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Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.

Le Permis de Démolir Obligatoire à Halluin...

 

 

Le permis de démolir est à la mode cet hiver. Deux communes, Linselles et Wervicq-Sud, viennent de l'instaurer. Quelle est son utilité ? Quel usage en fait Halluin ? Et pourquoi Bousbecque n'en veut pas malgré les demandes répétées de l'opposition ? Explications.

Le 10 septembre 2010 à Bousbecque, le groupe Beaulieu entame la démolition de la ferme Ghestem. Plusieurs siècles d'histoire engloutis en quelques heures. Sous le choc, des membres de l'association Patrimoine et Mémoire protestent et exigent que Beaulieu présente le permis de démolir. En vain.

 L'entreprise belge est dans son droit : dans une commune de moins de 10 000 habitants, il n'est pas nécessaire de demander un permis de démolir à la municipalité avant de raser un bâtiment. Sauf si les élus ont délibéré dans ce sens. Ce qui n'est pas (encore ?) le cas à Bousbecque.

Un mois plus tard, lors d'un conseil municipal houleux, Jean-Pierre Brand, maire, refuse de l'instaurer malgré -à cause ?- des demandes répétées de l'opposition. Pour les élus du groupe UMPB, c'est un caprice. « Le maire ne veut pas faire profil bas », peste Alexandre Beeuwsaert en pensant aux « belles bâtisses rue de Wervicq ou rue Saint-Joseph ».

De son côté, le premier magistrat, sans être un fervent partisan du permis de démolir, n'est cependant pas un farouche opposant à la chose. « Le climat n'est pas favorable », explique-t-il attendant probablement que l'agitation autour de la destruction du château de Bousbecque se calme. Le cheval de bataille de l'opposition pourrait donc bien voir le jour. Reste à savoir quand.

A Wervicq-Sud et à Linselles, on n'a pas attendu pour voter - à l'unanimité- un permis de démolir. « J'ignorais que la loi me permettait de l'instaurer, avoue Jean-Gabriel Jacob qui veut faire face à la « pression des promoteurs dans une ville recherchée ».

« L'affaire de Bousbecque nous a mis la puce à l'oreille », explique de son côté Jacques Rémory. Dans les deux cas, l'objectif est la préservation du patrimoine. « Le porche de la ferme de Hautevalle, la rue des Chaudronniers », cite en exemple le maire de Linselles.

Mais la demande de permis se fait plus souvent pour une destruction de toilettes extérieures que pour la démolition d'un monument du patrimoine local. Comme à Halluin, où le permis de démolir est obligatoire. Il a été voté en 2007. Depuis, la Ville doit donner son accord avant la moindre démolition. « Vous voulez détruire votre abris de jardin, vous devez avoir un permis de démolir », résume-t-on au service urbanisme.

À une exception près : « Si le bâtiment est en ruine, le propriétaire peut le démolir ». Pour l'instant, la municipalité n'a jamais dû gérer des cas complexes. Les Halluinois peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

(Archives, N.E., 14/12/2010).  

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