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Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.

La Nuit des "César" 1996, vécue par un Cinéphile Halluinois.



Depuis plusieurs années, Daniel Delafosse, un Halluinois passionné de cinéma, nous fait profiter des moments inoubliables vécus en compagnie du gotha du 7ème Art.

 

Lors de la dernière cérémonie des « César » 96, le samedi 2 mars 1996, il eut à nouveau le réel plaisir d’être invité par Georges Cravenne, fondateur de cette grande manifestation cinématographique.

 

A la suite de cette 21e nuit des « César » passée dans le cadre doré du théâtre des Champs Elysées, Daniel Delafosse a bien voulu nous rapporter ses impressions et nous livrer quelques commentaires. Tout ce que ne voit pas le télespectateur rivé au petit écran n’a pas échappé à l’œil du cinéphile halluinois, posé en coulisses et muni du fameux « laissez-passer ».

 

« Chaque année, les organisateurs affrontent un peu plus la polémique inutile quant au choix des films, interprètes ou réalisateurs. Mais comme le dit justement Daniel Toscan du Plantier, président de l’Académie du cinéma :

 

« Le principe même de désignation du « meilleur » est cruel à l’image de la vie. C’est vrai de tous les prix, concours ou compétitions. Ils sont injustes et nécessaires parce qu’ils encouragent l’émulation et favorisent le succès ».

 

C’est donc dans la salle de presse, étroitement contrôlée et jouxtant la scène, que j’assiste, muni d’un appareil de photo et d’un stylo, aux allées et venues des vainqueurs de chaque catégorie, accompagnés des stars chargées de leur remettre la précieuse compression de l’artiste.

 

Un petit monde qui s’agite

 

Entre les séances officielles de photos devant une nuée de photographes et de micros des différents média, tout un petit monde s’agite, se presse et parfois s’énerve… tout en ayant les yeux rivés sur les écrans de télévision pour suivre la cérémonie en direct.

 

« Pendant plus de trois heures, j’ai eu le véritable bonheur de côtoyer ce monde souvent inaccessible pour le grand public et je me suis permis de résumer en un mot l’impression première ressentie au contact de quelques grands noms du cinéma…

 

Sophie Marceau : la beauté, Mathilda May : la gentillesse, Annie Girardot : la spontanéité, Claudia Cardinale : le sourire, Eddy Mitchell : la force tranquille, Henri Verneuil : le sérieux, Les Inconnus : la décontraction, Ken Loach : le flegme britannique, Lauren Bacall : la séduction, Michel Serrault : l’imprévisible ; sans oublier la star des stars, Alain Delon « l’homme pressé ».

 

Mention spéciale… personnelle


« A titre personnel, je donnerais une mention spéciale à deux lauréats qui ont allié, auprès des média, la meilleure disponibilité, le charme et la simplicité, à savoir : Claude Sautet, à l’expérience rassurante, sacré pour la seconde fois meilleur réalisateur, mais aussi l’une de nos plus grandes actrices actuelles, Isabelle Huppert, qui enlève la statuette dorée de la meilleure actrice, une récompense cent fois méritée, après sept nominations depuis 1975 sans succès. Croyez-moi, Huppert rime avec super ! ».

 

Evidemment, je ne peux passer sous silence la bouleversante déclaration d’Annie Girardot recevant le César du meilleur second rôle féminin. Evoquant toute la peine d’avoir été écartée par la profession aussi longtemps, elle eut ses mots :

 

« Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma, mais le cinéma m’a manqué follement, éperdument, douloureusement. Votre témoignage d’amour me laisse penser que je ne suis pas tout à fait morte ».

 

Dans le milieu agité de la salle de presse, les propos de l’actrice, remplis de sensibilité et de vérité, furent écoutés dans un silence de cathédrale, et laissèrent le public au bord des larmes !

 

Un petit prix pour une grande actrice

 

« Que dire également sur l’immense Michel Serrault, qui, après la remise de son troisième trophée de meilleur acteur, rendit un hommage très digne à Annie Girardot en faisant remarquer qu’il avait :

 

« De la peine qu’un petit prix récompense une si grande actrice ».

 

Pour ma part, cette fête annuelle, qui consacre le cinéma français, se termina sur le devant de la scène, parmi les nombreux photographes, afin de prendre la traditionnelle photo finale de tous les nominés récompensés.

 

« Je conclurai ce voyage à l’intérieur du monde des « César » en adressant un grand merci à Annie Girardot et à Michel Serrault, nos deux stars nationales, pour avoir montré que le 7ème art n’est pas fait uniquement que de faux-semblants et de paillettes, mais aussi de chaleur humaine et de solidarité.

 

Ils nous ont procuré un grand moment de sincérité que tous les amoureux du cinéma ne sont pas près d’oublier ! ».

 

 

(Archives D.D., NE, 9/3/1996).


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