Le Comité flamand de France. Les Peintures Halluinoises Historique.

29.04.2008

Le Comité flamand de France a été fondé en 1853 par Edmond de Coussemaker.

Cette institution connaît un rayonnement national et international dans la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel de la Flandre.

« Ce patrimoine comprend les langues et littératures, les traditions, les usages et coutumes, les arts et les techniques, les institutions. Il s’exprime matériellement dans des textes, inscriptions et documents, bâtiments, meubles et outils, paysages et sites ».

stipulent les statuts de l’association. Plusieurs personnalités (des chercheurs, des prélats…) se sont succédé à la tête de cette société savante avec ce souci de préserver la mémoire du flamand. Chahuté par la Révolution française qui abolit l’usage des langues régionales, le flamand est devenu un dialecte.

« Si beaucoup le parlent, peu savent le lire ou l’écrire »

La transcription des textes comme l’analyse des constructions linguistiques figurent parmi les missions du comité qui dispose d’une bibliothèque propre sise à Hazebrouck dans l’enceinte du Musée (ouverte chaque vendredi après-midi).

Fort de 300 membres, le Comité Flamand de France met un point d’honneur depuis sa création à publier des annales réunissant des productions d’enseignants, conservateurs, historiens, musicologues… Le tout sur des thèmes immensément variés : du facteur d’orgues, aux sceaux, en passant par la vache flamande, ou encore les Beaux-Arts.

Trois bulletins par ans sont également publiés. Plusieurs conférences sont organisées chaque année.

Enfin le Comité Flamand entretient des liens très étroits avec le Musée Jeanne Devos à Wormhout où sont conservées d’importantes collections de photographies, propriété du Comité.

En 2002, après la disparition brutale de Jean-Pierre Verschave, professeur de droit à Lille II et élu halluinois, le Comité a désigné présidente Christiane Lesage ancienne conservatrice des monuments historiques pour le Nord Pas-de-Calais.

Les fresques de Saint-Hilaire en attente de fonds :

C’est l’une des actions du Comité flamand dans la Vallée de la Lys : recueillir des fonds pour restaurer les fresques peintes par Henri Cleenewerck dans l’église Saint-Hilaire d’Halluin. C’était il y a un an, la ville et le Comité flamand lançaient une campagne de mécénat pour recueillir des fonds afin de sauver les peintures de l’église Saint-Hilaire.

« La ville ne peut collecter des fonds elle-même pour la restauration d’objets à l’intérieur de l’église. Elle a donc fait appel à une association 1901 », explique Roger Beke, trésorier du Comité flamand.

Ce comité ne s’engage pas par hasard. La restauration des œuvres correspond bien à ses missions.

« Nous avons pour objet la sauvegarde, la restauration du patrimoine ».

Or les fresques de l’église Saint-Hilaire ont été peintes en 1886 par Henri Cleenewerck, peintre hazebroucquois. Les seize tableaux halluinois pourraient bien être la dernière œuvre de décoration intérieure qui subsiste de cet artiste. Les autres ayant été détruites lors de la Seconde Guerre mondiale : la plus prestigieuse celle de l’église ND d’Hazebrouck, les autres par la main de l’homme, qui les jugeait passées de mode.

On ne sait pas pourquoi Henri Emile Cleenewerck est venu jusqu’à Halluin, lui qui oeuvrait habituellement de l’autre côté de la Lys, dans les environs d’Hazebrouck, ville où il est né en 1844 et décédé en 1907.

Des recherches généalogiques poussées lui trouveraient peut-être un lointain lien de parenté avec Marguerite Cleenewerck de Crayencour, plus connue sous le nom de Marguerite Yourcenar ?

Toujours est-il que le peintre est bien venu à Halluin, où il a peint un panneau à la sacristie, deux autres dans les chapelles latérales et quatre autres dans le chœur de l’église. Ces derniers les plus intéressants encadrent les cinq verrières du chœur.

Nul doute qu’à leur achèvement, ils approchaient la luminosité des vitraux par la fraîcheur de leurs coloris, concourant à l’équilibre architectural du chœur de ce très bel édifice de style gothique.

