Constellation d'étoiles pour le Festival de Cannes du siècle (1997).

Daniel Delafosse, Halluinois, fou, fou, fou de cinéma, ne manquerait pour rien au monde le festival de Cannes. Alors le cinquantième, vous pensez. Il en a ramené des impressions et des clichés, au pied des marches du palais…

Depuis 1992, Daniel Delafosse nous fait découvrir, de l’intérieur, toutes les coulisses de la plus grande manifestation mondiale du cinéma.

Pour cette sixième année consécutive et à l’occasion du Cinquantenaire du Festival de Cannes, notre cinéphile halluinois a voulu boucler la boucle en se livrant au jeu de la distribution de « ses Palmes d’Or… par rapport à l’impression personnelle ressentie à l’approche d’une vingtaine parmi les très nombreuses stars présentes cette année.

« Par ordre alphabétique, j’attribue la Palme d’Or de la provocation à Victoria Abril.  de la beauté à Isabelle Adjani ; de la séduction à Kim Basinger ;

 de la   décontraction à Luc  Besson ; du sourire à Claudia Cardinale ; de l’imprévisible à Béatrice Dalle ; de la timidité à Gérard Depardieu ; de l’élégance à Catherine Deneuve ; des groupies à Johnyy Depp ;

du sérieux à Robert de Niro ; du mystère à Michaël Jackson ; de la modestie à Charlton Heston ; de la disponibilité à Christophe Lambert ;

 de la nostalgie à Gina Lollobrigida ; du professionnalisme à Jeanne Moreau ; des tops-model à Claudia Schiffer ; de l’humour à Michel Serrault ;

 de la popularité à Sylvester Stallone ; de la gentillesse à John Travolta ; du rire à Robin Williams ; et du couple à Demi Moore et Bruce Willis.  

Pour ce cru exceptionnel 97, les souvenirs et anecdotes de Daniel Delafosse foisonnent :

en particulier la journée anniversaire du 11 mai et la « Montée des Marches » la plus longue de son histoire, devant la prestigieuse Garde Républicaine à cheval.

Jamais depuis sa création, le Festival n’avait connu, en l’espace d’une journée, une telle cascade de stars. Comme des milliers de spectateurs, bravant pendant plusieurs heures la pluie, l’halluinois pourra dire un jour « j’y étais », qui plus est pour lui, situé au premier rang face au fameux tapis rouge ! Tout ceci ponctué d’un gigantesque feu d’artifice, qui restera gravé dans la mémoire des festivaliers.

De même, la présence de Michaël Jackson fut un véritable évènement. A 2 h du matin, un énorme public se pressait encore pour voir apparaître sur les marches du palais, la star planétaire. A l’intérieur du grand auditorium, où Daniel Delafosse avait eu le privilège d’une invitation recherchée, le chanteur fut longuement applaudi pour son nouveau clip-fleuve « Ghosts » aux effets spéciaux à la Spielberg.

Aussi, durant cette quinzaine, les Américains restent les grands vainqueurs à l’applaudimètre. Que ce soit Sylvester Stallone véritable chouchou du public cannois, Bruce Willis et son épouse Demi Moore assaillis tous les trois par leurs fans, lors de l’inauguration de leur nouveau restaurant sur la Croisette ;  ou encore le beau Johnny Depp, le revenant John Travolta et l’inoubliable Charlton Heston, sans oublier l’arrivée triomphale, en voitures décapotables des années 50, de la sublime Kim Bassinger accompagnée de Dany de Vito et toute l’équipe du film « L.A. Confidential ».

Quant au palmarès du Cinquantenaire, le jury emmené par la présidente Isabelle Adjani a préféré privilégier l’espoir, l’amour, l’humour, le rêve à la violence.

S’il est vrai que les deux films ex-aequo pour la Palme d’Or : « L’anguille » et « Le goût de la cerise » sont davantage un cinéma de cinéphiles, d’autres devraient attirer le grand public, dès leur sortie en salle comme : « Nil by Mouth » avec l’étonnante comédienne Kathy Burke prix d’interprétation féminine, pour son rôle de femme battue, « She »  s so lovely » avec Sean Penn prix d’interprétation masculine, qui forme avec son épouse un duo époustouflant, sans omettre le super polar américain « L.A. Confidential » et les deux très beaux films français « Western »  de Manuel Poirier prix du jury, ainsi que « La femme défendue » avec la prestation très appréciée de la jeune Isabelle Carré.

En ce qui concerne le film « Assassin(s) » de Matthieu Kassovitz, très controversé par la presse, je m’arrêterai sur la réflexion de Michel Serrault, toujours aussi remarquable en tueur perfectionniste, disant en l’occurrence ceci :

« Un film se prend tel qu’il est présenté par le cinéaste, c’est au public à retirer ce qu’il y a de bien, ça ne s’explique pas et chacun l’interprète comme il le ressent ! ».

Et notre halluinois ajoute : « Pour l’avoir vu, s’il est vrai que le spectateur y est gratifié de quelques scènes à la limite du supportable, je dirais que le cinéma est une réflexion de la vie mais aussi une photographie, dont la réalité est souvent plus cruelle ! ».

Le mot de la fin je le laisse à la clairvoyante maîtresse de la cérémonie de clôture Mlle Jeanne Moreau :

« C’est l’heure du suspense, l’heure où chacun se pose des questions bien dérisoires au regard des drames qui secouent le monde. N’oublions donc jamais que ce que nous faisons, le cinéma, n’est pas sérieux, même si nous le faisons sérieusement ».

 (Archives Daniel Delafosse Mai 1997).

 Pour la petite histoire…  à ce rendez-vous du cinéma mondial qu’est le Festival de Cannes, muni de la carte d’accréditation, j’ai pu encore y assister à trois reprises en 1998, 1999 et 2000 ; toujours aussi passionné et ardent défenseur du 7^ème Art !

 LIENS :   Le Festival de Cannes... En 1992, sur la Croisette, un Halluinois fou de cinéma.

Au Café de l'Union comme sur un plateau, Silence ! On tourne.

Un cinéphile halluinois sur les écrans du Festival de Cannes 1993.

Impressions et anecdotes du Festival de Cannes 1994.

Daniel Delafosse, l'oeil halluinois du Festival de Cannes 1995.

Staroscopie du Festival de Cannes 1996.

La voix de François Chalais s'est éteinte. Hommage d'un Halluinois.