Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
L’histoire des trois églises de la paroisse Notre-Dame de la Lys en quelques mots :
L’église Saint Hilaire
Saint Hilaire est né en Aquitaine vers l’an 3O3. Il fut l’un des derniers gaulois à se donner au Christ. Evêque de Poitiers en l’an 340, exilé en 356, il lutte pour sa foi et les Ariens qui le craignent le font renvoyer en Gaule. Il décède dans son évêché en 367.
Des documents attestent qu’en 1100 Halluin avait déjà une église située sur le territoire actuel de Menin.Cette église fut nombre de fois détruite, incendiée, reconstruite ailleurs.
Et c’est en 1856 que fut posée par l’abbé Bliecq, la première pierre de l’église Saint-Hilaire actuelle, comme l’atteste la plaque de marbre à côté du bénitier de droite. L’inauguration de l’église dédiée à Saint Hilaire se déroula en 1857 et cinq ans plus tard, en 1892, on assista à la construction du grand orgue par la manufacture Anneessens.
Cette église est de pur style gothique XIIIe siècle. Les immenses colonnes de pierre soutiennent l’élégance des arcs et voûtes en ogive, porches, rosace, pinacle, décoration en pierre. L’édifice fut achevé en 1858 et le clocher en 1863 avec une flèche de 69 mètres et une horloge.
La petite cloche s’appelle Claire. Les deux autres Marguerite-Marie et Marie-Ursule furent installées en 1920 pour remplacer celles qui avaient été fondues pendant la guerre de 1914. Ce sont elles qui, depuis des générations rassemblent les Halluinois pour la prière. Elles annoncent à tous la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.
Les derniers travaux de rénovation se sont déroulés aux dates suivantes :
- 1999 Couverture du clocher de la nef.
- 2001 Ravalement extérieur.
- 2002/2003 Création et installation des nouveaux Vitraux.
- 2004 Peintures intérieures, chauffage, électricité, menuiserie, sonorisation.
- 2004/2006 Renforcement de la tribune et restauration du Grand-Orgue.
- Prévus en 2007… Les fresques situées de chaque côté du chœur vont être restaurées.
L’église Saint Alphonse
Alphonse-Marie de Liguori Docteur de l’Eglise Catholique est né à Naples le 27 septembre 1696. Avocat brillant puis prêtre, il fonde en 1732 la congrégation des Rédemptoristes pour l’évangélisation des populations les plus abandonnées. Il est l’auteur du très fameux « Les gloires de Marie ». Il meurt le 1er août 1787. Huit mois après on introduit sa cause de béatification. Il est canonisé le 26 mai 1839.
L’abbé Alphonse-Marie Coulon, vicaire à Reckem, rendait souvent service à la paroisse d’Halluin.
Considérant que les Halluinois du Mont étaient bien éloignés du centre-ville, l’abbé Coulon désira pour eux une église. Cette église, il la désira tellement, qu’il y consacra toute sa fortune personnelle. Pour elle, il se fit même mendiant et manœuvre-maçon (il ramassait les vieilles briques provenant de démolitions). Et, c’est ainsi qu’en 1897 l’église fut presque terminée.
Mais c’est après beaucoup de tribulations que l’abbé Coulon réussit à faire don de son église à la commune d’Halluin, grâce à Félix Faure, président de la République. Ce n’est donc qu’en 1898 que l’église fut bénite et que le Mont devenait paroisse. En 1910 l’église fut enfin dotée d’un joli clocher dont on aperçoit la flèche de très loin.
Les habitants du Mont n’oublieront pas ce fondateur énergique qui s’était fait mendiant pour bâtir la maison de Dieu.
Depuis 2004, l’église a été entièrement restaurée aussi bien extérieurement, qu’intérieurement ; cette rénovation complète s’est achevée en 2006. Ces travaux ont été pris en charge par la Ville à qui incombe l’entretien de cet édifice religieux, dont elle est propriétaire suite à la loi de 1905.
L’église Notre-Dame des Fièvres
La dévotion à Marie au Colbras remonte à 1490, selon des documents anciens. Ils parlent d’une chapelle à Nore-Dame-du-Tilleul ; une statue de la Vierge était probablement placée sur un arbre de 1377 à 1490, à l’emplacement dit de « l’capelle à berlires », route de la lys, au lieu-dit le Malplaquet. La statue est abîmée pendant la Révolution puis restaurée.
