Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Né le 10 avril 1911 à Paris. Prénom officiel: Jacques.
(Maurice est le prénom de son grand-père maternel décédé le jour de sa naissance,
d'où son prénom d'usage Maurice) .
3è enfant de Julien SCHUMANN, artisan joaillier devenu fabriquant de corsets et commerçant,
et de Thérèse MICHEL, née belge, fille d'un médecin de Namur.
A sa naissance,son frère aîné, Robert, avait 7 ans et sa soeur, Jeanne, 6.
-Beaucoup plus influencé qu'eux par sa gouvernante et institutrice, Mlle Limanton,
politiquement de droite, catholique très pratiquante,
alors que son père était un Juif très libéral et sa mère irreligieuse.
Se serait "converti de coeur" au plus tôt à l'âge de 7 ans
(selon une de ses filleules, Marie-Charlotte Hespel)
au plus tard à l'adolescence , vers 13/14 ans, sous l'influence de Maritain
( selon son dernier gendre,Robert Albouker).
Rôle déterminant dans son évolution spirituelle du père Brodeur, oratorien,
qu'il a rencontré pour la première fois, vers l'âge de sept ans, à l'école Gerson
( située près de la place Victor Hugo ,1 avenue Bugeaud, dans le 16è arrondissement,
où les Schumann ont habité jusqu'en 1940).
- est scolarisé ensuite au lycée Janson de Sailly.
-Témoin, en 1924, avec son frère aîné, d'une violence physique de Camelots de Roi
à l'encontre d'une personne vendant le journal Jeune République...
-Adhère, à 16 ans, à la la Ligue d'Action universitaire républicaine et socialiste (LAURS)
dirigée par Pierre Mendès France et
à la 16 è section de Paris de la SFIO (parti socialiste)..
Y rencontre la seconde femme de Léon Blum, Thérèse Pereyra, qui le présente au leader socialiste.
-1928-1930. Suit les cours d'Alain en classes prépa, au lycée Henri IV.
Y fait la connaissance de Simone Weil et de Jacques Soustelle...
-Rencontre Marc Sangnier pour la première fois le 11 novembre 1930.
-Licencié ès lettres à la Sorbonne en 1931.
-Renonce à intégrer l'Ecole Normale supérieure après avoir échoué-de très peu-
au concours d'entrée en 1931. Il était classé 35è, 31 ayant été reçus
(dont Georges Pompidou reçu 8è)
De graves problèmes de santé expliquent aussi cette décision. Son père le place dans un sanatorium.
-Devient journaliste,entrant à l'agence Havas (branche information) en mai 1932.
Embauché par Léon Rollin, qui y a réorganisé les services étrangers en 1931.
-Au terme d'un apprentissage de quelques mois,
l'agence Havas l'envoie en poste à son bureau de Londres,
dirigé par Paul-Louis Bret, où il reste deux ans.
-Rencontre pour la première fois Pierre Maillaud (Bourdan) le 2 janvier 1933.
-Retourne -à sa demande -travailler au siège parisien de l'Agence en février 1935.
-Est envoyé par l'Agence couvrir le voyage d'Anthony Eden à Berlin, Moscou, Varsovie et Prague
(mars-avril 1935).
-La même année 1935, rejoint le mouvement la Jeune République
( l'aile gauche de la démocratie d'inspiration chrétienne).
Participe au défilé du 14 juillet 1935 pour la constitution d'un Front populaire.
Collabore à partir de 1935, à l'hebdomadaire La Lumière,
revue fondée en 1927 par le socialiste Georges BORIS et dirigée par lui.
-Collabore, à partir de février 1936, à l'hebdomadaire dominicain Sept.
Y signe, le plus souvent, sous le pseudonyme de Maurice Jacques.
Y fait la connaissance de Daniel Rops et de François Mauriac.
-Soutient Paul Reynaud aux Législatives du printemps 1936, bien que ce candidat ne bénéficie pas du soutien affiché de la J.R.
-Arrange une entrevue secrète en mai 1936 entre Léon Blum, sorti vainqueur des Législatives,
et le chanoine Lalande, de l'archevêché de Paris.
