Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Dans le cadre de son action et de son enquête sur l'habitat, l'association les Seniors halluinois a effectué pendant une journée le tournage d'un film ayant pour thème : deux siècles d'habitat sur Halluin. ...
Alexandre Faidherbe, maire honoraire, et Roland Verkindère, deux grands érudits de la vie halluinoise jouent les premiers rôles sous formes d'interviews dans ce court-métrage. Ce film servira dans le temps comme un témoignage sur la vie et le développement local de la cité.
Les premiers tours de manivelle ont été donnés au Mont d'Halluin chez Alex ou l'ancien premier magistrat narre ses liens profonds avec Halluin, la période de déclin du textile, qu'il a vécue en tant que maire et la mutation de la cité. Il évoque également sa passion pour les pigeons. Coulonneux averti, Alexandre est encore un des rares Halluinois qui se dévoue corps et âme pour ses pigeons et la culture colombophile.
L'après-midi, l'équipe technique et les acteurs se sont rendus à la capitainerie du port de plaisance. Les deux acteurs ont expliqué l'utilité de la réalisation de ce site, à la frontière au sud de la place forte de Menin, sur la Lys « La Golden River » son rôle économique. La petite île est un atout important pour le développement transfrontalier.
Après un pliage rapide du matériel : direction la ferme du Mont Saint-Jean, pour un retour sur la ruralité de la ville, bourg rural sur la route Lille Menin Bruges. Poumon vert au nord de la métropole et une étape dans l'Echarpe bleue. Avec ce grand pari de la ville d'avoir réussi sur le site la création d'une ferme éducative, utile et instructive pour les nombreux écoliers locaux...
Les dernières prises de vues ont été réalisées dans la ruelle Saint-Jean aux abords de la rue de Lille. Bien des industries sont parties, la ville est restée, avec ses courées, un héritage du développement anarchique dans les années 1850, symbole de lieux insalubres, inconfortable favorisant le développement des épidémies.
Pour l'instant, le film s'intitule Halluin et les feux de la Saint-Jean, « à cause des lieux visités » souligne Roland Verkindère.
(Archives, VdN, 11/6/2010).
Les amants de la ruelle Saint-Jean
Avec la complicité des vidéastes de Cinélys, l'association des Seniors halluinois réalise un documentaire sur l'évolution de l'habitat entre 1810 et 2010. Deux siècles au cours desquels Halluin a assemblé ses pavés et tricoté ses rues au fil de son essor industriel.
Ruelle Saint-Jean. On s'y faufile par une petite fente comme dans une boîte à secrets. À un battement de coeur de la rue de Lille, son flot remuant de véhicules, ses passants bavards ou pressés. Une coursive à peine plus large qu'un cartable d'écolier. Un dédale de briques polies par le temps qui finit par s'ouvrir comme par magie. Une cité dans la cité. La ruelle Saint-Jean relie la rue de Lille à la rue Gabriel-Péri en déroulant ses maisonnettes comme un livre d'histoire.
Avec des rosiers qui lui grimpent sur les épaules. « Cet endroit est caractéristique de l'habitat qui s'est développé entre 1845 et 1870 à Halluin », raconte Roland Verkindère, l'insatiable historien. La ruelle Saint-Jean a une place toute particulière dans son coeur :
« Quand mon père est revenu de la guerre en 1919, il habitait la toute première maison, elle était quasiment dépouillée, les gens étaient venus démonter ce qui pouvait brûler pour se chauffer. Le sol était en terre, les parties de billes étaient redoutables », sourit-il.
Le sol en terre était typique des maisons construites dans la seconde partie du XIXe siècle à Halluin pour les besoins des tisserands à domicile. « On installait le métier à tisser dans une pièce excavée face à une fenêtre pour profiter pleinement de la lumière, le sol en terre permettait de maintenir une humidité dans la pièce pour que le fil ne se casse pas » poursuit Alex Faidherbe, maire honoraire.
Pas de jardin ni d'eau potable
Les deux hommes, passionnés d'histoire, préparent un documentaire avec la complicité de Cinélys. Le film, consacré aux grandes mutations d'Halluin, sera dévoilé en novembre. Les caméras suivent les pas d'Alex Faidherbe dans les rues d'Halluin répondant aux questions de Roland Verkindère.
Le documentaire arpente le « vieux bourg » d'Halluin et fait parler les murs : « Ces maisons étaient construites par des commerçants, des agriculteurs ou des rentiers et elles étaient habitées par des tisserands qui travaillaient à domicile, c'était bien avant l'épopée industrielle. Ces familles étaient les premières touchées lors des épidémies et des disettes, elles ne disposaient pas d'eau potable et n'avaient pas de potager », évoque Roland Verkindère.
En 1866, une épidémie de choléra tue en quelques semaines plus de 300 personnes à Halluin, principalement des enfants. L'été 1871 sera marqué par une forte mortalité infantile. Sur les 100 décès recensés par les archives municipales, 89 sont de jeunes enfants. Ruelles Saint-Jean, impasse du Mamelon Vert, cité Porchet, canton du Soleil... Des lieux chargés d'histoire qui ont précédé la grande épopée industrielle et l'arrivée des Demeestere, Gratry, Sion... Des usines qui ont transfiguré la cité et son habitat au fil des années « comme un puzzle » note Roland Verkindère.