Leur facture les apparente à des vitraux en trompe-l’œil. Mais des décennies de fumées de cierges et d’encens les ont couverts d’une épaisse couche de suie. Tout au plus peut-on encore, de très près, reconnaître les différentes scènes bibliques représentées.

Il semble donc dommage de renoncer à cette dernière étape de la rénovation de l’église Saint-Hilaire. Les donateurs peuvent toujours se faire connaître et contacter le comité flamand de France qui gère le compte de ce mécénat.

Le Comité flamand a donc décidé d’aider la ville dans sa levée de fonds. Car la restauration a un coût : 200.000 euros pour quatre fresques de quatre peintures.

Le député Christian Vanneste avait annoncé qu’il y consacrait une partie de sa réserve parlementaire.

En revanche du côté des particuliers et des entreprises, la collecte est pour l’instant mince.

« Pour l’instant, Trisélec et Galloo se sont engagés. Quelques particuliers ont également apporté leur contribution », détaille Roger Beke.

Mais cela reste insuffisant pour sauver les peintures du temps. La ville souhaitait engager la rénovation cette année. Cela semble compromis et Roger Beke craint que faute de dons suffisants, la réserve parlementaire (doit être utilisée avant le 28 mai 2009) ne soit orientée vers d’autres projets.

Au 14 septembre 2008, la moitié des 200 000 euros reste encore à trouver.

Pour envoyer un don par chèque, il faut le libeller à l’ordre du « comité flamand » de France, mécénat Saint-Hilaire » chez Roger Beke, 22 rue J. Watteeuw à Halluin. Un reçu fiscal est délivré à partir de 15 euros.

(Archives et synthèse D.D.).

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L I E N : http://nord-pas-de-calais-picardie.france3.fr/info/lille-metropole/51847227-fr.php

En ce mois d’Avril 2009, le comité flamand de France a présenté le nouveau tome de ses annales à Hazebrouck.

Compilation de divers travaux de recherche ayant pour but l'étude et la diffusion de la culture flamande, le nouveau volume des annales du comité crée par Edmond de Coussemaker en 1853 vient de paraître.

Christiane Lesage, la présidente, a souligné la qualité de l'ouvrage : « C'est un très bon volume, caractérisé par la richesse et la diversité des sujets abordés. »

Le 65e tome marque le retour de la géographie. La poésie, analysée et comparée, est également présente tout comme l'héraldique et la sigillographie. Un chapitre est consacré à l'église de Bousbecque et un autre à la presse flamande du XIXe siècle.

« Les universitaires n'hésitent plus à apporter leur contribution. Leur prestige rejaillit sur nous tous », a conclu Christiane Lesage avant de détailler la liste des auteurs qui ont participé, avec elle, à cette nouvelle publication.

On y retrouve notamment Jean-Louis Decherf, Dominique Delgrange, Gérard Janssen, Philippe Masingarbe, Jean Sommé ou encore Jean-Pascal Vanhove.

Le 65e tome des annales est disponible au prix de 26 E. Renseignements auprès de Roger Beke au 03 20 46 68 50.

(Archives VdN, 30/4/2009).

Le Comité flamand de France réuni à Halluin

Fondé en 1853, le Comité flamand de France est une société savante dont l'activité s'étend de Lille à Dunkerque. Samedi 8 mai 2010, l'association s'est regroupée à Halluin, pour tenir son conseil d'administration dans l'estaminet du moulin Hollebeke. La moitié des 27 administrateurs du Comité étaient présents à la réunion.

La réunion a permis de saluer l'arrivée de trois nouveaux administrateurs : Marie-Madeleine Boon et Philippe Marcaille, tous deux Halluinois, et Dominique Fache, de Nieppe. Le bureau a été reconduit dans ses fonctions : le président reste Philippe Masingarbe, Roger Beke est trésorier et Camille Couteau occupe le poste de secrétaire.

Fort de trois cents adhérents, le Comité flamand de France défend l'histoire et le patrimoine de la Flandre. L'association édite des publications scientifiques et organise des conférences ouvertes à tous.

(Archives, N.E., 11/5/2010).

Liens : Le Site du Moulin d'Halluin, nommé "Jean-Pierre Verschave".

Les Peintures Murales de l'Eglise Saint-Hilaire d'Halluin... Un Patrimoine à Sauvegarder (Vidéo).