Sert ainsi d'intermédiaire entre le leader socialiste et l'Archevêché.
Membre de la commission exécutive de La Jeune République.
Assiste, en novembre 1936, aux funérailles de Roger Salengro.
-Rencontre, pour la première fois en 1937, le cardinal Pacelli (le futur Pie XII),
lors de la consécration de la basilique de Lisieux, que Maurice Schumann couvre pour l'agence Havas.
-Participe régulièrement, de février 1937 à janvier 1940, à la revue dominicaine La Vie intellectuelle.
-Léon Blum lui accorde , dans Sept, en février 1937,son seul "interview" de l'année
( en fait, il répond à une seule question de Maurice Schumann,
qui demande à Léon.Blum s'il croit possible une collaboration
entre les catholiques français et le Gouvernement du Front populaire).
-Après que Sept ait dû cesser de paraître (août 1937),
Maurice Schumann collabore à l'hebdomadaire qui prend sa suite à partir de novembre, Temps Présent,
sous le pseudonyme , cette fois, d'André Sidobre.
-Rédige aussi des articles
pour les revues L'Europe nouvelle, l'Allemagne contemporaine et
Les Nouvelles littéraires.
- écrit aussi des articles , y compris en première page, dans le journal La Jeune République,
l'organe du mouvement qui porte le même nom .
-revoit ,en mai 1938, le cardinal Pacelli lors du congrès eucharistique de Budapest,
qu'il couvre pour Havas.
-Participe, le 12 novembre 1938, à la création des Nouvelles Equipes Françaises (NEF)
créées par Francisque Gay, directeur du quotidien l'aube.
-Rédige aux lendemains des accords de Munich, Le Germanisme en marche,
brochure de 48 pages préfacée par François Mauriac.
Collabore aussi à deux livres collectifs, La France veut la liberté, Plon, 1938
et la Tchécoslovaquie devant notre conscience et devant l'histoire, éd. de l'aube, 1938.
Attention! Maurice Schumann n'a jamais collaboré au quotidien l'aube avant 1944!
-Rédige une autre brochure d'une cinquantaine de pages, Mussolini (1939),
au lendemain de l'invasion de l'Albanie par l'Italie fasciste.
-Assiste, en mai 1939, au congrès eucharistique d'Alger pour l'agence Havas.
Premier voyage ainsi en Afrique du nord. La police refuse qu'il y visite un camp de réfugiés espagnols...
Attention! Bien que journaliste à l'agence Havas, tous les articles de Maurice Schumann
ne sont pas signés de l'un de ses pseudonymes. Certains, y compris en première page
de La Jeune République, sont signées Maurice Schumann.
(comme, par exemple,l'article "Y a t'il un Front populaire international?" -
paru dans La Jeune République du 23 août 1936.)
-Quand la guerre éclate, bien que réformé en raison de son hémoptysie,
Maurice Schumann se porte volontaire.
Il est affecté, en novembre 1939, dans le service auxiliaire, puis,
à sa demande pressante, au service armé.
-Le 18 juin 1940, entend, à Niort, la fin de l'appel du général de Gaulle.
Embarque le 21 juin à St Jean de Luz et débarque en Angleterre le 28.
Grâce à Gervil Frehache, un ancien collègue de l'agence Havas, il obtient l'adresse du Général.
Le 30 juin, il rencontre de Gaulle pour la première fois au n°130 de St Sphen's House.
(Il l'avait seulement entrevu, à la fin 1936, au domicile de Daniel Rops).
-Rédige un premier texte pour la BBC à la suite du drame de Mers el Kébir (3 juillet).
Sa voix n'étant pas jugée radiophonique, Jacques Duchesne lit son article au micro le 9 juillet.
-Mais de Gaulle apprécie sa voix et décide, le 6, d'en faire son porte-parole officiel,
décision prise officiellement le 17.
-A partir du 18 juillet, Maurice Schumann s'exprime à la BBC- presque- tous les soirs
cinq minutes, à 20.25 ou 21.25, dans le cadre de l'émission de la France libre.
Comme elle commence, au bout de quelques jours, par l'annonce Honneur et Patrie,
elle prend ce tître fin août.
