C’est à partir de 1833, que chaque canton désigne son conseil général, et depuis 1848 au suffrage universel. Durant plus d’un siècle, ce fut le seul échelon administratif entre la commune et l’Etat jusqu’à la loi de décentralisation de 1982, et la création du Conseil Régional.
Deux ans après les municipales, lors des Elections Cantonales de mars 1985, c’est une victoire « sans bavures » que remporte le candidat « d’opposition sans étiquette », Albert Desmedt dans ce canton de Tourcoing-Nord dévolu depuis 18 ans au R.P.R.
Pour cette élection , il y avait 35561 inscrits, 26427 votants soit 73,4 % et 24877 suffrages exprimés. Au premier tour, dix candidats étaient en lice : Albert Desmedt arrive en tête avec 23,20 % des voix devant Christian Odoux 19,3 % et René Bockstaels RPR 19 %.
Pour 25769 votants soit 73,4 % et 24072 suffrages exprimés au second tour ; Albert Desmedt totalise 14513 voix, Christian Odoux 9548 voix et Nys du Front National seulement 11 voix.
Avec 60,28 % le maire d’Halluin, en faveur duquel RPR et UDF avaient appelé à voter, l’emporte de près de 5000 voix sur son rival socialiste Christian Odoux. En 1979, le score avait été beaucoup plus serré Albert Bocktaels (RPR décédé) n’ayant battu le communiste Yves Croës que de 1000 voix.
La victoire d’Albert Desmedt journaliste en retraite, âgé de 68 ans, peut s’analyser de deux façons différentes. Dans les communes de la vallée de la Lys où il bénéficie d’une indiscutable notoriété, on peut parler d’un vote de « notabilité » ; il a réalisé un véritable « carton » à Bousbecque (72 %) d’où il est originaire, à Linselles (62 %) et surtout peut-être à Halluin où avec 65 % il devance Christian Odoux de plus de deux mille voix.
Un score que le maire d’Halluin n’a pas manqué de considérer comme un véritable « vote de confiance » de la part de ses administrés, puisqu’il améliore son total des municipales de quinze points.
Atteint par une pénible maladie, Albert Desmedt devait décéder en cours de mandats le 25 juillet 1987. C’est son premier adjoint à la Mairie d’Halluin Patrick Tierrie, comptable de profession, qui assume l’intérim jusqu’au 2 septembre 1987.
Dans son testament politique M. Desmedt souhaitait voir son conseiller municipal Didier Desprez lui succéder. Les membres de la liste majoritaire « Sécurité et Gestion » ont accédé à ce désir lors d’une séance extraordinaire du Conseil Municipal d’Halluin qui se déroula le jeudi 3 septembre 1987.
En effet, lors d’un décès, il n’est plus nécessaire, depuis que les élections municipales se font à la proportionnelle, de recourir à des élections complémentaires. Il suffit de puiser dans la liste à laquelle appartenait le défunt pour compléter l’assemblée municipale. C’est ainsi que fut officiellement installé conseiller municipal Mlle Yvette Vanhoutte, institutrice. Le conseil ainsi au complet pouvait élire la municipalité.
Comme prévu, Didier Desprez est élu maire de la commune frontalière, au premier tour de scrutin avec 20 votes positifs se regroupant sur son nom, tandis que 12 conseillers choisissaient l’abstention (8 opposants PC et Halluin Demain, PS plus 3 colistiers de Didier Desprez).
Le nouveau Maire d’Halluin est professeur au collège Charles Péguy de Tourcoing, après avoir été directeur de collège à l’EICT. Il est âgé de 33 ans, marié et père de trois enfants. Au sein de l’ancien conseil, il était adjoint aux centres aérés.
Le 11 octobre 1987 se déroula le premier tour de l’Election Cantonale de Tourcoing Nord. Qui voyait douze candidats se partageaient les suffrages des 35977 inscrits pour 19513 votants soit 54,23 %. Au second tour, restaient le candidat représentant la droite Henri Desmettre UDF et Alexandre Faidherbe PS.
Contre toute attente, les électeurs ont fait passer ce siège traditionnellement détenu par un candidat de droite à la gauche.
Alexandre Faidherbe (ancien adjoint au maire d’Halluin, conseiller à la communauté urbaine, conseiller régional et suppléant de M. Gérard Haesebroeck, député de la 10ème circonscription, conseiller municipal d’Halluin depuis 1983) succède à Albert Desmedt, ancien maire d’Halluin, au siège de conseiller général du canton de Tourcoing-Nord avec 54,86 % des suffrages exprimés, contre 45,13 % des voix à son adversaire, Henri Desmettre, maire de Roncq UDF/CDS.
Comme en 85, Halluin a imposé sa loi au canton ; Alexandre Faidherbe totalisant dans sa commune un score de 64,69 % soit 4040 voix pour 35,31 % soit 2205 voix à son adversaire Henri Desmettre, et se place idéalement dans la perspective des prochaines municipales.
Election Cantonale Partielle de Tourcoing Nord Juin 1989 : Cette élection était provoquée par la plainte déposée par le leader du Front National Christian Baeckeroot pour l’annulation de la cantonale de 1987 « faux candidats-fantômes ».
Aux suffrages des 36805 inscrits, 15222 votants soit 41,35 %, pour 14841 suffrages exprimés, au premier tour, quatre candidats se présentaient : Francine Vanoverberghe Parti Communiste, Christian Baeckeroot Front National, Alexandre Faidherbe Parti Socialiste, Henri Desmettre UDF.
