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Publication relative à l'histoire de la ville d'Halluin 59250. Regard sur le passé et le présent.

Impressions et anecdotes du Festival de Cannes 1994.





Daniel Delafosse, le plus cinéphage-cinéphile des Halluinois, était cette année encore, au rendez-vous des stars sur la Croisette. Il est revenu de Cannes la tête pleine de souvenirs et des photos plein les albums.

 

Pour la troisième année consécutive, il a eu l’occasion d’assister au festival international du film à Cannes, muni de la carte d’accréditation qui lui donne la possibilité d’assister aux différentes manifestations.

 

La première année, il nous adressa ses impressions sur la sensation suprême de gravir les marches du Palais en projection officielle. L’an passé, il nous faisait découvrir le véritable itinéraire des « fous du cinoche », ainsi que sa présence sur les écrans cannois pour le film « Faut-il aimer Mathilde ? ». Cette année, pour ce 47ème festival, il nous adresse ses préférences cinématographiques et quelques anecdotes…

 

 

« Pour moi et des milliers d’autres, chaque année, dès le premier jour, on replonge dans la « drogue cinématographique », avec les premières projections, rencontres, photos, autographes ; on court beaucoup pour essayer de voir, d’entendre, de photographier le plus possible ce qui colle à l’actualité du cinéma mondial.

 

Dans ce véritable marché du film, avec les cinq cents œuvres présentées, où l’on trouve la plus grande concentration médiatique après les Jeux Olympiques (3700 journalistes), on « disjoncte » complètement du premier au dernier jour et on ne vit que pour et par le cinéma, c’est cela le Festival !

 

Pour ma part, ayant eu la possibilité de voir une dizaine de films de la sélection officielle, mes préférences vont aux œuvres suivantes :

 

« Le soleil trompeur » de Nikita Mikhalkov, « Vivre » interprété par le chinois Gi You qui obtint le prix d’interprétation masculine et par la sublime Gong Li (superstar d’un milliard de chinois). Ces deux films ont obtenu ex-aequo le grand prix du Jury, ainsi que le prix œcuménique.


« Rouge » avec Irène Jacob et Jean-Louis Trintignant manque malheureusement et curieusement au palmarès ! Puis ensuite, « Pulp Fiction » La Palme d’Or  94, « La Reine Margot » avec Isabelle Adjani mais aussi l’interprétation éblouissante de Virna Lisi récompensée par le Jury cannois, font partie de cette sélection, sans oublier « Grosse fatigue » de et avec Michel Blanc et Carole Bouquet, ainsi que « Les patriotes » d’Eric Rochant.

 

Côté Festival « champagne », le public non accrédité voit, de moins en moins les stars, en dehors de la montée des marches… Trop prises par le temps minuté des multiples rendez-vous pour la promotion de leur film mais aussi par le problème essentiel de la sécurité qui devient obsessionnel.

 

Plusieurs clichés me reviennent en mémoire :

 

- Le premier tour de manivelle, sur les marches du Palais, du film d’Agnès Varda « 100 et une nuits » avec Michel Piccoli, qui raconte les cent ans du cinéma, profitant de la présence et de la collaboration gratuite du public.

 

- A la sortie de la conférence de presse de Gérard Depardieu et Roman Polanski, la bousculade inimaginable où les plantes décoratives furent littéralement renversées et piétinées sur leur passage.

 

- Au journal de 20 h sur TF1 ma présence dans un reportage sur le festival, en compagnie de Line Renaud et Béatrice Dalle.

 

- Richard Bohringer recordman absolu pour les autographes et photos, qui devrait, assurément, recevoir la Palme d’Or de l’Amabilité !

 

- La soirée de folie pour la présentation du film « Pulp Fiction »…  la sortie à 1 h du matin, en haut des marches, de Bruce Willis et John Travolta a fait un « tabac », devant une foule énorme, sous une véritable armée de photographes et dans un brouhaha indescriptible accompagné des klaxons des supporters de Cannes, qui fêtaient la qualification européenne de leur équipe de football.

 

Pour l’anecdote, je fus l’un des rares privilégiés à posséder un autographe de John Travolta, le soir de la remise de la Palme d’Or du film dont il est la vedette principale avec Bruce Willis.

 

- La beauté et la grâce de Karen Mulder, Estelle Hallyday, Carla Bruni classées parmi les dix plus beaux top-models au monde.

 

-Un strip-tease complet d’une jeune femme en haut des marches, et une autre (une certaine Lolo Ferrari) exhibant une poitrine impressionnante régalèrent la centaine de photographes et quelques milliers de curieux présents ce jour là.

 

-La présence dans les bars de l’acteur boxeur Mickey Roucke, en compagnie d’un garde du corps irascible qui ne le quittait pas d’une semelle.

 

- La présence de M. Christian Vanneste, Député du Nord, membre du Centre régional des ressources audiovisuelles, qui faisait son festival en toute tranquillité et sans garde rapprochée…

 

-Line Renaud racontant à la presse qu’elle était toujours effrayée, plus de deux ans après la mort du fameux tueur Thierry Paulin, qu’elle avait laissé pendant 45 minutes avec sa mère !

 

Mais mon souvenir le plus touchant, le plus émouvant de ce festival 94, demeurera ma rencontre fortuite uniquement avec le journaliste François Chalais et son épouse… Avoir un autographe, serré la main et discuté avec l’homme ou le journaliste qui connaît le mieux le monde cinématographique, qui ne manqua aucun festival, sauf en 1968, dont plus de sept cents heures d’émissions télé sont répertoriées à son actif, qui continue d’écrire pour plusieurs journaux et hebdomadaires, sans oublier la sortie actuelle d’un roman, restera pour moi une image indélébile.

 

J’ajoute que la simplicité et la gentillesse dégagées par Monsieur Chalais, qui a côtoyé toutes les stars du monde entier et cela depuis cinquante ans, feraient bien d’inspirer quelques acteurs français qui croiraient déchoir en accordant rien qu’un regard ou geste amical au public qui vient les voir !

 

Enfin, je terminerai par le constat suivant : Chaque année, on entend la réflexion… "Le festival n’est plus ce qu’il était ", par ceux qui ne le manqueraient pour rien au monde ; les grincheux sont archi-nombreux qui déplorent la mauvaise cuvée, le manque de films à encenser et les fêtes ratées… mais privez-les de Cannes et ce serait un véritable drame !

 

Alors rendez-vous tous en 1995 !".

 

(Archives Daniel Delafosse,  Mai 1994).


LIENS
Le Festival de Cannes... En 1992, sur la Croisette, un Halluinois fou de cinéma.

Au Café de l'Union comme sur un plateau, Silence ! On tourne.

Un cinéphile halluinois sur les écrans du Festival de Cannes 1993.

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