Elle est rediffusée, à partir du 9 décembre 1940, dans le bulletin d'infos de midi.
S'exprime, en tout, plus de mille fois,sur les ondes de la BBC, pendant la guerre.
Attention! Maurice Schumann n'appartient pas à l'équipe de l'émission appelée,
à partir du 6 septembre 1940 ,"Les Français parlent aux Français",
qui suit son intervention, à 20.30.
C'est seulement en mai 1944 que les deux émissions fusionnent.
A la différence par exemple de Pierre Bourdan,son ancien collègue de l'agence Havas,
Maurice Schumann n'est donc pas salarié de la BBC.
Il reçoit une solde militaire de la France libre, installée à partir du 25 juillet 1940,
à Carlton Gardens, au n°4.
-L'Action française fustige , dès mars 1941, Maurice Schumann comme
"l'aboyeur anglo-juif"...
-Appartient au Comité éxécutif de propagande (CEP) créé le 1er avril 1942 pour diriger la propagande politique française à la radio.
-Baptisé le 2 mai 1942, à Birmingham, deux ans après la mort de son père.
-Collabore, sous un pseudonyme, à la revue Volontaire pour une cité chrétienne de 1941 à 1944.
-Une fois de Gaulle installé à Alger (fin mai 1943), reste en poste à Londres
(sauf à deux reprises:
du 4 juin au 27 juillet 1943 où Pierre Brossolette le remplace à la BBC
et en novembre 1943 où il est remplacé par Pierre-Olivier Lapie.)
-Est une des rares personnes à assister à l'enterrement de Simone Weil en août 1943.
-"Sommet de la Guerre des ondes", lors de la bataille du maquis des Glières (février-mars 1944).Polémique avec Philippe Henriot...
-Quitte Londres à sa demande le 30 mai 1944, pour incorporer la 5è division britannique
qui participe au débarquement.
-Débarque le 6 juin sur la plage d'Asnelles.
-Livre sa première dépêche de Normandie le 9 juin.
-Va saluer de Gaulle dès le débarquement de celui-ci le 14 juin à Courseulles.Le suit à Bayeux.
-Ne saute pas en parachute en Bretagne dans la nuit du 4 août .
Polémique à ce sujet, en octobre 1946, avec le colonel Passy. Depuis, ses ennemis -et pas seulement d'extrême droite- ne cesseront, par dérision, de le surnommer "le parachutiste"...
-Participe à la libération de Caen.
Rejoint la 2è DB du général Leclerc qui a débarqué le 6 août 1944.
Participe en son sein à la campagne de France et à la libération de Paris.
Cité à l'ordre de la 2è DB par le général Leclerc comme "officier énergique et brave...".
-Désigné directeur politique et éditorialiste du quotidien l'aube
dont Francisque Gay reste le directeur administratif.
Si le journal reparaît en août 1944, Maurice Schumann y signe des éditoriaux
presque tous les jours à partir du 25 novembre.
Il y signe son dernier éditorial le 30 juillet 1951,
l'aube sortant son dernier numéro le 20 octobre de la même année .
Au total, Maurice a rédigé plus de 1100 articles ou éditoriaux pour l'aube.
-désigné par l'Ordre de la Libération,
membre de l'Assemblée consultative provisoire le 8 novembre 1944.
Commence ainsi une carrière parlementaire longue d'un demi-siècle.
-Epouse le 13 novembre 1944, Lucie DANIEL
qui lui donnera trois filles: Christine, née en 1945 (épouse BOEL),
Laurence née en 1948 (épouse HECKSCHER)
et Béatrice née en 1951 (épouse ALBOUKER).
-Elu , sur proposition de Georges Bidault, Président national du MRP
au congrès constitutif du Mouvement républicain populaire qui se tient les 25 et 26 novembre 1944.
( Maurice Schumann présidera le MRP jusqu'en mai 1949).
-Est décoré, par le général de Gaulle, Compagnon de la Libération le 14 juillet 1945.
-Elu pour la première fois en octobre 1945, député du Nord,
de la 2è circonscription, celle de l'arrondissement de Lille.
