Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.
Par Brandodean
En cette période de commémoration de l’Armistice de 1918, de nombreux Britanniques viennent déposer, dans tous les lieux de mémoire qui parsèment les champs de bataille de la Grande Guerre, parfois une petite croix de bois portant le nom d’un parent disparu, mais toujours un coquelicot rouge, symbole du souvenir.
Les Français ont tenté de faire la même chose avec les bleuets. Sans grand succès.
L’origine du coquelicot remonte en fait au 2 mai 1915. Ce jour-là, sur le front de Flandre, quelque part entre Ypres et Dixmude (B), un soldat britannique est tué. Comme des dizaines d’autres ce jour-là, autant que la veille ou que le lendemain. La mort, le long des rives de l’Yser fait partie du lot quotidien des soldats en cette année 1915.
Ce soldat a un ami, le major John Mac Crae. Il est né le 30 novembre 1872 à Guelph, au Canada. Fils d’un officier supérieur de l’armée canadienne d’origine écossaise, il se tourne ver la médecine et devient biologiste.
Mais, lorsque le Canada, avec les autres pays du Commonwealth, entre dans la guerre, il se porte volontaire pour faire partie du corps expéditionnaire, après s’être déjà porté volontaire pour aller en Afrique du Sud, lors de la guerre des Boers.
Le 14 avril 1915, il arrive sur le front en Flandre, près de Ypres. Et, lorsqu’il apprend la mort de son ami le 2 mai, la légende veut que le lendemain, 3 mai, alors qu’il se trouve (c’est encore la légende qui le dit) près d’Essex Farm à Boezinge, sur son carnet personnel il compose un poème.
Dans le « Punch »
« In Flanders fields the poppies blow… (« Dans les champs de Flandre, les coquelicots fleurissent ». Ce poème aurait dû rester secret. Mais le 8 décembre 1915, il est publié dans le journal anglais « Punch ». Et contre toute attente, il ne passe pas inaperçu. Miss Moyna Michael, une Américaine, s’empare de ce coquelicot et veut l’utiliser chaque année sur des lieux de souvenirs ;
Lord Macauley va même plus loin en proposant que cette fleur devienne le symbole du sacrifice et du souvenir. Les associations d’anciens combattants britanniques, la Royal British Legion, la Haig Fund… décident à leur tour d’adopter le poppy.
Et une Française Mme Guerin, se lance dans sa confection. Elle fait même installer, en 1921, un atelier de confection de coquelicots artificiels dans le Kent, à Maidstone. Depuis, les « poppies » viennent fleurir les tombes des soldats britanniques morts au combat.
Quant à John Mc Crea, après avoir été nommé lieutenant-colonel, le 1er juin 1915, il est muté à Boulogne-sur-Mer. Il devait mourir le 28 janvier 1918 à l’hôpital de Wimereux.
Et sur sa tombe, au cimetière de Wimereux, sur une plaque de cuivre est gravée :
« In Flanders Fields poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place, and in the sky
The larks, stil bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns
Bellows.”…
Signalons que sur Internet, de nombreux sites britanniques sur la Première Guerre mondiale, portent le nom de « In Flanders Fields ».
(Archives D.D., N.E, 11/1998).
Le Bleuet de France est le symbole de la mémoire et de la solidarité, en France, envers les anciens combattants et les autres victimes de la guerre.
Son origine remonte à 1916, durant la Première Guerre mondiale, lorsque l'infirmière Suzanne Lenhardt et Charlotte Malleterre, fille du général Gustave Léon Niox et épouse du général Gabriel Malleterre, toutes deux touchées par les souffrances qu'endurent les blessés de guerre, décident d'aider ces derniers à oublier leur douleur en leur faisant confectionner des bleuets en tissu. Ceci permet également de procurer des ressources à ces blessés.
La fleur de bleuet est choisie à l'origine en hommage aux jeunes soldats qui, vêtus d'un uniforme bleu horizon, étaient appelés « Les Bleuets ». Ils sont maintenant distribués tous les 11 novembre et 8 mai sur la voie publique. Le principe existe aussi en Angleterre, où les bleuets sont remplacés par des coquelicots, ces derniers poussaient en grand nombre sur les champs de bataille.
Un rapport est soumis au Comité Permanent Interallié le 15 septembre 1920 par le Président des Mutilés de France, Louis Fontenaille. Ce rapport est destiné à rendre durable le Bleuet de France et sa fonction. Son objectif est toujours d'aider les blessés de guerre et à recueillir de l'argent afin d'augmenter leurs ressources. Un atelier de création des bleuets est ensuite créé aux Invalides par Charlotte Malleterre et Suzanne Lehnardt en 1928. Une délégation remet un de ces bleuets au Président de la République Gaston Doumergue le 11 novembre de la même année. La vente devient nationale à partir de 1935, et en 1957, le 8 mai devient le deuxième jour de collectes de fonds par le biais de ces ventes.
Source : Wikipédia
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