Le Centre de soins et santé ou la prolongation des Soeurs de la Sagesse.

Des petites voitures vont et viennent dans les rues d’Halluin : voilà les infirmières du centre de soins qui, dès le matin, répondent aux appels des patients.

Depuis 1983, date de sa création il y a 25 ans, le centre de soins, mis sur ses rails par les Sœurs de la Sagesse (au couvent : 58, rue Gustave Desmettre) continue de mettre en application les principes de sœur Charles, sœur Gabrielle, sœur Marguerite…

« Soigner, aider, soulager, servir, accompagner ».

Bien sûr, il est loin, le temps des sœurs, mais chaque membre actif du centre de soins continue de visiter les malades halluinois discrètement et efficacement, dans le même esprit.

« La vie chez nous » leur a demandé : « En dehors des soins proprement dits, avez-vous un secret ? » Voici leur réponse.

« Oui, l’esprit de service. Après le soin, il nous arrive de nous asseoir et de discuter. Il nous arrive souvent de déposer pour les patients les feuilles à la pharmacie, d’expliquer le fonctionnement d’un appareil. Marianne a fait le taxi pour conduire une patiente chez le coiffeur et Francette a même épluché des pommes de terre !

Bien sûr, il n’est pas question d’y passer tout notre temps, mais ces petites aides, ces petits plus, établissent un contact différent.

Nos patients nous connaissent, ils nous attendent, nous rappellent quand ils ont besoin de nous. On a souvent l’impression d’être invitée chez eux, à nous de le leur rendre !

Nous sommes six à travailler à temps partiel. Et chacune, avec son âge, son caractère, ses particularités, agit différemment peut-être, mais toujours dans le même état d’esprit.

Notre journée terminée, nous rentrons « chez nous », car le centre est devenu « notre maison ». Chacune s’y trouve bien. Nous nous y retrouvons pour échanger sur un problème, une difficulté, ou tout simplement par amitié.

Ces dernières années, le travail est devenu plus lourd : l’aspect administratif complique nos fins de journées ; Télétransmissions, papiers de Sécu, il a bien entendu fallu s’informatiser.

Tout le monde s’y colle et il a fallu embaucher une secrétaire : on ne peut pas y échapper.

Coincées entre les contraintes de l’administratif, les finances pas toujours florissantes (le prix de l’acte n’ayant augmenté que de quelques centimes depuis plusieurs années), un emploi du temps qui n’est pas élastique, nous grinçons parfois des dents ! Mais heureusement, les moments d’amitié, les manifestations de sympathie des patients, nous aident à reprendre la route.

Même les situations de fin de vie nous laissent souvent des contacts et des souvenirs sereins.

Il nous arrive de recevoir des courriers de remerciements qui nous font chaud au cœur. Un patient a même promis à l’une de nous qu’elle hériterait de ses rosiers ! Super ! »

Dans la région, quelques centres ont fermé leurs ports. Beaucoup disent à Halluin :

« Laissez-nous encore longtemps notre centre de soins et ses infirmières très sympas !

On a besoin de votre sourire, de votre esprit de service et de votre disponibilité ».

(Archives Daniel Delafosse).