Réélu ensuite régulièrement député MRP, au scrutin proportionnel de liste,
aux Législatives de juin et novembre 1946, de juin 1951 et de janvier 1956.
-préside, près d'un an, le groupe parlementaire du MRP (octobre 1945-juin1946).
-Vit douloureusement le départ du général de Gaulle en janvier 1946 et
échoue à le faire revenir sur sa décision.
-Tente-en vain- d'inscrire la liberté d'enseignement dans la constitution de 1946.
-Refuse de rejoindre le RPF créé par de Gaulle en 1947.
Il n'y a jamais adhéré.
(De Gaulle tient alors des propos privés parfois très durs sur Maurice Schumann.)
-Rencontre Gandhi en octobre 1947.
-Entre, pour la première fois, dans un gouvernement en août 1951,
comme secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.
Occupe près de trois ans ce poste, jusqu'en juin 1954,
dans cinq gouvernements successifs
(ceux de René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer et Joseph Laniel).
Dans les trois premiers, d'août 1951 à janvier 1953,
son ministre de tutelle est le MRP Robert Schuman.
Dans les deux derniers, de janvier 1953 à juin 1954, c'est le MRP Georges Bidault
son ministre de tutelle.
Milite alors pour la CECA et pour le projet de la CED...
-Conseiller municipal de Lille de 1953 à 1955.
-Participe à l'expédition de Suez en novembre 1956 comme officier de liaison.
-Préside, à partir d'octobre 1957, la commission des Affaires étrangères -
à laquelle il appartenait depuis la Libération.
Il la préside jusqu'en mars 1967, soit près de dix ans.
-Se réjouit du retour de de Gaulle au pouvoir en juin 1958.
-De novembre 1958 à mars 1973, il reste député du Nord,
mais attention! le changement de république entraîne celui du mode de scrutin
et des circonscriptions.
Maurice Schumann est désormais l'élu de la 10 è, qui correspond- à l'époque-
à la vallée de la Lys,
soit les trois cantons de Tourcoing-Nord, de Quesnoy sur Deûle et d'Armentières.
-Collabore au début de la Vè République au magazine Réalités
où il dresse, chaque mois, le portrait d'hommes politiques
ou rédige une chronique de politique étrangère.
-Entre au gouvernement Pompidou du 4 avril 1962 avec quatre autres MRP.
A la charge de l'Aménagement du territoire.
Mais en démissionne un mois plus tard avec ses collègues centristes,
au lendemain la conférence de presse du Général fustigeant les partisans d'une Europe fédérale.
-demande la grâce de Jouhaud en 1962.
- A la différence de 50 députés MRP-sur 57-, Maurice Schumann ne censure pas
le gouvernement Pompidou le 4 octobre 1962
car il est pour l'élection du Président au suffrage universel direct.
Vote donc oui au référendum d'octobre 1962.
Aux Législatives anticipées de novembre,s'il n'a plus, désormais, de candidat gaulliste contre lui,
il obtient l'investiture du MRP avec beaucoup de difficulté... .
-Après le décès de son suppléant, le MRP Paul DELMOTTE, il le remplace, en 1965,
comme conseiller général du canton de Tourcoing-Nord où il reste près de deux ans.
-Déclare publiquement avant le premier tour des Présidentielles de décembre 1965,
voter de Gaulle,
bien que le MRP ait investi Lecanuet...
-A l'issue des Législatives de mars 1967, rejoint le mouvement des Démocrates Vè République,
créé et présidé par l'ex-MRP Marie-Madeleine DIENESCH.
Comme elle, Maurice Schumann s'apparente, pour la première fois, le 3 avril 1967,
au groupe gaulliste ( appelé alors UD Vè ).
-Devient ministre du général de Gaulle le 16 avril 1967, ministre d'Etat,
chargé de la recherche scientifique et des questions économiques et spatiales.
-Défile pour soutenir de Gaulle le 30 mai 1968 sur les Champs Elysées,
avec Michel Debré et André Malraux.
-reste le 31 mai ministre d'Etat, mais chargé désormais des Affaires sociales.
A aussi la charge de la santé où il est secondé, à partir de juillet 1968, par Marie-Madeleine Dienesch.
