Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Par Brandodean
Les accords de Genève (1954) mettent un terme à la guerre d’Indochine. L’ancienne colonie française laisse place à de nouveaux Etats qui accèdent à l’indépendance : le Laos, le Cambodge. Pour le Vietnam, les accords de Genève envisagent une coupure provisoire du Vietnam, de part et d’autre du 17 ème parallèle :
- au Nord, s’impose un régime communiste dirigé par Ho Chi Minh et le Vietminh, appuyé par l’URSS et la Chine, avec pour capitale Hanoï.
- au Sud, une dictature proaméricaine très corrompue, dirigée par Ngô Dinh Diêm, avec pour capitale Saigon. Contre celle-ci se développe une opposition communiste (le Viêt-Cong : « communistes vietnamiens ») soutenue par le Nord qui veut réunifier le pays.
En l’absence de tout dialogue entre ces deux Vietnam, la réunification du pays (après la tenue d’organisations libres), pourtant prévue par les accords de Genève, ne peut avoir lieu. Rapidement l’opposition contre le régime de Diêm grandit (vague de suicides de bonzes qui s’immolent publiquement par le feu). J.F. Kennedy lâche Diêm, qui se fait renverser et tuer par un coup d’Etat militaire (en 1963).
« L’escalade américaine » au Vietnam débute en 1964, à la suite d’un incident naval qui oppose deux destroyers américains à la flotte nord-vietnamienne. Les Etats-Unis procèdent à des bombardements massifs sur le nord (sur Hanoi en 1965). Progressivement, les Etats-Unis interviennent aussi à terre. Kennedy lance l’offensive, poursuivie par Johnson. Les effectifs américains ne vont cesser d’augmenter (quelques milliers en 1964, 175 000 en 1965, 500 000 en 1967 !). Le conflit, limité dans un premier temps à une guérilla, prend progressivement l’aspect d’une guerre conventionnelle, qui s’enlise peu à peu. L’utilisation d’armes terribles (napalm, armes chimiques) entraîne de très nombreuses victimes, le plus souvent civiles.
Le conflit est très médiatisé. Les images envoyées par les envoyés spéciaux choquent profondément la société américaine par leur violence. En mars 1969, le récit du massacre de centaines de vietnamiens dans le village de My Lai par le New York Times suscite une grande colère. L’opposition à la guerre s’organise aux Etats-Unis (campus) et ailleurs : le 20 novembre 1969, une manifestation rassemble 250 000 Américains à Washington ; en 1968, Johnson ne peut plus sortir de son pays, tant le rejet des Etats-Unis est fort dans le monde. Les pourparlers de paix ouverts en 1968 à Paris traînent en longueur (plus de 5 ans pour signer le traité de paix).
Durant cette période, les EU optent pour la « Vietnamisation », c’est-à-dire un retrait progressif du Sud Vietnam (tout en maintenant une aide aux forces anticommunistes. Mais face aux attaques incessantes des communistes, les Américains doivent intervenir au Cambodge en 1970 et reprendre les bombardements contre le Nord Vietnam en 1972. Nixon parvient enfin à mettre un terme au conflit avec les accords de Paris (1973).
Cette guerre s’achève par une victoire complète des communistes, qui font la conquête de l’ensemble du pays en 1975 (entrée des communistes à Saigon le 30 avril), sans parler des Khmers rouges qui ont déjà submergé le Cambodge. Le pays est officiellement réunifié en 1976, Saigon s’appelle désormais « Hô Chi Minh Ville ».
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