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Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.

Laurent Tirard un cinéaste fier de ses racines.



Le vendredi 15 octobre 2004, le réalisateur Laurent Tirard, petit-fils de l’ancien maire d'Halluin (de 1983 à 1987) et conseiller général Albert Desmedt, était de retour sur les terres des vacances de son enfance.

 

Il est né à Roubaix (Nord), a grandi à Fontainebleau et a trouvé le succès à Paris, mais Laurent Tirard garde un tendre souvenir du Nord.

 

« Depuis tout jeune, je ne rentre dans la région que pour voir la famille et je dois bien avouer ne pas me sentir réellement Nordiste, même si je garde un attachement fort pour la région. Aussi cette visite est symbolique », confie-t-il.

 

D’abord parce qu’une partie de sa famille réside toujours dans la métropole, mais surtout parce que c’est ici qu’il renoue avec le souvenir de son grand-père, figure halluinoise et ancien journaliste à « La Voix du Nord ».

 

« Il a eu une grande influence sur moi. Il connaissait bien la région et m’a fasciné par sa capacité à raconter des histoires ».

 

Un talent dont le scénariste et metteur en scène a hérité et qu’il fait aujourd’hui partager sur grand écran. Eloigné de son petit-fils prématurément, Albert Desmedt a néanmoins suivi précisément le parcours scolaire de Laurent « Il voulait que je sois journaliste, poursuit-il, « et je pense qu’il a su me transmettre sa curiosité. Mais plutôt qu’en journalisme ou en politique, j’ai préféré mettre ce don au profit du cinéma ».

 

Laurent Tirard fait des études de cinéma à New York University. Il est lecteur de scénarii pour Warner Bros à Los Angeles, puis journaliste à Studio Magazine. Pendant sept ans, il interviewe des réalisateurs tels que Woody Allen, David Lynch, Martin Scorsese, Jean-Luc Godard ou les frères Coen, pour une série de Leçons de cinéma dont le recueil est ensuite publié en France, aux Etats-Unis, au Canada, en Angleterre, en Italie, en Espagne et au Brésil.

 

Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision (Deux téléfilms et une série pour M6, deux téléfilms pour TF1, et un pour France 2) puis pour le cinéma (notamment Le plus beau jour de ma vie et Prête-moi ta main).

 

Après avoir réalisé deux courts-métrages, (De source sûre, en 1999 et Demain est un autre jour, en 2000). Deux ans de travail plus tard, il réalise son premier long métrage intitulé : « Mensonges et trahison… (et plus si affinités) ». Edouard Baer et Marie-José Croze interprètent les rôles principaux.

 

« Mensonges et trahison… » C’est l’histoire de Raphaël, un auteur très discret qui sait mieux que personne raconter les existences, sauf lorsqu’il s’agit de la sienne… Alors qu’il prépare laborieusement l’autobiographie d’une star du foot, il découvre que Claire, son premier amour, vit à présent avec le sportif. Raphaël va affronter en quelques jours toutes les questions qu’il évitait soigneusement depuis des années… ».

 

Dès sa sortie en septembre 2004, le film est encensé par la critique. Le public est du même avis et l’œuvre remporte un beau succès : presque 800.000 entrées en quelques semaines.

 

« Etant donné notre budget (6 millions d’euros), nous avons remporté notre pari ».

 

Et ce vendredi soir 15 octobre 2004, c’était au tour des inconditionnels du Familia de rencontrer l’œuvre mais aussi le créateur. Invité par la municipalité, Laurent Tirard a aimé présenter son film dans la ville de ses aïeux :

 

« A Halluin et plus généralement dans le Nord, je ressens une vraie notion de solidarité qu’on retrouve d’ailleurs au cinéma dans certains films anglais. J’ai été influencé par la mentalité des Nordistes et j’imagine qu’on peut ressentir cela dans ma filmographie.

 

A la suite de la projection, les applaudissements fournis, par la centaine de spectateurs présents, ont introduit de nombreuses remarques de satisfaction concernant l’œuvre et de sympathie pour l’artiste. Laurent Tirard a répondu aux questions du public avec humour et sans agacement, même s’il effectuait sa quarantième présentation du film.

