Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Par Brandodean
Le 29 Février 1924, naissait l’union des familles nombreuses d’Halluin, devenue Familles de France. Une association toujours présente, dont les activités phares, la bourse aux vêtements et la bourse de jouets ont fêté leurs 30 et 20 ans en 2007.
Les associations familiales ont pour but de défendre les droits de la famille auprès des pouvoirs publics. Mais elles ont aussi un rôle local important. L’association familiale d’Halluin ne faillit pas à la règle. A ses débuts, elle s’appelait l’union des familles nombreuses d’Halluin.
Elle proposait aux adhérents des aides ponctuelles et la mise à disposition de machines à laver, un luxe pour l’époque. En 1930, une famille devait compter au minimum trois enfants pour pouvoir adhérer. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. « Un célibataire qui veut défendre la famille, je prends son adhésion », assure Cathy Werbrouck, l’actuelle présidente. Pour cette raison, l’union des familles nombreuses a changé de nom.
Au tout début, l’association était dirigée uniquement par des hommes. Guère étonnant quand on sait que faute d’autre local, le siège de l’association se trouvait au café « Les vieux amis ». Les réunions se tenaient le dimanche matin. Petit à petit, les femmes s’investirent…
D’abord Marie-Antoinette Delafosse-Danset puis Annie Debon qui sera du démarrage de toutes les activités et Annie Lescroart. Annie Debon en rit encore : « C’était la famille à l’envers : mon mari gardait les enfants et j’allais au café ».
Bien au courant des soucis des mères de familles (Marie-Antoinette Delafosse a eu 8 enfants et son mari 12 de plus d’un premier mariage), elles vont oser lancer un projet d’envergure : la création d’une bourse aux vêtements. La première réunion se déroula à la MJC d’Halluin le 3 juin 1977. C’était un immense service rendu aux familles, mais une lourde organisation à mettre en place.
A cette époque, les fonds manquaient. L’association de Tourcoing prêtait ses portants (à charge de revanche) et le regretté Jules Debon, époux d’Annie, tamponnait des étiquettes (jusqu’à 6000) pour éviter les frais d’impression.
Les choses ont bien changé. Les étiquettes sont réalisées par l’imprimerie municipale et l’association dispose de cabines d’essayage munies de miroir et, comble de raffinement, de rideaux aux couleurs de la salle du manège. Mais la bourse mobilise toujours une soixantaine de bénévoles pendant quatre jours deux fois par an.
En 1987, soit une décennie après la bourse aux vêtements semestrielle, l’équipe, aguerrie, se lançait dans une bourse aux jouets et les objets de puériculture. Début modeste dans une cantine scolaire, mais le succès aidant la bourse va se tenir elle aussi salle du Manège.
D’abord tous les 18 mois, elle devient annuelle et prend place en novembre, en prévision des fêtes, car ce sont les jouets qui forment l’essentiel des ventes. Des 210 objets de départ, on est monté à 1600 en 2007.
Un évènement qui draine parents, grands-parents et nounous… et même M6 venu y faire un reportage en 2006. S’y est ajouté une boutique vidéo et, en 1998, la bourse informatique (supprimée en 2011, à cause de la concurrence Internet). Le service Ludothèque a fermé en 2009, non par manque de bénévoles mais par manque de clientèle.
D’autres manifestations rythment l’année des adhérents, un service de prêt de matériel de jardinage et bricolage, le loto annuel qui permet de passer à peu de frais une excellente soirée familiale, ainsi que la séance de cinéma en décembre et le voyage annuel.
L’association a compté jusque 500 adhérents, « mais à l’époque la carte permettait d’obtenir 5 % de réduction chez les commerçants », souligne la présidente. En 2011, elle compte 252 familles adhérentes.
(Archives, D.D.).
Liens : Photo(s) de la Semaine Halluinoise 13/2011.
L'Association Familiale Halluinoise... en 2011.
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