Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Par brandodean
Il y a peu, le 30 avril 2007, Mathilde Brispot fêtait ses cent ans à la maison de retraite d’Halluin. Mariée deux fois, elle a eu deux filles, treize petits-enfants et dix-huit arrière-petits-enfants. Première femme de chambre chez différents industriels, notre centenaire actuelle a eu l’honneur de dresser la table et de servir le Cardinal Liénart évêque de Lille.
Cet anniversaire récent est un évènement important, qui nous renvoie à un autre moment de l’histoire locale que relate M. Vanoverschelde, l’anniversaire de la première centenaire halluinoise à l’automne 1939, en l’occurrence son arrière grand-mère.
C’était à l’automne 1939. Delphine Duvoskeld-Destailleur et tous ses proches n’ont pas laissé passer l’évènement.
La vieille dame était entourée pour la circonstance de toute sa famille, des cousins, des cousines… Bref d’une centaine de personnes.
Autant de personnes qui ont posé pour la photo officielle devant la première mairie située alors rue abbé Bonpain, en présence du maire de l’époque M. Petit.
A ce moment, même si la guerre était encore qualifiée de « drôle », les déplacements n’étaient pas toujours faciles et c’est un véritable cortège qui a quitté l’église Saint-Alphonse du Mont pour rejoindre la mairie.
La centenaire était encore très vaillante et c’est elle qui a lancé au maire, durant la réception officielle, un retentissant « y’en a plus » en regardant son verre.Elle parlait du champagne bien entendu.
Mme Duvoskeld a eu une longue descendance parmi laquelle figure notamment Charles Vanoverschelde qui a été élu conseiller municipal en 1946, avant de devenir maire en 1957.
Fonction qu’il occupera jusqu’en 1971, époque à laquelle il décida, en fonction de son âge, de ne plus se représenter. Il devait disparaître en septembre 1978 à l’âge de 84 ans.
Mme Duvoskeld devait quitter cette terre à l’âge de 102 ans.
Mais la municipalité voulait, à l’occasion de la cérémonie du centenaire faire un important cadeau à la dame. Ils eurent pour la circonstance une idée que l’on pourra qualifier sans crainte de se tromper de « bizarre ». Ils ont en effet envisagé un moment de lui payer un caveau et un monument funéraire.
Avec beaucoup de fierté, en apprenant cette idée d’un goût douteux, l’un des fils a répondu par la négative à cette proposition : « On est des ouvriers mais on a besoin de personne » a-t-il ajouté.
La cérémonie officielle en mairie a été suivie d’un grand banquet bien entendu. Mais un banquet où chaque famille a payé son écot. Les bons comptes font les bons amis…
En cette année 2007, Halluin compte une seconde centenaire, il s'agit de Marie-Louise Bisbrouck, que sa communauté nomme aujourd'hui soeur Marie-Odile, née à Halluin le 5 avril 1907. Cette fête se déroula à Saint-Quentin où elle réside. Elle a reçu un cadeau de la Ville d'Halluin.
(Archives et Synthèse D.D.).
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