Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Avant leur fusion en 1940 sous le nom d’Union Sportive Halluinoise, deux clubs de football coexistaient.
D’une part, le Sport Ouvrier Halluinois (maillot à rayures verticales rouges et jaunes), dont le siège est à la Maison du Peuple, joue sur le terrain de l’abattoir. Leur plus bel exploit fut de se qualifier pour un match de 32e de finale de Coupe de France à Paris.
D’autre part, l’Olympique Sporting Halluinois (maillot à rayures verticales jaunes et bleues) qui opère au stade de la rue de Lille.
Les derbies entre les deux équipes donnaient lieu à des matches passionnés et parfois violents. Même dans les usines et les cafés, la tension montait avant et après ces matches.
En 1998, année où la France remporte, pour la première fois de son histoire, la Coupe du Monde de Football, le club de l’Union Halluinoise comptait 500 licenciés et il était placé au 10ème rang de la région Nord Pas-de-Calais. Cette société sportive halluinoise alignait pas moins de 23 équipes en championnat.
1998 : Les Halluinois en bleu, blanc, rouge.
Que la sélection française de football se retrouve en finale de la Coupe du Monde 1998, c’était tout simplement historique.
Mais que la France gagne sur le score de 3 à 0 face aux Brésiliens, ceux que l’on surnommait les Dieux du football, avant cette finale, c’était encore il y a quelque temps inimaginable. Pourtant, les Halluinois y croyaient et s’étaient préparés pour fêter la victoire.
Reflet local de l’engouement de toute la nation pour l’équipe d’Aimé Jacquet, c’est dès 21 h qu’ont retenti les premiers klaxons, ce dimanche 12 juillet 1998. Puis, durant la première période, ce fut soudainement plus calme.
La mi-temps sifflée par l’arbitre, les supporters se sont retrouvés tous dans la rue, chantant leur joie, avant de regagne leur fauteuil devant le poste télé.
Le troisième but français, inscrit par Emmanuel Petit dans les toutes dernières minutes, a déclenché avant même la remise de la coupe tant convoitée, un énorme déferlement de drapeaux tricolores, de petits de grands barriolés de bleu, blanc, rouge.
Pour les aînés, on n’avait plus vu ça depuis la Libération. D’ailleurs, bon nombre d’entre eux avaient ressorti pour l’occasion leur propre drapeau caché dans le grenier.
A peine le coup de sifflet final terminé, Halluin s’est mise à célébrer l’équipe de France. Les rues se sont emplies très vite. Le ballet des voitures a commencé avec la place du Général de Gaulle pour point de convergence.
On ne savait bientôt plus circuler dans le centre tant il y avait de monde. Du jamais vu !
Aux voitures klaxonnant à tout rompre s’est ajoutée bientôt une énorme farandole humaine chantant, sifflant, gesticulant en tous sens. La fontaine face à la mairie était prise d’assaut.
Le samedi 31 août 2002, Didier Deschamps, le premier joueur français a soulevé la Coupe du Monde de Football, était invité à Halluin pour l’inauguration du stade de football, de la rue de la Lys, qui désormais porte son nom.
(Archives et Synthèse, D.D., Presse).
Raymond Kopa… 1958 - 2010
Avant Zidane et Platini, un autre footballeur français est devenu une star européenne et mondiale du ballon rond en 1958… Raymond Kopa. A l’occasion de l’ouverture de la Coupe du Monde 2010, voici ses propos tenus devant la presse régionale, à l’occasion de la sortie de son livre « Le Kopa ».
Raymond Kopaszewski, le galibot de Noeux-les-Mines, était voué au charbon. Mais pas Kopa, champion de France avec Reims, champion d'Europe avec le Real Madrid et dem-finaliste de la coupe du Monde en 1958.
N'est-ce pas trop difficile de s'appeler Raymond par les temps qui courent ?
« Alors écoutez, ce que j'ai à dire moi sur l'équipe de France, c'est qu'un seul homme n'est pas responsable des résultats. Les joueurs le sont autant que l'entraîneur. Ils ont perdu contre la Chine, c'est très bien, je suis content. Continuez, vous les journalistes, à les mettre plus bas que terre. Moi j'attends leur réaction. J'attends France – Uruguay ».
Le climat était-il aussi délétère quand vous êtes parti à la coupe du Monde en Suède en 1958 ?