-revoit, pour la dernière fois, le général de Gaulle en avril 1969, trois jours avant le référendum du 27.
-Soutient, aux Présidentielles de 1969, la candidature de Georges Pompidou
dès le premier tour.
Ministre des Affaires étrangères du nouveau Président Pompidou
du 22 juin 1969 au 15 mars 1973.
C'est son "bâton de Maréchal" comme il aime à répéter...
-Conseiller municipal de Comines (Nord) de 1971 à 1977.
-Battu aux Législatives le 11 mars 1973 par le maire socialiste d'Armentières,
Gérard Haesebroeck, son rival depuis les Législatives de 1962.
Démissionne du gouvernement le 15 mars.
Fin de sa carrière de député et de ministre.
-Douloureuse traversée du désert, (même s'il préside en 1973-1974 la Fondation de France)...
...mais de courte durée:
-élu à l'Académie française en mars 1974,
puis sénateur du Nord le 22 septembre, sur une liste gaulliste (UDR) .
Avait soutenu la candidature de Jacques CHABAN DELMAS aux Présidentielles de 1974.
-Quand il entre au Sénat, il reste apparenté seulement au groupe UDR,
présidé par Pierre CAROUS.
Mais, il adhère au RPR dès sa fondation, en décembre 1976.
C'est pourquoi il appartient désormais à part entière-et non plus comme apparenté-
au groupe gaulliste du Sénat quand il est réorganisé en 1977.
-Devient, en 1979, président de l'Association des écrivains catholiques,
après que son livre Angoisse et certitude (Flammarion, 1978)
ait reçu le grand prix catholique de littérature.
Il a présidé cette association jusqu'à sa mort...
Avait fait graver, sur son épée d'académicien, un petit motif
représentant quatre clous disposés en croix et au centre une petite couronne d'épines...
-Réélu, à deux reprises, sénateur RPR du Nord en septembre 1983 et en septembre 1992.
-Elu un des vice-présidents du Sénat le 5 octobre 1977 ( et le reste jusqu'au 5 octobre 1983).
Y préside aussi la commission des Affaires culturelles de 1986 à 1995.
-Achète, pour la première fois, un appartement dans le Nord (rue Jean Jaurès,à Tourcoing ) en 1975.
-Collabore régulièrement des années 1980 jusqu'à sa mort au mensuel La Revue des deux mondes.
-Elu aussi, à partir de 1986, au conseil régional du Nord-Pas de Calais .
Réélu en 1992. Assiste ainsi à l'élection mouvementée de la Verte Marie-Christine BLANDIN à la présidence de ce conseil dans la nuit du 31 mars 1992.
Bien que toujours membre de l'opposition, y préside la commission chargée du budget et les finances.
-Aux assises du Bourget du RPR (1990), ne fait partie
ni des chiraquiens les plus inconditionnels (Juppé),
ni des gaullistes critiquant Chirac (Pasqua, Séguin).
Préfère rejoindre le courant très minoritaire créé en septembre 1989,Vitalité, Imagination, Ecologie,
dirigé par le gaulliste de gauche Philippe Dechartre et par Michel Noir.
Soutient la candidature de Jacques CHIRAC aux Présidentielles de 1981, à celles de 1988
et à celles de 1995.
-Préside, à partir de 1984, le collège des conservateurs du domaine de Chantilly.
-Vote non au référendum portant sur le traité de Maastricht (1992) .
-Est le seul homme politique invité le 25 août 1994 par le cardinal LUSTIGER
à prendre la parole à la messe célébrée à la cathédrale Notre Dame
à l'occasion du 50è anniversaire de la libération de Paris.
-Nommé, en novembre 1995, Vice-président du Haut conseil de la francophonie
par le nouveau Président Chirac.
-Prononce un discours sur Malraux lors du transfert de ses cendres, le 23 novembre 1996.
-Meurt à l'hôpital des Invalides dans la nuit du 9 au 10 février 1998.
-Enterré au cimetière d'Asnelles (Calvados) où il avait vu, le 6 juin 1944, mourir sous ses yeux
35 soldats débarquant avec lui.
Un seul tître est inscrit sur sa tombe:
"Compagnon de la Libération".