Le conseiller général sortant devance le maire de Roncq Henri Desmettre de 1000 voix, qui a vu le Front National se maintenir sur des positions fortes, surtout à Tourcoing où il frise les 30 % ; quant à Halluin le FN atteint 15,27 % des voix.
Au second tour, pour une participation de 44,11 % des votants sur l’ensemble du canton, Alexandre Faidherbe obtient 8308 voix soit 53,22 % des suffrages exprimés, et Henri Desmettre 7300 voix soit 46,77 %
Conseiller Général en 87, Député Suppléant de Jean-Pierre Balduyck en 88, Maire d’Halluin en 89, Alexandre Faidherbe est réélu Conseiller Général du canton de Tourcoing-Nord.
Pour Halluin, Alexandre Faidherbe, avec près de 70 % des suffrages, réalise un score historique, et le grand chelem, en l’emportant dans l’ensemble des huit bureaux halluinois.
Néanmoins, il faut nuancer ce résultat impressionnant, car moins de la moitié des halluinois ont accompli leur devoir civique !
Elections Municipales de mars 1989, quatre listes sont en présence pour le premier tour :
1- La liste « Union pour la sécurité et la gestion d’Halluin » emmenée par Didier Desprez obtient 36,54 ù soit 2849 voix. (pour 11120 inscrits, 8212 votants soit 73,84 % et 7798 suffrages exprimés).
2- Liste présentée par le PS et la Majorité présidentielle « En avant Halluin » emmenée par Alexandre Faidherbe obtient 43,20 % soit 3369 voix.
3- Liste présentée par le PCF « Ensemble un autre avenir pour Halluin » emmenée par Francine Vanoverberghe-Conejero obtient 0,80 % soit 842 voix.
4- Liste « Rassemblement Pour Plus de Fraternité » emmenée par Michel Bisbrouck obtient 9,46 % soit 738 voix.
Au second tour, trois listes restent en présence pour 8484 votants et 8193 suffrages exprimés. La liste Didier Desprez obtient 40,41 % soit 3311 voix et 7 sièges, la liste Alexandre Faidherbe 50,58 % soit 4144 voix et 25 sièges, la liste Francine Vanoverberghe 9,01 % soit 738 voix, et un siège.
Pour la première fois, Alexandre Faidherbe (PS), conseiller général, emporte la mairie d’Halluin. Après l’annonce officielle des résultats, la première pensée du nouveau maire fut pour ceux qui ont fait confiance à sa liste, à ceux qui ont présidé le comité de soutien et à MM Houte et Leveugle, anciens maires, et demanda que l’on respecte tous les candidats présents à cette élection « Nous somme élus ce soir, nous sommes au service de tous les halluinois » devait-il conclure.
Le samedi 25 mars 1989, autour du maire Alexandre Faidherbe sont nommés neufs adjoints :
Régis Vanhalst, Jean-Luc Deroo, Jeannine Gheysen-Castro, Jean-François Lesage, Didier Duprat, Vianney Leveugle, Brigitte Casier-Duforest, Didier Delahousse, Didier Watry, trois conseillers délégués : François Bisbrouck, Francis Poulain, Olivier Ghesquière, et les conseillers municipaux : Pour la majorité, Claude Hernaert, Maurice Bels, Nelly Vankesbeulque, Lucien Dupont, Francis Vandenbrouck, Raymond Detaevernier, Michel Odent, Pierre Delbassez, Christiane Verkindère Debon, Patrick Boucourt, Jacques Brulin, Marcelle Varrasse-Delporte. Pour l’opposition, Didier Desprez, Patrick Tierrie, Marie-Paule Heiblé-Doléans, Freddy Mathys, Jean-Pierre Verschaeve, Serge Maugeais, Raymond Vanhalst, et représentant le PCF, Francine Vanoverberghe.
Elections Régionales mars 1992. Dans la Vallée de la Lys, c’est l’UPF (Union de l’opposition RPR-UDF-CNI) défendue par Jacques Legendre qui rafle la mise en obtenant le meilleur pourcentage dans six communes sur huit. En revanche la liste « Le Nord plus fort » emmenée par Michel Delebarre maire socialiste de Dunkerque, est le plus souvent devancée par celle du Front National.
A Halluin, « l’effet Faidherbe » a certainement joué puisque c’est dans cette commune que la liste socialiste obtient le meilleur score de la Vallée de la Lys (Halluin, Bousbecque, Wervicq-Sud, Comines, Linselles, Quesnoy, Deûlémont, Warneton) soit 23,82 % vient ensuite l’UPF avec 20,13 % (17,63 % pour la droite en 86) et le Front National avec 19,59 % (14,88 % en 86).
Halluin : Votants 8446 soit 74,16 % de participation, ont obtenu : PC 690 voix ou 8,77 %,FN 1541 voix ou 19,58 %, Verts 606 voix ou 7,7O %, Lutte Ouvrière 148 voix ou 1,88 %, Chasseurs 156 voix ou 1,98 %, UPF 1584 voix ou 20,13 %, Borloo 679 voix ou 8,63 %, P.S. 1874 voix ou 23,82 %, Prudh. 139 voix ou 1,76 %, Génération Ecologie 450 voix ou 5,72 %.
(Suite 3/4)
(Archives D.D., Documents Divers).
L I E N S : Résultats des Elections Municipales d'Halluin (Nord) de 1789 à nos jours (1/4).
Résultats des Elections Municipales d'Halluin (Nord) de 1789 à nos jours (3/4).
Résultats des Elections Municipales d'Halluin (Nord) de 1789 à nos jours (4/4 suite et fin).