 

Le 31 janvier 2007, Laurent Tirard sortait son second long métrage intitulé « Molière » avec dans le rôle principal Romain Duris entouré de Fabrice Luchini, Laura Morante, Ludivine Sagnier et Edouard Baer. C'est un film d’époque, sorte de « Shakespeare in Love » sur la jeunesse de Molière.

 

Laurent Tirard, conteur d’histoires, perpétue la tradition familiale.

 

 (Archives et synthèse D.D., Presse). 

P.S. Les aventures du "Petit Nicolas", de Sempé et Goscinny, vont faire l'objet d'un film. Alain Chabat a écrit le scénario, épaulé par Laurent Tirard et Grégoire Vigneron (scénaristes de "Prête-moi ta main"). 
Laurent Tirard commencera les prises de vue en juin 2008, avec notamment Kad Mérard, Valérie Lemercier, Michel Galabru, Sandrine Kiberlain, Daniel Prévost, François-Xavier Demaison.


Le Petit Nicolas est un peu halluinois…


Dans le numéro d’Octobre 2009 pour Halluin Magazine, Laurent Tirard se raconte :

 

(..) Je suis né à Roubaix mais c’est Halluin, où habitaient mes grands-parents, qui a marqué les années de mon enfance.

 

J’avais cinq ans lorsque mes parents ont déménagé à Fontainebleau mais je me souviens bien de mes vacances halluinoises. Près de la frontière qui, à l’époque, était encore très présente dans la vie quotidienne ».

 

Le grand-père, et futur maire, Albert Desmedt, était alors journaliste à la Voix du Nord :

 

« Il avait un don pour raconter les histoires. J’étais fasciné et j’ai voulu faire comme lui. D’abord avec des écrits, puis avec des BD et, enfin vers 16 ans, en tournant mes premiers petits films en Super 8. J’avais trouvé ma voie… ».

 

Une voie express puisqu’elle l’amène, dès 18 ans, dans une école de cinéma … à New York ! :

 

« Je ne jurais alors que par le cinéma américain (Spielberg, Lucas, Coppola…) et, paradoxalement, c’est aux Etats-Unis (et avec des professeurs russes, hongrois ou tchèques) que j’ai vraiment découvert des réalisateurs comme François Truffaut et Jean-Luc Godard. Mes quatre ans d’études là-bas ont finalement permis de remettre les choses à leur vraie place : je me suis senti plus que jamais… français ».

 

C’est-à-dire ? « J’étais parti très américain dans l’âme mais, sur place, j’ai beaucoup déchanté. J’ai compris qu’il fallait que je me dirige vers un cinéma, disons artisanal, plutôt que d’essayer d’imiter les grosses productions américaines ».

 

De retour au pays, Laurent Tirard devient journaliste à Studio Magazine :

 

« Pendant 6 ans, en voyant énormément de films et en interviewant de très nombreux réalisateurs, j’ai emmagasiné des idées et de l’expérience. En parallèle, j’écrivais des scénarios qui m’ont valu… une collection de lettres de refus. C’est la télé qui m’a ouvert les premières portes et j’ai pu autofinancer mes deux premiers courts-métrages.  Tout à coup, je me suis vraiment senti à ma place, sur un plateau de tournage… ».

 

A un point tel que son premier long-métrage, en 2004, Mensonges, trahisons, et plus si affinités, rencontre d’emblée le succès et que le Molière de 2007, superbement servi par Romain Duris et Fabrice Luchini, transforme l’essai.

 

Et voici donc Le Petit Nicolas que personne n’avait encore osé porter à l’écran « Deux ans et demi de travail ; quatre mois de tournage, précise Laurent Tirard. Un film comme celui-là, c’est une véritable aventure humaine et collective, parfois épuisante, souvent exaltante. Mais maintenant, la balle est dans le camp du public… ».

 

Le jeune réalisateur (il n’a que 42 ans) ne cache pas que la peur, l’angoisse même, accompagnent inévitablement la sortie d’un film mais elles ne l’empêchent pas de suivre son chemin.

 

« Mon prochain film ? Ce sera au printemps 2010. Un film en Angleterre… et en anglais ». (…). 


