Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Par brandodean
La période des vacances scolaires est l’occasion de nous donner la possibilité de plonger dans la lecture du Bulletin Municipal de 1947, il y a soixante ans exactement… consacré notamment aux colonies et camp de vacances d’Halluin.
Trois ans après la Libération de la Ville, une nouvelle espérance commençait pour les très jeunes halluinois, et tout était à découvrir dans les joies simples de la vie en communauté…
Colonies de vacances :
Cette question se posait déjà à la Municipalité en 1946. Trois régions furent prospectées, malheureusement sans succès. Mais en deux séjours différents, l’un à Primisweiller, l’autre à Niederbreisig, une vingtaine de jeunes Halluinois passèrent 35 jours en Forêt Noire. Ils en rapportèrent de bons souvenirs et une santé raffermie.
Au début de 1947, l’Administration Municipale et le Comité de la Caisse des Ecoles reprirent les démarches qui aboutirent au village de Feignies près de Maubeuge, où l’inspection d’Académie avait signalé qu’une école de filles avec ses dépendances pouvait être aménagée.
En effet, les classes pouvaient être transformées en dortoirs, dans le même corps de bâtiment, la cuisine et la réfection des cantines scolaires, un établissement de douches, une salle de Gymnastique et le bureau de poste. A quelques centaines de mètres, le terrain de sports, un peu plus loin les bois.
Deux séjours ont été organisés. Le premier du 21 Juillet au 18 Août pour 75 garçons ; le second du 18 Août au 14 Septembre pour 55 fillettes.
130 enfants d’Halluin ont passé de belles vacances. Ils sont revenus plus forts, ont grossi en moyenne de trois kilos. Depuis leur retour ils ne cessent de rappeler ces belles journées, avantagées par un temps idéal, parmi une population qui en toute occasion, leur manifestait sa sympathie agissante.
La municipalité d’Halluin persuadée d’interpréter les habitants de notre cité, estime devoir en son nom remercier l’Inspection d’Académie qui lui a signalé le local ; la Municipalité de Feignies qui a consenti à le mettre à la disposition des enfants, la population de cette commune qui a apporté son aide efficace à chaque occasion, et le personnel qui s’est dévoué sans compter, pour le bonheur des jeunes colons.
L’avenir,
L’œuvre des colonies de vacances devrait bénéficier de l’aide et des initiatives de tous.
L’Amicale Léo Lagrange l’a compris, puisqu’elle a organisé une tombola qui a rapporté 50 000 frs. Il a été fait appel à tous les comités d’entreprises de la ville. Trois réponse seulement nous sont parvenues.
Nous ignorons les raisons qui font que les demandes de subvention adressées aux autre comités sont demeurées sans réponse, et espérons qu’à l’avenir ils voudront bien s’associer à cette grande œuvre.
Une autre question se pose. Disposerons-nous encore de l’école de Feignies les prochaines années ? Nous voulons l’espérer.
Mais l’enfance d’Halluin, dont une importante partie doit vivre dans des taudis, devrait être assurée de faire de bonnes vacances dans une colonie qui soit la propriété de la ville, où les séjours pourraient être organisés de Juin à Septembre, qui devrait être transformée en école de plein air pour les petits déficients, d’octobre à fin Mai.
Le camp de vacances :
Deux mois de vacances ! qu’en pensent les parents qui ne peuvent pas s’en aller à la mer avec leurs enfants. La municipalité se penche sur les problèmes sociaux, et depuis 20 ans s’attache à satisfaire à la fois parents et enfants.
Le camp de vacances installé rue des Frères Martel présente les qualités requises au terrain de jeux.
Les enfants trouvent la place qui convient à leur nature. Les tout petits disposent d’un endroit bien abrité de rideaux d’arbres avec une plage de jeux à l’ombre.
Les filles qui aiment les jeux calmes profitent d’un espace entouré de bosquets. Quant aux garçons, plus turbulents, ils jouissent d’un vaste terrain.
Le personnel est choisi parmi des gens qui ont l’habitude des enfants, en particulier ceux qui s’occupent des petits. Le camp ouvre ses portes à 10 h. Le personnel est à son poste.
Et aussitôt les jeux s’organisent. Des balançoires, des échasses, des balles sont à leur disposition. Les petits se prélassent dans les balancelles construites à leur taille ou font des trous dans le sable, pendant que les filles transforment les creux des taillis en salle à manger et en chambre à coucher.
Les garçons subissent les effets du moment, ils préfèrent les simulacres de combat.
Mais l’heure du repas arrive, les enfants sont conduits dans la vaste salle du Manège. Court voyage étroitement surveillé, pas de surprise aux coins de rues, tout est prévu.
Après un repas copieux, une sieste d’une heure, et alors en route pour la promenade. Le Bol d’air, le jardin public ont été cette année les endroits les plus demandés par les enfants. Il faut signaler toutefois que les plus grands ont passé la journée au bois de Bousbecque, et qu’ils en sont revenus contents.
Une moyenne de 250 enfants ont fréquenté le camps de vacances. L’an prochain nous espérons qu’ils viendront plus nombreux encore. Tout sera mis en œuvre pour qu’ils aient la satisfaction de passer des journées agréables.
Mais il faut travailler une année encore, et le Jeudi nos enfants peuvent se retrouver au camp du Jeudi. Ils y verront des projections de films et recevront un goûter offert par la caisse des Ecoles et sous la surveillance de personnes dévouées.
(Archives originales de Daniel Delafosse).
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