« C'était pire ! Je n'étais pas aux matches de préparation car je jouais au Real Madrid à l'époque et on était qualifié pour la finale de coupe d'Europe. Mais je suivais ce que faisait l'équipe de France dans la presse. Il n'y avait que des critiques. D'ailleurs à l'ouverture de la coupe du Monde, il n'y avait qu'un seul journaliste français. On a gagné le premier match contre le Paraguay 7-3 et ils ont tous rappliqué... ».
Un pronostic pour la France en Afrique du Sud ?
« On ne sera pas champions, mais on peut faire une coupe du Monde honorable ».
Quelles sont vos attaches avec le Pas-de-Calais ?
« Je suis né à Noeux-les-Mines. Mon grand-père paternel est venu de Pologne pour travailler à la mine. À 14 ans, je suis descendu au fond avec mon père, à 612 mètres sous terre. J'étais un excellent galibot, mais j'étais aussi considéré comme un espoir du football français. Alors les Houillères m'ont permis de ne travailler que le matin pour pouvoir m'entraîner l'après-midi.
À 16 ans, je jouais en DH à l'US Noeux, qui allait monter en CFA. Et c'est grâce au foot que je suis sorti de la mine. Mais comme le RC Lens, Roubaix, Valenciennes et Lille ne m'ont pas vu, j'ai signé en D2 à Angers ».
N'avoir joué dans aucun des grands clubs de la région, ça reste un regret ?
« Ils ont eu tort de ne pas me prendre... Moi, je m'en suis pas si mal sorti sans eux, non ? ».
La mine vous a-t-elle apporté quelque chose en plus que les autres joueurs ?
« Je pense que ça m'a donné encore davantage la volonté de réussir dans le foot. Et pour 20 000 francs par mois à Angers, je suis parti de Noeux-les-Mines en courant ! ».
L'affaire Ribéry... Que des footballeurs se payent des filles, c'est pas nouveau non ?
« À notre époque, on était aussi des stars, mais aujourd'hui les joueurs sont encore plus convoités car ils gagnent beaucoup plus d'argent. Je n'ai pas à juger la génération actuelle. Je comprends que des filles recherchent ces gars-là, mais ce que je veux surtout c'est retrouver un football spectacle, un football sympa ».
« Le Kopa », c'est un beau livre qui raconte quoi ?
C'est un album souvenirs que l'éditeur voulait que je fasse à tout prix. On a sorti le musée ! Il y a beaucoup de photos et d'articles de l'époque, uniquement quand j'étais bon ! ».
Qui est bon selon vous aujourd'hui ?
« Ribéry est le meilleur. Avec lui, on sent que quelque chose peut arriver. Mais je suis passionné de foot pour le jouer, moins pour le regarder. Souvent je suis une mi-temps et après je m'endors… ».
« Le Kopa », aux éditions Jacob-Duvernet, 24,95 E ».
(Archives, N.E., 10/6/2010).
Liens : Hildevert Wancquet Président de la Délégation Spéciale en 1957 et "Monsieur Union Halluinoise".
Le Footballeur Professionnel Marcel Van Hecke... de l'Union Halluinoise à Lille et Lens !
Le Champion du Monde de Football Didier Deschamps donne son nom à un stade d'Halluin.
L'Halluinois José Saez, Footballeur Professionnel, en Visite dans son Club d'Origine...
L'Halluinois Hamid Guenaoui Arbitre Zinédine Zidane en Algérie.
« Il faut sauver le drapeau français »
Au port de plaisance d’Halluin, à l’endroit où se dressent plusieurs drapeaux, force est de constater que celui qui porte les couleurs de la France est le seul à être complètement en lambeaux…
A l’image de notre équipe de France de football ? » s’est interrogé un Halluinois.
Soyons positifs, Laurent Blanc va nous remettre tout ça en ordre. Et pour le drapeau, il ne devrait pas être difficile d’en trouver un, tout de même.
Après la tragi-comédie que les Bleus nous ont fait voir en Afrique du Sud, les stocks d’accessoires bleu-blanc-rouge invendus doivent être importants, peut-être même en soldes. De toute façon, le respect du drapeau français ne devrait pas avoir de prix.
(Archives, VdN, 9/7/2010).
Le drapeau vient d’être remplacé... Merci pour lui !