Les industriels commenceront à construire des logements avec la naissance du CIL à l'image de la Cité du Vieux Moulin en 1949. Les maisons de courée ont beau être insalubres, elles ne sont pas pour autant abandonnées. Elles sont investies par des familles d'ouvriers qui les restaurent peu à peu en leur apportant du confort. « La loi de résorption de l'habitat insalubre, c'était du vol manifeste », se souvient Alex Faidherbe. Comme d'autres, la ruelle Saint-Jean a traversé les époques. Aux bras de ses amoureux.
(Archives, N.E., 13/6/2010).
Coïncidence du jour de la publication : Marie-Antoinette Danset épouse Delafosse (ma mère) est née le 13 juin 1914, au café « au coin perdu » situé ruelle Saint Jean ! (D.D.).
Lien : L'Association des Seniors Halluinois - Historique.
Une ville amie des aînés ?
C'est l'un des nouveaux projets de l'association des seniors halluinois : faire d'Halluin une ville « amie des aînés ». Les réflexions en vue de l'obtention du label sont déjà entamées. Un sondage sera réalisé.
Il y a certains comportements qui choquent. Ce jeune en vélo se reconnaîtra peut-être. « Il roulait sur le trottoir et a croisé une personne âgée, raconte Roland Verkindère. C'est la vieille dame qui a dû le contourner. Les trottoirs ne sont pas des pistes cyclables ! Il faut rappeler un certain nombre de règles de courtoisie. » Le respect entre les générations est d'ailleurs l'un des critères permettant l'obtention du récent label « Ville amie des aînés ».
La santé, le logement adapté, les déplacements, l'aménagement des bâtiments publics et des espaces publics ou encore la participation sociale (rencontre, voyages) en sont d'autres. Objectif : « améliorer l'existence des aînés », résume Roland Verkindère. Et ils sont nombreux à Halluin. Si l'association compte 460 adhérents, ceux que l'on appelle les seniors sont au minimum 3 500, au maximum 4 000. Soit un Halluinois sur cinq.
Témoignages sur l'évolution du logement
La première étape de la démarche sera un questionnaire qui sera certainement distribué en décembre 2010 à l'occasion du forum des associations. Des thématiques comme la solitude, la lassitude ou la culture et les loisirs seront abordés.
L'autre grand chantier de l'association, c'est la préparation de la semaine bleue. « Des centaines d'heures de bénévolat », glisse Yvon Tomme, son président. Elle débutera le mercredi 13 octobre au foyer altitude où un après-midi récréatif sera organisé et se clôturera le 29 octobre avec des témoignages sur l'évolution du logement à Halluin à l'estaminet du Moulin.
Entre-temps, les membres de l'association trouvent le temps de suivre un autre dossier qui leur tient à coeur : l'implantation de bancs sur la commune. Sans compter les multiples activités (voir encadré) proposées. Vous avez dit retraités ? Pour tout renseignement, consulter le site internet : www.assoseniorshalluin.monassoc.com.
(Archives, N.E., 16/9/2010).
Les banquettes débarquent…
Suite à une sugestion de l'association des seniors halluinois, la municipalité va implanter dès avril des banquettes. Zoom sur un projet qui facilitera les balades des aînés.
S'asseoir sur un banc cinq minutes sera désormais plus facile à Halluin. Mais pour « regarder les gens tant qu'y en a » comme le chante Renaud, ce sera compliqué. Car ce ne sont pas des bancs qui vont pousser sur les trottoirs de la ville, mais des banquettes. 15 en tout. Principale différence ? L'absence de dossier. Une conception loin d'être idéale pour se bécoter sur les bancs publics ou flâner de longues heures avec un bon bouquin. Mais l'objectif n'est pas là.
Ces banquettes sont avant tout prévues pour être des points de repos. Histoire de souffler entre la boulangerie et le boucher. La demande vient de l'association des seniors halluinois qui partait d'un constat simple : point de point d'arrêt, point de balade à pied. « La marche est le mode de déplacement privilégié des seniors », rappelait dans nos colonnes Roland Verkindère ancien président de l'association.
Suite à cette suggestion, la réflexion a été menée par Jacques Vanoverberghe, adjoint à l'urbanisme et Jean-Pierre Vercruyse, conseiller délégué aux services techniques et travaux. Ces derniers ont opté pour une fabrication maison. Les bancs composés de lattes en résine recyclée de différents coloris (gris, noirs ou marrons) seront réalisés par les services techniques municipaux. Des reposoirs complètent le dispositif .
Une solution économe -coût du matériel par banc : 400 E- et pratique. « Le système permet de la souplesse, souligne Jean-Pierre Vercruyse. On peut démonter un banc et le poser ailleurs ». Au cas où les nouveaux venus dans les rues de la ville provoqueraient quelques rassemblements nocturnes ?
(Archives, N.E., 20/1/2011).
Les seniors halluinois en 2011…
(Archives, N.E., 7/4/2011).
Lien : http://www.nordeclair.fr/Locales/Halluin/2011/04/07/seniors-et-fiers-de-l-etre.shtml