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Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.

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La Guerre 1914 - 1918 - Halluin (18) Le Récit du Mobilisé.



Récit


Depuis longtemps, enfants, vous me dîtes : Grand-père

« Contez-nous, s’il vous plaît votre premier combat

Cette page de deuil de notre France chère

Où pour la liberté vous fûtes un soldat »

Je disais toujours Non car mon âme ulcérée

Etait toujours ouverte au souvenir lointain

Mais aujourd’hui je veux combattre mon chagrin

Et vais vous raconter cette sombre épopée.

 

Ce Récit le voici :

 

1er Couplet


On entendait des cris d’alarme

La patrie était en danger.

Tous les Français prenaient les armes

Afin de chasser l’étranger :

Mes deux fils étaient à la guerre

Je restais seul à la maison

Avec Margot ma ménagère

Et ma fillette Jeanneton.

Mon chagrin était sans égal

Lorsque je lus sur un journal

Vers Dijon marche le prussien

Oh me dis-je, cré nom d’un chien !

Je cours de ce pas m’enrôler

Et me faire mobiliser

Plein de soucis je quittais mon logis

Puis à Margot je dis : Femme chérie

Faut pas gémir, sangloter ou souffrir

Si tu me vois partir pour la Patrie.

 

2ème Couplet


Voici huit jours que l’on travaille

Vers le ciel montent mille bruits

On se prépare à la bataille

Qui doit se livrer

Tout à coup le clairon sonne

La poudre commence son chant

Le tambour bat le clairon sonne

Mobilisés vite en avant !

Gaiement on s’élance au combat

Toute une journée on se bat

Des prussiens dix fois plus nombreux

Crânement on soutient les feux

Et les Français fiers et d’aplomb

Tombent en chantant sous le plomb.

 

Refrain


Le soir enfants les blessés, les mourants

Recouvraient tout sanglants. L’herbe flétrie

La nuit tombait chacun de nous pleurait

Près du drapeau défait de la Patrie.

 

3ème Couplet


Après vingt ans que la victoire

A déserté notre pays

J’ai constamment à la mémoire

Les succès de nos ennemis.

De mon cœur la plaie est sanglante

Mes regrets sont toujours cuisants

Car dans cette guerre sanglante

J’ai perdu deux de mes enfants.

Dans la défaite et sous l’affront

Pourtant je relève le front

Et je trouve plus grand honneur

Pour qu’on jette tout le mépris

Aux lâches qui nous ont trahis.

 

Refrain


Buvons enfants à mes quatre vingts ans

A les soldats vaillants, France chérie

Chacun attend de rentrer dans les rangs

Et de donner son sang pour la Patrie.

 

 

Fin.

 

 

 

(Archives personnelles, document original D.D.)
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