LIENS :  
http://www.cinefil.com/film/le-petit-nicolas-2/bande-annonce

 

La Libération d'Halluin - Septembre 1944 (10) Albert Desmedt, le F.F.I. ressuscité !  


La Légion d'Honneur de Maurice Schumann, remise au résistant halluinois Albert Desmedt.

Les adieux de la Ville d'Halluin à son Maire et Conseiller Général Albert Desmedt.

Adieu, confrère : ou l'hommage du journaliste Philippe Martin à Albert Desmedt.


« Le Petit Nicolas », enfant de la Lys.


Installé loin de sa région natale, Laurent Tirard se rappelle de ses « vacances » passées à Halluin, chez son grand-père Albert Desmedt, l'ancien maire. Un « grand orateur » qui a inspiré son travail et, inconsciemment, Le Petit Nicolas, dernier film du réalisateur.


Vous êtes né à Roubaix mais votre famille est originaire d'Halluin. Quels souvenirs gardez-vous d'ici ?


« « Ce dont je me rappelle le plus, ce sont les vacances que j'ai passées enfant chez mes grands-parents, quand ils habitaient la rue Jean-Jaurès à Halluin. Mes parents ont déménagé à Fontainebleau quand j'étais encore jeune, et quand on revenait dans le Nord, c'était toujours un peu étrange pour moi ».

C'est-à-dire ?


« J'étais fasciné par ces mini montagnes noires, les terrils, et par les maisons en briques rouges. On ne connaissait pas ça, à Fontainebleau, et ça me semblait loin. Quand on est enfant, je pense qu'on n'a pas la même notion des distances.

Dans le Nord, j'avais l'impression de débarquer dans un autre monde, sur une autre planète ».

Ces souvenirs ont-ils inspiré votre dernier film, sorti mercredi, Le Petit Nicolas ?


« Quand j'imaginais les scènes du Petit Nicolas, je voyais un café dans un quartier où les maisons étaient toutes les mêmes, en briques rouges. Peut-être que, inconsciemment, c'est cette fascination d'enfance qui m'a influencé.

Et lorsque les décors de la maison des parents du Petit Nicolas ont été construits, dans le style années 50, avec de vieux meubles, je me suis aperçu qu'ils ressemblaient beaucoup à l'intérieur de mes grands-parents. L'ambiance de leur maison m'a influencé ».


Votre grand-père, Albert Desmedt, a été maire à Halluin entre 1983 et 1987

 


« Il était aussi journaliste à La Voix du Nord et avait un don pour raconter des histoires. C'était un grand orateur. Après les repas de famille, tout le monde se réunissait autour de lui. Il nous faisait bien rire ».


D'après vous, qu'avez-vous gardé de lui ?

 


« Il avait une capacité à captiver son audience. Il savait parfaitement rythmer ses récits, il accélérait, relâchait son souffle, faisait des pauses... Ses histoires, il les faisait vivre. Il avait un savoir-faire que j'ai beaucoup observé et que j'essaie encore, aujourd'hui, de reproduire.

Ce dont je suis sûr, c'est qu'il m'a donné l'envie de raconter des histoires à mon tour. C'est une tradition familiale que j'ai envie de perpétuer ».

Est-ce que cela a pu influencer directement le personnage du Petit Nicolas ?

 

« En quelque sorte. Le film s'ouvre et se termine sur un petit garçon qui se demande ce qu'il va bien pouvoir faire plus tard. Finalement, il se dit qu'il va faire rire ».

 

(Archives, N.E., 10/10/2009).  

 
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D
<br /> <br /> Laurent Tirard réalisera le prochain "Astérix chez les Bretons". Distribution éclatante, avec notamment Valérie Lemercier, Fabrice Luchini en Jules César, toujours Gérard<br /> Depardieu pour Obélix, et le nouvel Astérix... en la personne de Edouard Baer.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Après le beau succès du film "Le Petit Nicolas", Laurent Tirard sera co-scénariste et réalisateur du prochain "Astérix chez les Bretons".<br /> <br /> <br />
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D
Bande annonce du film "Le petit Nicolas" sortie le 30 septembre 2009.http://www.cinefil.com/film/le-petit-nicolas-2/bande-annonce
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