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Et sur un plan d’Halluin datant de 1590 apparaît déjà la « chapelle des Fièvres » sur la route de Bousbecque. Elle est reconstruite en 1955 par des industriels de la commune. Elle a été restaurée une dernière fois en 1999.
Tout au long de l’année, des mouchoirs ou des rubans (« berlouffes » ou « berlires ») sont accrochés pour se protéger de la fièvre.
C’est en 1928, avec l’abbé Dondeyne, le curé-fondateur, que fut posée la première pierre de l’église Notre-Dame des Fièvres dont le style rappelle l’abbaye de Lophem-les-Bruges.
Etant donnée l’étendue de la ville, une église à cet endroit était devenue nécessaire.
C’est le Cardinal Liénart qui a béni cette église en 1931. Les deux cloches, Marie-Antoinette et Marie-Marguerite pèsent respectivement 750 kg et 380 kg.
En 1950, Notre-Dame-des-Fièvres a été jumelée à la Basilique Saint-Pierre au Vatican.
L’église permet à tous les fidèles, dans quelque coin qu’ils se trouvent, d’embrasser d’un même coup d’œil tout le sanctuaire. En y entrant pour la première fois, un prêtre s’écria : « C’est vraiment le temple de la joie ».
Ce document a été rédigé grâce aux archives de Daniel Delafosse et du journal paroissial « La vie chez nous » Paroisse d’Halluin.
Les chapelles halluinoises
La Ville d’Halluin compte également sept chapelles bâties au bord des routes ou accolées aux maisons et, quelques niches.
Ce patrimoine est en grande partie rénové et entretenu par l’association De kapelle.
Ces chapelles ont pour nom :
Notre-Dame de la Lys - 1788 - qui se situe dans la zone industrielle de la Rouge Porte.
Chapelle Saint Thomas - 1991 - (chemin de Loisel).
Chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours - 1844 - (route de Neuville).
Chapelle de l’Immaculée Conception - 1876 - (rue Henri Carette).
Chapelle Notre-Dame des Affligés - 1844 - (rue Gustave Desmettre).
Chapelle Notre-Dame de Grâce - 2003 - (route de Linselles).
Chapelle Notre-Dame des Fièvres - 1955 - (rue de la Lys).
Aussi, sur le chemin de Loisel est implantée la croix qui se dressait au sommet du clocher de l’église Saint-Hilaire, avant la réfection de la toiture. Elle fut réalisée par François Alphonse Désiré Degavre en 1862.
Egalement, sur le mur extérieur de l’abside de l’église Saint-Hilaire, un dôme de cinq pans galbés, souligné d’un feston doré, abrite un magnifique calvaire en bois, récemment restauré.
Chapelle des Pompiers - 2009 :
En avril 2009, après la pose de la structure de la chapelle dédiée à la patronne des soldats du feu, Ste-Barbe trône désormais sur le site de la caserne des pompiers, rue de l'abbé Bonpain.
Avec la mention : caserne d'Halluin de 1845 à 2010.
Cette réalisation est à mettre à l'actif de l'association De Kapelle présidée par M. Polneck qui aura attendu 4 ans avant de voir cette idée de chapelle être concrétisée. La statue a été restaurée par Maxime Grimonprez alors que l'entreprise Maxime Publicité a réalisé le panneau de fond représentant un soldat du feu devant un camion rouge.
Les principales niches halluinoises
Une niche abrite une statue du Sacré-Cœur, ferme Dervaux, route de Linselles.
Une niche abrite une statue du Sacré-Cœur, ferme Demenet, chemin de Linselles.
Une niche abrite une statue de l’Immaculée Conception, route de Linselles.
Une niche abrite une statue de Saint Roch, rue Lucien Sampaix.
Une niche abrite une statue de Notre-Dame des Victoires, rue Pasteur.
Une niche abrite une statue de Jeanne d’Arc, rue de la Libération.
Ce document a été réalisé grâce aux archives de Daniel Delafosse et du journal de l’Association Régionale pour l’Aide à la Restauration des Chapelles et Oratoires.
L I E N S : www.nordnet.fr/ndlys/